Description
Référence : 31408
PLANCKE René-Charles – LA GUERRE 39/45 EN SEINE-ET-MARNE T1
Tome 1 – De l’avant-guerre à l’occupation allemande
1984, format : 160×240, 270 pages, nb ill. demi-reliure bon état
Tome 1 -De l’avant-guerre à l’occupation allemande.
L’avant-guerre, les garnisons de Seine-et-Marne, mobilisation, exode, la déroute, l’arrivée des Allemands, les prisonniers de guerre, la défense passive, les parlementaires de Seine-et-Mame, le maréchal les préfets, nouvelles municipalités…
Très nombreux documents, photos, tracts, journaux, lettres, rapports..
Avant-propos
•Plantons d’abord le décor ; une des plus belles contrées de L’ILE DE FRANCE, la BRIE. prospère. féconde : un riche département, la SEINE- ET-MARNE. avec ses champs à perte de vue, ses rivières et ses forêts, ses deux cents châteaux, ses vieilles cités paisibles aux noms chargés d’histoire. MEAUX. PROVINS, FONTAINEBLEAU, formant avec cette autre terre à blé. la BEAUCE. sa réplique, la plus chatoyante ceinture autour de la capitale. Pour celui qui, en juillet 1939, se voyait placé à la tête d’un tel département, la préfecture de MELUN pouvait apparaître comme le refuge du bonheur calme.
Pierre VOIZARD, Ancien Préfet du département
■ Pourquoi ces livres sur la SEINE-ET-MARNE pendant la 2eme guerre mondiale ? Pourquoi faire ressurgir ces vieux souvenirs d’il y a une quarantaine d’années ?
J’appartiens à une génération qui était bien trop jeune pour faire la guerre et même bien la comprendre ; j’en ai pas moins eu mon enfance gâchée par les événements.
C’est la première fois que dans mes études d’histoire locale, je ferai à la fois œuvre d’historien (amateur) et de témoin. Bien que très jeune à l’époque, j’ai vécu cette période et, servi par une bonne mémoire, je m’en souviens fort bien.
C’était une triste période, mais j’en garde au fond de mon âme comme un talisman : le merveilleux espoir qui nous étreignait, grands et petits, depuis 1943, de la liberté proche et du renouveau du pays.
Mais, pour ne pas assombrir cette publication, j’ai voulu, à côté de certains faits dramatiques et sérieux, placer quelques récits souriants, anodins, amusants et même burlesques.
Des histoires du temps de l’occupation, certes il y en a beaucoup, et nombreux sont ceux qui en conservent le souvenir… et il y en a que j ai, à dessein, passé sous silence. Mais un silence qui ne peut être un pardon.
Cette série de trois livres n’est, je le précise, qu’une évocation et ne peut former une étude complète. J’ai néanmoins essayé d être le plus fidèle, le plus impartial possible, ce qui n’est pas toujours facile quand on a été témoin, même tout petit témoin.
J’ai survolé, dans cette série, une dizaine d’années de notre histoire locale? Je l’ai fait, je le rappelle, le plus sérieusement, le plus sincèrement possible, mais cette série n’est qu’une ébauche qui devrait servir de base de travail à des véritables historiens ou à des chercheurs dignes de ce nom.
Certaines de mes affirmations, je le sais, ne feront pas plaisir à tout le monde : toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, prétend la sagesse populaire. Plus de quarante ans ont passé depuis ces douloureux événements et c’est pourtant très proche.
J’ai toujours eu pour principe de dire et d’écrire loyalement ce que je pense. Cette ligne de conduite n’a pas été changée pour la présente étude qui ne se veut qu’une contribution à l’histoire de la SEINE-ET-MARNE pendant la deuxième guerre mondiale, mais aussi une protestation contre ceux qui osèrent se livrer à leurs turpitudes financières, politiques, à leurs combines sous le couvert du Drapeau tricolore, ne reculant ni devant la délation ni devant l’assassinat.
Qu’on ne s’y trompe pas ! Mon texte ne se veut pas anti-allemand ; j’ai quelques amis outre-Rhin et du temps où j’étais Président du Syndicat d’Initiative de BRIE COMTE ROBERT, j’ai œuvré dans la mesure de mes modestes moyens au rapprochement franco-allemand.
Je sais très bien faire la différence entre l’ALLEMAGNE d’aujourd’hui et celle d’avant 1945.
Mais je ne suis pas de ceux qui font la distinction pour la période concernée entre l’ALLEMAGNE et le nazisme.
