Description
Référence : 32008
G. SOULIÉ – ÉLÉMENTS DE GRAMMAIRE MONGOLE
DIALECTE ORDOSS
1903, format : 140×230, 87 pages, sans illustration[s].broché, tranche de dos de la reliure avec légère déchirure, bon état intérieur
ÉLÉMENTS DE GRAMMAIRE MONGOLE (DIALECTE ORDOSS)
par M. G. SOULIÉ, MEMBRE DE LA SOCIETE ASIATIQUE
PRÉFACE.
• • Les hordes mongoles ont bien déchu de leur puissance depuis l’époque où, réunies sous le sceptre de Gengis-Khan, elles envahirent l’Europe après avoir soumis l’Asie presque entière à leur pouvoir. Dispersées maintenant sous des dominations différentes, et affaiblies par le lamaïsme, elles ont perdu toute vaillance et toute activité.
• La Russie s’est emparée, an nord, d’une partie du territoire occupé par les Mongols-Bouriales, et ceux-ci oublient rapidement leur langue et leurs usages au contact des colons russes.
• Au midi, les colonies agricoles chinoises refoulent peu à peu les pasteurs nomades vers le centre du Gobi, du Gobi, ou les obligent, en se fixant, à prendre la langue et les coutumes chinoises!
• Néanmoins, l’immense région qui s’étend de la Mandchourie au Turkestan russe et de la Sibérie à lit Grande-Muraille, est encore habitée par tout un peuple parlant à peu près la même langue et possédant les mêmes mœurs et la même religion.
• L’empereur de Chine est maitre souverain en Mongolie, mais son autorité ne s’exerce pas d’une manière uniforme : le vaste territoire qui s’etend au nord-est de Tolon-Nor, ainsi qu’une partie du Gobi central, sont occupés parles’ troupeaux de chevaux de l’Empereur, dont les pasteurs et gardiens forment une nombreuse population au service direct du Trône.
• Des contrées étendues sont encore assignées aux familles qui, en cas de guerre, doivent fournir les troupes impériales connues sous le nom des «Huit bannières ».
• Mais la plus grande partie de la Mongolie, vers l’Ouest surtout, est encore gouvernée comme autrefois parses Mnan ou khan. Ces rois sont soumis à l’Empereur de Chine, qu’ils viennent saluer, à Peking, à époques fixes; mais ils sont absolument indépendants dans les limites de leurs royaumes, sous la surveillance générale de maréchaux tartares résidant dans quelques grandes villes, telles que Ourga, Ouliasoutaï, Keukeu-Kota ou Hing-Nia.
• Au point de vue linguistique, 1 on distingue trois idiomes principaux dans la langue mongole : le Curíale, qui se parle dans le nord-est, sur les frontières de Sibérie; le kalmouckau nord-ouest, le long du Turkeslan russe; et le mongol proprement dit, usité dans tout le centre, le midi et l’ouest de la • •
TABLE DES MATIERES.
• PRÉFACE • Grammaire de la langue mongole : • Introduction • Alphabet • Ecriture et prononciation • Parties du discours • Substantif • Adjectif • Pronoms • Nombres • Adverbes • Conjonctions • Verbes • Conjugaisons
par M. G. SOULIÉ, MEMBRE DE LA SOCIETE ASIATIQUE
PRÉFACE.
• • Les hordes mongoles ont bien déchu de leur puissance depuis l’époque où, réunies sous le sceptre de Gengis-Khan, elles envahirent l’Europe après avoir soumis l’Asie presque entière à leur pouvoir. Dispersées maintenant sous des dominations différentes, et affaiblies par le lamaïsme, elles ont perdu toute vaillance et toute activité.
• La Russie s’est emparée, an nord, d’une partie du territoire occupé par les Mongols-Bouriales, et ceux-ci oublient rapidement leur langue et leurs usages au contact des colons russes.
• Au midi, les colonies agricoles chinoises refoulent peu à peu les pasteurs nomades vers le centre du Gobi, du Gobi, ou les obligent, en se fixant, à prendre la langue et les coutumes chinoises!
• Néanmoins, l’immense région qui s’étend de la Mandchourie au Turkestan russe et de la Sibérie à lit Grande-Muraille, est encore habitée par tout un peuple parlant à peu près la même langue et possédant les mêmes mœurs et la même religion.
• L’empereur de Chine est maitre souverain en Mongolie, mais son autorité ne s’exerce pas d’une manière uniforme : le vaste territoire qui s’etend au nord-est de Tolon-Nor, ainsi qu’une partie du Gobi central, sont occupés parles’ troupeaux de chevaux de l’Empereur, dont les pasteurs et gardiens forment une nombreuse population au service direct du Trône.
• Des contrées étendues sont encore assignées aux familles qui, en cas de guerre, doivent fournir les troupes impériales connues sous le nom des «Huit bannières ».
• Mais la plus grande partie de la Mongolie, vers l’Ouest surtout, est encore gouvernée comme autrefois parses Mnan ou khan. Ces rois sont soumis à l’Empereur de Chine, qu’ils viennent saluer, à Peking, à époques fixes; mais ils sont absolument indépendants dans les limites de leurs royaumes, sous la surveillance générale de maréchaux tartares résidant dans quelques grandes villes, telles que Ourga, Ouliasoutaï, Keukeu-Kota ou Hing-Nia.
• Au point de vue linguistique, 1 on distingue trois idiomes principaux dans la langue mongole : le Curíale, qui se parle dans le nord-est, sur les frontières de Sibérie; le kalmouckau nord-ouest, le long du Turkeslan russe; et le mongol proprement dit, usité dans tout le centre, le midi et l’ouest de la • •
TABLE DES MATIERES.
• PRÉFACE • Grammaire de la langue mongole : • Introduction • Alphabet • Ecriture et prononciation • Parties du discours • Substantif • Adjectif • Pronoms • Nombres • Adverbes • Conjonctions • Verbes • Conjugaisons
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