Description
Référence : 31888
GÉNÉRAL WEYGAND – FOCH
Aux morts de 1914-1918
1947, format : 155×210, 370 pages, 20 pages hors-texte + 7 cartes illustration[s].broché, bon état
de l’Académie française
FOCH
ILLUSTRÉ DE 20 PAGES HORS TEXTE
ET DE 7 CARTES
AVANT-PROPOS
Ce n’est ni sans émotion, ni sans appréhension que je me suis décidé à écrire ce livre.L’affection que j’éprouvais pour mon chef, ma vénération pour sa mémoire, suffisent à expliquer le premier de ces sentiments. Depuis qu’il n’est plus je ne puis entendre prononcer son nom, relire une de ses lettres, un de ses rapports ou un de ses livres, songer à ses actions, sans que ma fidélité s’en émeuve. Je considère comme l’honneur et le bonheur de ma vie d’avoir servi sous un homme tel que lui. Tous les officiers qui ont vécu et travaillé dans son entourage signeraient, j’en suis certain, les mots que je viens d’écrire.
Mon appréhension est d’une autre nature. Elle reflète la crainte d’être inférieur à mon sujet. Parlerai-je du Maréchal Foch comme il convient de le faire? Trouverai-je les termes qu’il faut pour dépeindre ce chef en qui l’intelligence et le savoir s’unissaient à l’intrépidité morale avec une puissance sans égale et constituaient le caractère dans sa forme la plus haute, dans sa fermeté la plus inébranlable.
Je voudrais être assez éloquent pour faire saisir aux Français l’étendue de la gratitude qui lui est due. Le Maréchal Foch est admiré certes, mais insuffisamment connu des foules. Il n’a pas comme Joffre et Pétain commandé directement l’armée française. Il n’a été l’objet ni de la popularité inégalable du premier vainqueur de l’Allemagne, ni de l’élan des cœurs reconquis après le désarroi de 1917. L’opinion l’a trop souvent placé dans une sorte d’olympe métaphysique, où il n’aurait été possible ni de le suivre, ni de le comprendre. Pourtant peu de conducteurs d’hommes ont poussé aussi profondément leur connaissance du cœur humain et aussi justement apprécié ce dont étaient capables les soldats qu’ils commandaient. Peu d’entre eux ont, comme lui, livré, si l’on peut ainsi parler, le mécanisme de leurs méthodes de pensée et d’action.
Des personnalités et des historiens illustres, des admirateurs de toutes origines, des amis, des étrangers, ont tracé du maréchal Foch des portraits magnifiques et se sont efforcés de pénétrer les secrets de sa force et de sa grandeur. Il peut paraître téméraire de s’y essayer après eux. J’ai cependant le devoir de le faire. Il me semble même que j’y ai trop tardé. Appelé auprès du maréchal Foch au mois d’août 1914, en qualité de Chef d’État-Major, je ne l’ai pas quitté jusqu’en avril 1923. J’étais auprès de lui à la Marne et pendant toute la guerre, et quand la paix se bâtissait. Je l’ai vu dans le triomphe et dans l’épreuve, toujours aussi simple et aussi grand. Mon témoignage est dû à l’histoire.
Le moment pour apporter ce témoignage peut-il être mieux choisi que celui où nous vivons. La France meurtrie et affaiblie doit trouver, en elle-même avant tout, les raisons, la volonté de son redressement et de sa rénovation. Dans l’immortalité de sa mémoire, le maréchal Foch laisse l’exemple des forces et des vertus que notre Patrie réclame aujourd’hui de ses enfants.
TABLE DES MATIÈRES
•Avant-propos •Introduction •I. — Famille. — Jeunesse. — Vocation •II. — Première formation •III. — L’école de guerre. — La doctrine •IV. — Au 20e corps •V. — La Marne •VI. — Adjoint au commandant en chef •VII. — La vie en campagne •VIII. — Guerre de positions. — L’Artois, la Somme •IX. — En disgrâce. — Chef d’état-major général….•X. — Vers l’unité de commandement •XL — La bataille de France •XII. — L’armistice •XIII. — Pendant la durée de l’armistice.. •XIV. — La paix •XV. — Foch et Clemenceau •XVI. — Régime de paix; •XVII. — Travaux et voyages •XVIII. — Dernières années •
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