Je ne suis pas d’accord avec le Président de la République quand il a dit lors des cérémonies du quarantième anniversaire du débarquement : «L ennemi de l’époque n’était pas l’ALLEMAGNE, mais le pouvoir, le système, l’idéologie qui s’étaient emparés d’elle… Saluons les morts allemands tombés dans ce combat…»
Parmi ces morts… Il y en avait qui étaient passés avant par TULLE et par ORADOUR…
L’ennemi et l’occupant d’alors, c’est l’Allemand. Personnellement, je les tiens pour indirectement responsables, mais responsables quand même de la mort de ma mère.
Pourquoi ce livre ? Car si je comprends que l’on pardonne et je sais qu’il n’est pas toujours facile de pardonner, quand on a souffert, dans sa chair ou ans ses affections, je ne comprendrais pas qu’on oublie. Pourquoi ce livre, qui peut sembler imparfait ?
. Les imperfections ? Je les connais : difficultés de réunir les témoignages, nombreux sont les témoins qui ne sont plus parmi nous), archives pratiquement vides ou non communicables, presse de l’époque trop tendancieuse et trop partiale, et le manque de temps aussi pour aller jusqu’au fond des choses.On peut également reprocher à ces ouvrages, leur pauvreté iconographique. Si l’on trouve beaucoup d’imprimés tant français, alliés qu’ennemis de l’époque, les photographies, (sauf celles souvent connues des services de presse ou des photographes aux armées) sont beaucoup plus rares. La raison en est simple ; outre le fait que la photographie était moins répandue dans le grand public, les Allemands avaient interdit de photographier à l’extérieur et les pellicules étaient très difficiles à trouver.
Amis lecteurs, vous voudrez bien excuser le manque d’illustrations ou leur mauvaise reproduction faite d’après des clichés jaunis pris à la sauvette par des Seine et Marnais ou repiquées dans la presse d’époque aux moyens techniques alors déficients.
Pourtant Dieu sait si l’éditeur et moi-même, nous nous sommes donné du mal pour chercher des illustrations originales ; que ceux qui y ont contribué en soient sincèrement remerciés.
Mais qu’on ne me reproche pas le déséquilibré entre telles et telles parties du département ; j’ai fait de mon mieux avec ce que j’ai pu trouver ; des témoignages ont été suscités dans toute la SEINE ET MARNE ; cet appel a été peu entendu ; des promesses ont été faites qui n’ont pas été tenues. Si je n’ai pu parler de toutes les communes seine-et-marnaises, j’ai quand même réussi à citer, au moins une fois, plus de la moitié de ces localités.
Ce travail n’a d’autre but que de rappeler, à ceux qui ont vécu ces heures tragiques, quelques souvenirs et, surtout, d’apprendre aux jeunes générations leur chance de ne pas avoir eu leur jeunesse bercée par les « alli-allo» sur bruits de bottes résonnant sur nos vieux pavés briards, la vie quotidienne de leurs parents et de leurs grands-parents pendant une des périodes les plus noires de notre histoire, et que l’occupation, ce n était pas une sorte de pantalonnade «komique» du style de la Grande Vadrouille… Et quand on voit clamer «C.R.S. = SS» par des hurluberlus, que ces jeunes apprennent que si, devant eux, il y avait eu de véritables SS, ils n auraient pas crié ou manifesté deux fois.
Ai-je bien fait d’écrire ces lignes ? N’ai-je pas rouvert des plaies mal cicatrisées ? N’ai-je pas réveillé de vieux fantômes sanglants ?
Il faut, ici, que je vous fasse part de mon étonnement.
Si je comprends très bien qu’après 1945, on ait jugé et condamné PETAIN et LAVAL (encore que je n’approuve pas les conditions ignominieuses de l’exécution de ce dernier), je ne peux m’expliquer pourquoi le sinistre trio d’incapables qui a conduit le pays à la catastrophe de mai 1940, DALADIER, REYNAUD et GAMELIN, n’ait pas eu de comptes à rendre devant la justice et la nation.
Il est facile de critiquer l’armée de 1940 ; moi, j’ai toujours appris que l’armée était l’émanation de la nation et que le pouvoir politique et civil commandait aux militaires.
Si je ne m’abuse, c’est bien DALADIER qui a choisi GAMELIN comme généralissime et Paul REYNAUD qui a été trop content de « refiler l’ardoise» au Maréchal PETAIN.
L’ennui, c’est qu’on a déclaré la guerre à l’ALLEMAGNE avec un peuple qui ne voulait pas la faire et une armée qui n’était pas prête à la faire…Puissent ces lignes faire savoir aux jeunes qui me feront l’amitié de les lire que de tels événements peuvent se renouveler, leur rappeler que le mot PATRIE n’est pas vide de sens et que la LIBERTE se mérite.
