Description
Référence : 31991
Dr L M. PAUCHET – Médecine Officielle et Médecine Naturelle
Des remèdes simples et efficaces à la portée de tous
1949, format : 145×225, 224 pages, sans illustration[s].broché, bon état
Introduction
• Les publications parues au cours de la première moitié de ce siècle ayant trait à la médecine et aux différents modes d’application des remèdes sont nombreuses et variées. Les unes, réservées plus spécialement aux médecins, permettent aux praticiens de se tenir au courant des dernières nouveautés dans le domaine de la spécialité chimique, les autres, moins nombreuses, orientent le public vers des remèdes tirés du règne végétal et constituent un recueil de phytothérapie. Laissant de côté les premières qui font partie de la thérapeutique officielle basée plus ou moins sur l’application des données du codex, je m’occuperai surtout des secondes.
• Parmi celles-ci on doit faire mention d’ouvrages écrits par des auteurs diplômés qui, profitant de leurs titres, dissimulent dans leurs traités, sous des apparences anodines, un souci constant d’augmenter leurs bénéfices en prônant les avantages merveilleux que l’on peut attendre de l’emploi des drogues fabriquées par eux ou par leurs confrères. Cette réclame plus ou moins déguisée fait place aujourd’hui, grâce aux progrès de la radiophonie, à des procédés nouveaux, moins discrets qui, tout en nous laissant sous le charme d’une musique ou d’un récital harmonieux, essayent de nous persuader de la valeur d’un médicament, pilules, sirops, pastilles, etc. Comme le constatait déjà Fontenelle il y a plus de deux siècles : « La crédulité populaire • est parfois sans limites et quand elle est enracinée dans les esprits nul ne peut l’en extraire ».
• Une autre série d’ouvrages plus sérieux relatifs à la médication par les plantes, ouvrages publiés depuis une trentaine d’années, réhabilite la phytothérapie bien délaissée depuis la fin du siècle dernier. Parmi les auteurs qui ont le plus contribué à cette rénovation, je citerai les noms suivants : Le Docteur Coussin (1), S. Héraud, Bocquillon, Limousin, Jammes, Bouret, Reclus et A. Leclercq ; ce dernier, dans des ouvrages remarquables (2), a été le défenseur et le pionnier de cette résurrection en vulgarisant et justifiant l’emploi d’un grand nombre de plantes. On peut considérer la Thérapeutique végétale du Dr Leclercq comme une réplique modernisée du « Traité des Plantes médicinales du Dr Cazin » (3) qui a servi de guide à bon nombre d’étudiants à la fin du siècle dernier. Cazin constatait déjà en 1876 que « le plus grand nombre des médecins ne s’occupent de cette partie essentielle de l’art de guérir que d’une manière très superficielle ou y sont même d’une ignorance absolue ». Cette remarque est encore malheureusement exacte à l’heure actuelle.
• Professeur de Botanique à l’école de Médecine et de Pharmacie d’Amiens pendant plus de vingt-cinq années, j’ai été en rapport avec les étudiants, futurs médecins ou pharmaciens et aussi avec quelques praticiens régionaux et j’ai pu me convaincre de la très grande part que doit prendre la phytothérapie dans le traitement des diverses maladies. Pour expliquer cet abandon de la médication par les plantes il faut admettre que l’enseignement de la Botanique tel qu’il est donné actuellement au P.C.B. est à peu près inexistant.
• Réduit à quelques heures en Cours et en Travaux pratiques (5 heures par semaine), il est orienté vers la biologie et l’anatomie mais non vers la systématique et le coefficient très faible qui lui est attribué à l’examen n’engage aucunement les candidats à le suivre assidûment. Seuls, les futurs pharmaciens profitent, grâce à un programme mieux établi d’un enseignement théorique et pratique tout à fait conforme à l’exercice de leur profession.
• 1. Dr Caussin. Les plantes médicinales de la Picardie. Vigot. 1907. • 2. Dr H. Leclercq. Précis de Phytothérapie. Masson, Paris. 1922. Voir aussi : Fruits et Légumes de France. Masson, Paris. 1922. • 3. DF J. Cazin. Traité pratique et raisonné des plantes médicinales. Asselin, Paris, 1876.
