Description
Référence : 32005
Louis BERTRAND – SAINT AUGUSTIN
1913, format : 130×190, 460 pages, sans illustration[s].demi-reliure, bon état
PROLOGUE
• Saint Augustin n’est plus guère qu’un nom fameux. En dehors des milieux théologiques ou érudits, on a cessé de le lire. Telle est la vraie gloire: on admire les saints, comme les grands hommes, de confiance. Ses Confessions elles – mêmes, on n’en parle généralement que par ouï-dire.
• Expierait-il, sous cette indifférence, le regain de gloire dont il brilla au XVIIe siècle, lorsque les jansénistes I associèrent, avec un invincible entêtement, à la défense de leur cause ? Le renom d’austérité chagrine et de contentieuse et ennuyeuse prolixité qui se lie au souvenir des écrivains de Port-Royal, — Pascal excepté, —aurait-il rejailli sur l’œuvre d’Augustin enrôlé malgré lui dans les rangs de ces pieux sectaires? Pourtant, s}il y a des hommes qui ne lui ressemblent pas et que, probablement, il eût poursuivis de toute son éloquence et de toute sa dialectique, ce sont les jansénistes. Sans doute, il eût dit avec dédain: « le parti de Jansen, » de même qu’autrefois, dans son attachement à ! unité catholique, il disait : « le parti de Donat. »
• Avouons aussi que le seul aspect de ses œuvres épouvante, — qu’il s agisse des énormes in-folio en deux colonnes de l’édition bénédictine, ou des volumes encore si compacts et beaucoup plus nombreux des éditions récentes. Derrière ce rempart d’imprimé, il est bien défendu contre les curiosités profanes. Il faut du courage, et de la persévérance, pour s’engager dans ce dédale de textes, tout hérissés de théologie, d’exégèse et de métaphysique. Mais, quand on a franchi le sertit de là farouche enceinte, quand on s’est accoutumé à l’ordonnance et à la figure de Í’édifice, on ne tarde pas à se prendre d’une ardente sympathie, puis d’une admiration grandissante pour l’hôte qui l’habite. Le visage hiératique du vieil évêque s’anime, devient étrangement vivant, presque moderne d’expression. On découvre, sous les textes, une des existences les plus passionnantes, les plus mouvementées, les plus riches en enseignements, que nous offre l’histoire. Ces enseignements s’adressent à nous, répondent à nos préoccupations d’hier ou d aujourd’hui. Celle existence, le siècle où elle s’est déroulée nous rappellent notre siècle et nous-mêmes. Le retour de circonstances semblables a amené dés situations et des caractères semblables: c’est presque noire portrait Nous sommes tout près de conclure qu’à l’heure présente, il n’est pas de sujet plus actuel que saint Augustin.
• Il est au moins Un des plus intéressants. Quoi de romanesque, en effet, comme cette existence errante
• •
TABLE
• Prologue • PREMIÈRE PARTIE. — Les Enfances • Deuxième Partie. — L’Enchantement de Carthage • TROISIÈME PARTIE. — Le Retour • Quatrième PARTIE. — La Vie cachée • Cinquième Partie. — L’Apôtre de la Paix et de l’Unité catholique • SIXIÈME Partie. — En face des Barbares . . ,
• Saint Augustin n’est plus guère qu’un nom fameux. En dehors des milieux théologiques ou érudits, on a cessé de le lire. Telle est la vraie gloire: on admire les saints, comme les grands hommes, de confiance. Ses Confessions elles – mêmes, on n’en parle généralement que par ouï-dire.
• Expierait-il, sous cette indifférence, le regain de gloire dont il brilla au XVIIe siècle, lorsque les jansénistes I associèrent, avec un invincible entêtement, à la défense de leur cause ? Le renom d’austérité chagrine et de contentieuse et ennuyeuse prolixité qui se lie au souvenir des écrivains de Port-Royal, — Pascal excepté, —aurait-il rejailli sur l’œuvre d’Augustin enrôlé malgré lui dans les rangs de ces pieux sectaires? Pourtant, s}il y a des hommes qui ne lui ressemblent pas et que, probablement, il eût poursuivis de toute son éloquence et de toute sa dialectique, ce sont les jansénistes. Sans doute, il eût dit avec dédain: « le parti de Jansen, » de même qu’autrefois, dans son attachement à ! unité catholique, il disait : « le parti de Donat. »
• Avouons aussi que le seul aspect de ses œuvres épouvante, — qu’il s agisse des énormes in-folio en deux colonnes de l’édition bénédictine, ou des volumes encore si compacts et beaucoup plus nombreux des éditions récentes. Derrière ce rempart d’imprimé, il est bien défendu contre les curiosités profanes. Il faut du courage, et de la persévérance, pour s’engager dans ce dédale de textes, tout hérissés de théologie, d’exégèse et de métaphysique. Mais, quand on a franchi le sertit de là farouche enceinte, quand on s’est accoutumé à l’ordonnance et à la figure de Í’édifice, on ne tarde pas à se prendre d’une ardente sympathie, puis d’une admiration grandissante pour l’hôte qui l’habite. Le visage hiératique du vieil évêque s’anime, devient étrangement vivant, presque moderne d’expression. On découvre, sous les textes, une des existences les plus passionnantes, les plus mouvementées, les plus riches en enseignements, que nous offre l’histoire. Ces enseignements s’adressent à nous, répondent à nos préoccupations d’hier ou d aujourd’hui. Celle existence, le siècle où elle s’est déroulée nous rappellent notre siècle et nous-mêmes. Le retour de circonstances semblables a amené dés situations et des caractères semblables: c’est presque noire portrait Nous sommes tout près de conclure qu’à l’heure présente, il n’est pas de sujet plus actuel que saint Augustin.
• Il est au moins Un des plus intéressants. Quoi de romanesque, en effet, comme cette existence errante
• •
TABLE
• Prologue • PREMIÈRE PARTIE. — Les Enfances • Deuxième Partie. — L’Enchantement de Carthage • TROISIÈME PARTIE. — Le Retour • Quatrième PARTIE. — La Vie cachée • Cinquième Partie. — L’Apôtre de la Paix et de l’Unité catholique • SIXIÈME Partie. — En face des Barbares . . ,




Avis
Il n’y a pas encore d’avis.