Description
Référence : 31402
FIEVET Paule – La vie à MONTEREAU de 1890 à 1920
1998, format : 160×240, 0 pages, nb ill. broché bon état
40 ans de vie monterelaise, au temps des fêtes joyeuses, des vaudevilles et de l’absinthe, de la lampe à pétrole et des rues sans égouts, du bas de laine et de la misère, du patriotisme chauvin et de la bravoure extrême. 40 ans qui virent s’éteindre dans la cruelle guerre, ce que, à tort ou à raison, l’on nomme la Belle Epoque.
Vous vous apercevez alors que votre logis n’a pas l’électricité ; vous vous éclairez à l’aide d’une lampe à huile. Pour réchauffer votre matinée, vous ravivez votre cuisinière à bois ; rares sont encore les personnes qui se chauffent au coke ou au charbon Et vous allez vider vos eaux usées, non pas sur le trottoir comme le font certaines ménagères négligentes, mais dans le caniveau, où malheureusement elles stagneront en formant par endroits de véritables cloaques. C’est une habitude à prendre. Les Monterelais qui logent dans les nouveaux quartiers près de la gare ne sont pas mieux lotis ; leurs portes s’ouvrent parfois sur des sortes de marécages nauséabonds… En revanche, l’eau ne vient pas encore sur les pierres à évier : il faut aller la chercher à la pompe la plus proche. Vous essaierez de vous familiariser avec les saveurs plus ou moins étonnantes de l’eau tirée de ces puits, qui reçoivent au fil des jours de nombreux détritus dont il est préférable de ne pas préciser la nature.
puis, vêtus d habits qui semblent sortis des malles de vos aïeux, vous parez taire vos courses, le panier sous le bras. Vous reconnaissez, certes, le tracé des s J »l/ ans son ensemble a peu changé depuis cent ans, mais vous êtes quand mêmes orientés car ces rues, plus étroites et mal pavées, sont dénommées différemment, et les maisons serrées les unes contre les autres prennent d’assaut les flancs de la collégiale, se bousculent jusqu’à l’entrée du pont d’Yonne et dérangent les perspectives auxquelles vous êtes habitués. Ne parlons pas des commerçants… dont les noms vous sont, pour la plupart, inconnus et dont les boutiques,
Vous vous apercevez alors que votre logis n’a pas l’électricité ; vous vous éclairez à l’aide d’une lampe à huile. Pour réchauffer votre matinée, vous ravivez votre cuisinière à bois ; rares sont encore les personnes qui se chauffent au coke ou au charbon Et vous allez vider vos eaux usées, non pas sur le trottoir comme le font certaines ménagères négligentes, mais dans le caniveau, où malheureusement elles stagneront en formant par endroits de véritables cloaques. C’est une habitude à prendre. Les Monterelais qui logent dans les nouveaux quartiers près de la gare ne sont pas mieux lotis ; leurs portes s’ouvrent parfois sur des sortes de marécages nauséabonds… En revanche, l’eau ne vient pas encore sur les pierres à évier : il faut aller la chercher à la pompe la plus proche. Vous essaierez de vous familiariser avec les saveurs plus ou moins étonnantes de l’eau tirée de ces puits, qui reçoivent au fil des jours de nombreux détritus dont il est préférable de ne pas préciser la nature.
puis, vêtus d habits qui semblent sortis des malles de vos aïeux, vous parez taire vos courses, le panier sous le bras. Vous reconnaissez, certes, le tracé des s J »l/ ans son ensemble a peu changé depuis cent ans, mais vous êtes quand mêmes orientés car ces rues, plus étroites et mal pavées, sont dénommées différemment, et les maisons serrées les unes contre les autres prennent d’assaut les flancs de la collégiale, se bousculent jusqu’à l’entrée du pont d’Yonne et dérangent les perspectives auxquelles vous êtes habitués. Ne parlons pas des commerçants… dont les noms vous sont, pour la plupart, inconnus et dont les boutiques,
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