R.C.P.
L’avant-guerre, les garnisons de Seine-et-Marne, mobilisation, exode, la déroute, l’arrivée des Allemands, les prisonniers de guerre, la défense passive, les parlementaires de Seine-et-Mame, le maréchal les préfets, nouvelles municipalités…
Très nombreux documents, photos, tracts, journaux, lettres, rapports..
Avant-propos
•Plantons d’abord le décor ; une des plus belles contrées de L’ILE DE FRANCE, la BRIE. prospère. féconde : un riche département, la SEINE- ET-MARNE. avec ses champs à perte de vue, ses rivières et ses forêts, ses deux cents châteaux, ses vieilles cités paisibles aux noms chargés d’histoire. MEAUX. PROVINS, FONTAINEBLEAU, formant avec cette autre terre à blé. la BEAUCE. sa réplique, la plus chatoyante ceinture autour de la capitale. Pour celui qui, en juillet 1939, se voyait placé à la tête d’un tel département, la préfecture de MELUN pouvait apparaître comme le refuge du bonheur calme.
Pierre VOIZARD, Ancien Préfet du département
■ Pourquoi ces livres sur la SEINE-ET-MARNE pendant la 2eme guerre mondiale ? Pourquoi faire ressurgir ces vieux souvenirs d’il y a une quarantaine d’années ?
J’appartiens à une génération qui était bien trop jeune pour faire la guerre et même bien la comprendre ; j’en ai pas moins eu mon enfance gâchée par les événements.
C’est la première fois que dans mes études d’histoire locale, je ferai à la fois œuvre d’historien (amateur) et de témoin. Bien que très jeune à l’époque, j’ai vécu cette période et, servi par une bonne mémoire, je m’en souviens fort bien.
C’était une triste période, mais j’en garde au fond de mon âme comme un talisman : le merveilleux espoir qui nous étreignait, grands et petits, depuis 1943, de la liberté proche et du renouveau du pays.
Mais, pour ne pas assombrir cette publication, j’ai voulu, à côté de certains faits dramatiques et sérieux, placer quelques récits souriants, anodins, amusants et même burlesques.
Des histoires du temps de l’occupation, certes il y en a beaucoup, et nombreux sont ceux qui en conservent le souvenir… et il y en a que j ai, à dessein, passé sous silence. Mais un silence qui ne peut être un pardon.
Cette série de trois livres n’est, je le précise, qu’une évocation et ne peut former une étude complète. J’ai néanmoins essayé d être le plus fidèle, le plus impartial possible, ce qui n’est pas toujours facile quand on a été témoin, même tout petit témoin.
J’ai survolé, dans cette série, une dizaine d’années de notre histoire locale? Je l’ai fait, je le rappelle, le plus sérieusement, le plus sincèrement possible, mais cette série n’est qu’une ébauche qui devrait servir de base de travail à des véritables historiens ou à des chercheurs dignes de ce nom.
Certaines de mes affirmations, je le sais, ne feront pas plaisir à tout le monde : toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, prétend la sagesse populaire. Plus de quarante ans ont passé depuis ces douloureux événements et c’est pourtant très proche.
J’ai toujours eu pour principe de dire et d’écrire loyalement ce que je pense. Cette ligne de conduite n’a pas été changée pour la présente étude qui ne se veut qu’une contribution à l’histoire de la SEINE-ET-MARNE pendant la deuxième guerre mondiale, mais aussi une protestation contre ceux qui osèrent se livrer à leurs turpitudes financières, politiques, à leurs combines sous le couvert du Drapeau tricolore, ne reculant ni devant la délation ni devant l’assassinat.
Qu’on ne s’y trompe pas ! Mon texte ne se veut pas anti-allemand ; j’ai quelques amis outre-Rhin et du temps où j’étais Président du Syndicat d’Initiative de BRIE COMTE ROBERT, j’ai œuvré dans la mesure de mes modestes moyens au rapprochement franco-allemand.
Je sais très bien faire la différence entre l’ALLEMAGNE d’aujourd’hui et celle d’avant 1945.
Mais je ne suis pas de ceux qui font la distinction pour la période concernée entre l’ALLEMAGNE et le nazisme.
