Description
Référence : 30515
BRULEY Edouard – Seine-et-Oise
dans la collection des départements et pays de France
1928, format : 140×190, 320 pages, nb ill. cartonné
INTRODUCTION
Par sa forme, le département de Seine-et-Oise est l’un des plus bizarres de toute la France. Placé en auréole autour de Paris, il empiète sur tous les « pays » voisins de la capitale : de là, la variété de ses aspects et de ses ressources, de là aussi son manque d’unité. Son vrai centre, ce n’est pas Versailles, mais Paris, et Paris ne lui appartient pas. L’énorme agglomération humaine ne peut cependant manquer d’exercer son attraction sur toute la région voisine. Attirance séculaire : portés par les rivières, les hommes, les blés, les vins, tous les produits du sol ont depuis longtemps afflué vers le centre de la cuvette.
Pourtant, chaque région avait sa vie propre et ses marchés locaux. Même lorsqu’à partir du XIIe siècle les seigneurs de Paris eurent mis toute la contrée sous leur loi, les différences locales subsistèrent. Le développement des voies de communication tend à les effacer, et la croissance monstrueuse de Paris le fait peu à peu déborder sur le département voisin : les champs se couvrent de maisons, la province devient banlieue. Nous vivons un instant fugitif où la lutte dure encore entre la ville el la campagne, où subsistent des vestiges d’un passé récent mais qui bientôt sera complètement aboli.
C’est le visage de la Seine-et-Oise, saisi en ce moment transitoire, que nous avons essayé de fixer. La vie travaille sans cesse à modifier ces lieux; nulle part, l’influence de l’homme sur la nature n’est plus sensible : il la transforme, la modèle à sa fantaisie, et souvent ce n’est pas pour l’embellir.Pourtant, si l’on s’éloigne quelque peu, que de coins charmants
Par sa forme, le département de Seine-et-Oise est l’un des plus bizarres de toute la France. Placé en auréole autour de Paris, il empiète sur tous les « pays » voisins de la capitale : de là, la variété de ses aspects et de ses ressources, de là aussi son manque d’unité. Son vrai centre, ce n’est pas Versailles, mais Paris, et Paris ne lui appartient pas. L’énorme agglomération humaine ne peut cependant manquer d’exercer son attraction sur toute la région voisine. Attirance séculaire : portés par les rivières, les hommes, les blés, les vins, tous les produits du sol ont depuis longtemps afflué vers le centre de la cuvette.
Pourtant, chaque région avait sa vie propre et ses marchés locaux. Même lorsqu’à partir du XIIe siècle les seigneurs de Paris eurent mis toute la contrée sous leur loi, les différences locales subsistèrent. Le développement des voies de communication tend à les effacer, et la croissance monstrueuse de Paris le fait peu à peu déborder sur le département voisin : les champs se couvrent de maisons, la province devient banlieue. Nous vivons un instant fugitif où la lutte dure encore entre la ville el la campagne, où subsistent des vestiges d’un passé récent mais qui bientôt sera complètement aboli.
C’est le visage de la Seine-et-Oise, saisi en ce moment transitoire, que nous avons essayé de fixer. La vie travaille sans cesse à modifier ces lieux; nulle part, l’influence de l’homme sur la nature n’est plus sensible : il la transforme, la modèle à sa fantaisie, et souvent ce n’est pas pour l’embellir.Pourtant, si l’on s’éloigne quelque peu, que de coins charmants
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