• Les publications parues au cours de la première moitié de ce siècle ayant trait à la médecine et aux différents modes d’application des remèdes sont nombreuses et variées. Les unes, réservées plus spécialement aux médecins, permettent aux praticiens de se tenir au courant des dernières nouveautés dans le domaine de la spécialité chimique, les autres, moins nombreuses, orientent le public vers des remèdes tirés du règne végétal et constituent un recueil de phytothérapie. Laissant de côté les premières qui font partie de la thérapeutique officielle basée plus ou moins sur l’application des données du codex, je m’occuperai surtout des secondes.
• Parmi celles-ci on doit faire mention d’ouvrages écrits par des auteurs diplômés qui, profitant de leurs titres, dissimulent dans leurs traités, sous des apparences anodines, un souci constant d’augmenter leurs bénéfices en prônant les avantages merveilleux que l’on peut attendre de l’emploi des drogues fabriquées par eux ou par leurs confrères. Cette réclame plus ou moins déguisée fait place aujourd’hui, grâce aux progrès de la radiophonie, à des procédés nouveaux, moins discrets qui, tout en nous laissant sous le charme d’une musique ou d’un récital harmonieux, essayent de nous persuader de la valeur d’un médicament, pilules, sirops, pastilles, etc. Comme le constatait déjà Fontenelle il y a plus de deux siècles : « La crédulité populaire • est parfois sans limites et quand elle est enracinée dans les esprits nul ne peut l’en extraire ».
• Une autre série d’ouvrages plus sérieux relatifs à la médication par les plantes, ouvrages publiés depuis une trentaine d’années, réhabilite la phytothérapie bien délaissée depuis la fin du siècle dernier. Parmi les auteurs qui ont le plus contribué à cette rénovation, je citerai les noms suivants : Le Docteur Coussin (1), S. Héraud, Bocquillon, Limousin, Jammes, Bouret, Reclus et A. Leclercq ; ce dernier, dans des ouvrages remarquables (2), a été le défenseur et le pionnier de cette résurrection en vulgarisant et justifiant l’emploi d’un grand nombre de plantes. On peut considérer la Thérapeutique végétale du Dr Leclercq comme une réplique modernisée du « Traité des Plantes médicinales du Dr Cazin » (3) qui a servi de guide à bon nombre d’étudiants à la fin du siècle dernier. Cazin constatait déjà en 1876 que « le plus grand nombre des médecins ne s’occupent de cette partie essentielle de l’art de guérir que d’une manière très superficielle ou y sont même d’une ignorance absolue ». Cette remarque est encore malheureusement exacte à l’heure actuelle.
• Professeur de Botanique à l’école de Médecine et de Pharmacie d’Amiens pendant plus de vingt-cinq années, j’ai été en rapport avec les étudiants, futurs médecins ou pharmaciens et aussi avec quelques praticiens régionaux et j’ai pu me convaincre de la très grande part que doit prendre la phytothérapie dans le traitement des diverses maladies. Pour expliquer cet abandon de la médication par les plantes il faut admettre que l’enseignement de la Botanique tel qu’il est donné actuellement au P.C.B. est à peu près inexistant.
• Réduit à quelques heures en Cours et en Travaux pratiques (5 heures par semaine), il est orienté vers la biologie et l’anatomie mais non vers la systématique et le coefficient très faible qui lui est attribué à l’examen n’engage aucunement les candidats à le suivre assidûment. Seuls, les futurs pharmaciens profitent, grâce à un programme mieux établi d’un enseignement théorique et pratique tout à fait conforme à l’exercice de leur profession.
• 1. Dr Caussin. Les plantes médicinales de la Picardie. Vigot. 1907. • 2. Dr H. Leclercq. Précis de Phytothérapie. Masson, Paris. 1922. Voir aussi : Fruits et Légumes de France. Masson, Paris. 1922. • 3. DF J. Cazin. Traité pratique et raisonné des plantes médicinales. Asselin, Paris, 1876.





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