Je ne suis pas d’accord avec le Président de la République quand il a dit lors des cérémonies du quarantième anniversaire du débarquement : «L ennemi de l’époque n’était pas l’ALLEMAGNE, mais le pouvoir, le système, l’idéologie qui s’étaient emparés d’elle… Saluons les morts allemands tombés dans ce combat…»
Parmi ces morts… Il y en avait qui étaient passés avant par TULLE et par ORADOUR…
L’ennemi et l’occupant d’alors, c’est l’Allemand. Personnellement, je les tiens pour indirectement responsables, mais responsables quand même de la mort de ma mère.
Pourquoi ce livre ? Car si je comprends que l’on pardonne et je sais qu’il n’est pas toujours facile de pardonner, quand on a souffert, dans sa chair ou ans ses affections, je ne comprendrais pas qu’on oublie. Pourquoi ce livre, qui peut sembler imparfait ?
. Les imperfections ? Je les connais : difficultés de réunir les témoignages, nombreux sont les témoins qui ne sont plus parmi nous), archives pratiquement vides ou non communicables, presse de l’époque trop tendancieuse et trop partiale, et le manque de temps aussi pour aller jusqu’au fond des choses.On peut également reprocher à ces ouvrages, leur pauvreté iconographique. Si l’on trouve beaucoup d’imprimés tant français, alliés qu’ennemis de l’époque, les photographies, (sauf celles souvent connues des services de presse ou des photographes aux armées) sont beaucoup plus rares. La raison en est simple ; outre le fait que la photographie était moins répandue dans le grand public, les Allemands avaient interdit de photographier à l’extérieur et les pellicules étaient très difficiles à trouver.
Amis lecteurs, vous voudrez bien excuser le manque d’illustrations ou leur mauvaise reproduction faite d’après des clichés jaunis pris à la sauvette par des Seine et Marnais ou repiquées dans la presse d’époque aux moyens techniques alors déficients.
Pourtant Dieu sait si l’éditeur et moi-même, nous nous sommes donné du mal pour chercher des illustrations originales ; que ceux qui y ont contribué en soient sincèrement remerciés.
Mais qu’on ne me reproche pas le déséquilibré entre telles et telles parties du département ; j’ai fait de mon mieux avec ce que j’ai pu trouver ; des témoignages ont été suscités dans toute la SEINE ET MARNE ; cet appel a été peu entendu ; des promesses ont été faites qui n’ont pas été tenues. Si je n’ai pu parler de toutes les communes seine-et-marnaises, j’ai quand même réussi à citer, au moins une fois, plus de la moitié de ces localités.
Ce travail n’a d’autre but que de rappeler, à ceux qui ont vécu ces heures tragiques, quelques souvenirs et, surtout, d’apprendre aux jeunes générations leur chance de ne pas avoir eu leur jeunesse bercée par les « alli-allo» sur bruits de bottes résonnant sur nos vieux pavés briards, la vie quotidienne de leurs parents et de leurs grands-parents pendant une des périodes les plus noires de notre histoire, et que l’occupation, ce n était pas une sorte de pantalonnade «komique» du style de la Grande Vadrouille… Et quand on voit clamer «C.R.S. = SS» par des hurluberlus, que ces jeunes apprennent que si, devant eux, il y avait eu de véritables SS, ils n auraient pas crié ou manifesté deux fois.
Ai-je bien fait d’écrire ces lignes ? N’ai-je pas rouvert des plaies mal cicatrisées ? N’ai-je pas réveillé de vieux fantômes sanglants ?
Il faut, ici, que je vous fasse part de mon étonnement.
Si je comprends très bien qu’après 1945, on ait jugé et condamné PETAIN et LAVAL (encore que je n’approuve pas les conditions ignominieuses de l’exécution de ce dernier), je ne peux m’expliquer pourquoi le sinistre trio d’incapables qui a conduit le pays à la catastrophe de mai 1940, DALADIER, REYNAUD et GAMELIN, n’ait pas eu de comptes à rendre devant la justice et la nation.
Il est facile de critiquer l’armée de 1940 ; moi, j’ai toujours appris que l’armée était l’émanation de la nation et que le pouvoir politique et civil commandait aux militaires.
Si je ne m’abuse, c’est bien DALADIER qui a choisi GAMELIN comme généralissime et Paul REYNAUD qui a été trop content de « refiler l’ardoise» au Maréchal PETAIN.
L’ennui, c’est qu’on a déclaré la guerre à l’ALLEMAGNE avec un peuple qui ne voulait pas la faire et une armée qui n’était pas prête à la faire…Puissent ces lignes faire savoir aux jeunes qui me feront l’amitié de les lire que de tels événements peuvent se renouveler, leur rappeler que le mot PATRIE n’est pas vide de sens et que la LIBERTE se mérite.
R.C.P.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.