Description
Référence : 31672
DOINEL Jules-Stanislas – HISTOIRE de BLANCHE DE CASTILLE
1883, format : 180×270, 308 pages, 10 ill. relié, bon état
par JULES-STANISLAS DOINEL, archiviste – paléographe. Ancien élève pensionnaire de l’école des Chartrs, ancien archiviste du Cantal, bibliothécaire- Archiviste de Niort
Sixième édition
Blanche de Castille, princesse et Reine de France (1200-1226)
Blanche de Castille, régente de France (1226-1236),Blanche douainière de France (1236-1252)
AVANT-PROPOS
Il y a dans l’histoire de l’humanité, comme dans celle de la vie individuelle, des périodes sombres et des périodes lumineuses, des enchantements et des tristesses, des grâces et des laideurs, du bien et du mal.
Au-dessus de toutes ces choses est Dieu.
De son éternité il voit ce qui se passe dans le temps ; il assiste aux luttes sans trêve que se livrent les justes et les injustes, les amis de la vérité et ceux de l’erreur. Il est le juge, et il attend, ou il récompense et châtie.
Rien n’échappe à sa juridiction souveraine, pas plus l’âme et l’esprit d’un peuple que l’esprit et l’âme d’un homme. Il est au sommet de l’histoire comme au centre du cœur humain. De lui donc relèvent toute vertu, toute beauté historique, ainsi que toute beauté, toute vertu particulière et intime. L’une et l’autre se développent en lui, vivent par lui, pour lui, aspirent à lui : les saints et les héros sont son œuvre.
Ce siècle, qui fut grand parce qu’il fut saint, le XIIIe, reflète Dieu plus qu’aucun autre siècle; et ce roi, qui fut la personnification de son siècle, Louis IX, reflète Dieu plus qu’aucun autre roi dans l’histoire; mais, pour préparer ce siècle et ce roi, Dieu se servit de son Eglise et d’une femme; le XIIIe siècle vient de l’Eglise; saint Louis est fils de l’Eglise et de la reine Blanche.
C’est de cette reine que j’écris.
Je la voudrais montrer dans ce livre telle qu’elle fut dans sa vie, telle que nous la contemplons dans nos annales: simple, forte et grandiose: forteni virili pectore: simple comme chrétienne, forte comme épouse et mère, grande comme reine et régente. Je voudrais la montrer dans son fils, car son fils c’est elle : on peut dire de Blanche quelle a donné un saint au ciel et un prince admirable à la terre: car le fils porte 1 empreinte de la mère.
Je voudrais tout cela; mais cette tâche est ardue, et le pouvoir ne répond point au désir: n’importe, je donne ce que je puis; plus d un dentre mes maîtres ou mes égaux parlerait mieux de Blanche et avec une parole plus autorisée, mais non pas avec plus d’amour.
J’ai voulu être vrai; car la vérité d’un livre c’est la beauté et la splendeur de ce livre : le faux peut quelquefois briller de clartés empruntées ; mais ces clartés s’évanouissent en laissant se fondre avec elles l’objet qu’elles éclairaient, comme une sombre, vide et disparaissante figure
Si je fais aimer cette femme et admirer cette reine, si des cœurs catholiques et français tressaillent en me lisant, grâces en soient rendues à Celui de qui tout procède.
Je fais ici la déclaration requise par le souverain pontife Urbain VIII, et je soumets ce livre au jugement de l’Eglise catholique, apostolique, romaine, pour tout ce qui touche à la foi et aux mœurs.
Sixième édition
Blanche de Castille, princesse et Reine de France (1200-1226)
Blanche de Castille, régente de France (1226-1236),Blanche douainière de France (1236-1252)
AVANT-PROPOS
Il y a dans l’histoire de l’humanité, comme dans celle de la vie individuelle, des périodes sombres et des périodes lumineuses, des enchantements et des tristesses, des grâces et des laideurs, du bien et du mal.
Au-dessus de toutes ces choses est Dieu.
De son éternité il voit ce qui se passe dans le temps ; il assiste aux luttes sans trêve que se livrent les justes et les injustes, les amis de la vérité et ceux de l’erreur. Il est le juge, et il attend, ou il récompense et châtie.
Rien n’échappe à sa juridiction souveraine, pas plus l’âme et l’esprit d’un peuple que l’esprit et l’âme d’un homme. Il est au sommet de l’histoire comme au centre du cœur humain. De lui donc relèvent toute vertu, toute beauté historique, ainsi que toute beauté, toute vertu particulière et intime. L’une et l’autre se développent en lui, vivent par lui, pour lui, aspirent à lui : les saints et les héros sont son œuvre.
Ce siècle, qui fut grand parce qu’il fut saint, le XIIIe, reflète Dieu plus qu’aucun autre siècle; et ce roi, qui fut la personnification de son siècle, Louis IX, reflète Dieu plus qu’aucun autre roi dans l’histoire; mais, pour préparer ce siècle et ce roi, Dieu se servit de son Eglise et d’une femme; le XIIIe siècle vient de l’Eglise; saint Louis est fils de l’Eglise et de la reine Blanche.
C’est de cette reine que j’écris.
Je la voudrais montrer dans ce livre telle qu’elle fut dans sa vie, telle que nous la contemplons dans nos annales: simple, forte et grandiose: forteni virili pectore: simple comme chrétienne, forte comme épouse et mère, grande comme reine et régente. Je voudrais la montrer dans son fils, car son fils c’est elle : on peut dire de Blanche quelle a donné un saint au ciel et un prince admirable à la terre: car le fils porte 1 empreinte de la mère.
Je voudrais tout cela; mais cette tâche est ardue, et le pouvoir ne répond point au désir: n’importe, je donne ce que je puis; plus d un dentre mes maîtres ou mes égaux parlerait mieux de Blanche et avec une parole plus autorisée, mais non pas avec plus d’amour.
J’ai voulu être vrai; car la vérité d’un livre c’est la beauté et la splendeur de ce livre : le faux peut quelquefois briller de clartés empruntées ; mais ces clartés s’évanouissent en laissant se fondre avec elles l’objet qu’elles éclairaient, comme une sombre, vide et disparaissante figure
Si je fais aimer cette femme et admirer cette reine, si des cœurs catholiques et français tressaillent en me lisant, grâces en soient rendues à Celui de qui tout procède.
Je fais ici la déclaration requise par le souverain pontife Urbain VIII, et je soumets ce livre au jugement de l’Eglise catholique, apostolique, romaine, pour tout ce qui touche à la foi et aux mœurs.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.