Description
Référence : 31642
– Almanach du Père Gérôme – 1924
1924, format : 155×215, 112 pages, nb ill. broché, une page déchirée (en l’état). nb publicités sur région Seine-et-Marne.
Très peu d’articles historiques sur la Seine-et-Marne
CHRONIQUE BRIARDE : ANNÉE D’ÉLECTIONS
Nous sommes tous aujourd’hui comme le chasseur qui prépare ses cartouches à la veille de l’ouverture : nous préparons notre bulletin de vote en vue des élections. Cette fois, il s’agit de bien tirer, c’est-à-dire de nommer des députés selon notre cœur, qui nous fassent une Chambre comme nous la souhaitons.
Et comment souhaitons-nous la Chambre ? Que lui demandons-nous ?
Il y a des gens qui prétendent que ce sont là des questions très compliquées. Mais non ! Ce sont les petites choses qui sont compliquées. Pour les grandes, il suffît d’avoir des idées nettes, de savoir ce que l’on veut.
Que voulons-nous ?… La réponse est simple.
Nous voulons d’abord que la Chambre maintienne les conquêtes que nous avons faites ou que nos pères ont faites sur toutes les vieilles idées qui engendraient de lourdes tyrannies.
Je sais bien que ceci a l’air rococo, que des malins sont portés à dire : « A quoi bon parler de ça ; ce qui est acquis est acquis ! » Mais justement, en ces matières, ce qui est acquis, on veut sans cesse nous le reprendre. Dès qu’on n’y fait pas attention, les vieilles idées et surtout ceux qui y cherchent leur profit relèvent la tête. Tout moyen leur est bon, ils disent d’un air patelin :«On se trompe sur notre compte, on nous calomnie, on croit que nous songeons à revenir au passé, c’est une erreur. Nous voulons simplement être libres de pratiquer nos anciennes croyances, sans gêner personne. » Si on s’y laisse prendre, quelques années après, on a le pied sur la tête…Voilà ce que nous ne voulons pas.Nous voulons ensuite que la vérité fiscale ne soit pas un vain mot, et que l’on ne trouve pas le moyen de faire passer sur les épaules des petits les impôts que devraient payer les gros.
Nous voulons enfin qu’il y ait sans cesse plus de justice sociale et que les améliorations assurées aux travailleurs ne risquent pas d’être remises en question.
Eh bien ! si nous voulons ces choses-là, il saute aux yeux que ce n’est pas pour les gens du Bloc national que nous pouvons voter.
Il n’y a qu’à regarder ce qu’ils ont fait dans la Chambre de 1919 pour en être convaincu.Sur le premier point, ils crient très fort qu’ils ont voté le maintien des lois laïques. Mais il faut voir comment ils l’ont voté. Ils l’ont voté parce que, s’ils ne l’avaient pas fait, le ministère de M. Poincaré était renversé. Or, ils tiennent à ce ministère, non pas, comme ils le disent, à cause des grandes qualités du Président du Conseil, à cause du prestige dont il jouit à l’extérieur et parce qu’il a pris une attitude énergique à l’égard de l’Allemagne, ils tiennent à lui parce….
CHRONIQUE BRIARDE : ANNÉE D’ÉLECTIONS
Nous sommes tous aujourd’hui comme le chasseur qui prépare ses cartouches à la veille de l’ouverture : nous préparons notre bulletin de vote en vue des élections. Cette fois, il s’agit de bien tirer, c’est-à-dire de nommer des députés selon notre cœur, qui nous fassent une Chambre comme nous la souhaitons.
Et comment souhaitons-nous la Chambre ? Que lui demandons-nous ?
Il y a des gens qui prétendent que ce sont là des questions très compliquées. Mais non ! Ce sont les petites choses qui sont compliquées. Pour les grandes, il suffît d’avoir des idées nettes, de savoir ce que l’on veut.
Que voulons-nous ?… La réponse est simple.
Nous voulons d’abord que la Chambre maintienne les conquêtes que nous avons faites ou que nos pères ont faites sur toutes les vieilles idées qui engendraient de lourdes tyrannies.
Je sais bien que ceci a l’air rococo, que des malins sont portés à dire : « A quoi bon parler de ça ; ce qui est acquis est acquis ! » Mais justement, en ces matières, ce qui est acquis, on veut sans cesse nous le reprendre. Dès qu’on n’y fait pas attention, les vieilles idées et surtout ceux qui y cherchent leur profit relèvent la tête. Tout moyen leur est bon, ils disent d’un air patelin :«On se trompe sur notre compte, on nous calomnie, on croit que nous songeons à revenir au passé, c’est une erreur. Nous voulons simplement être libres de pratiquer nos anciennes croyances, sans gêner personne. » Si on s’y laisse prendre, quelques années après, on a le pied sur la tête…Voilà ce que nous ne voulons pas.Nous voulons ensuite que la vérité fiscale ne soit pas un vain mot, et que l’on ne trouve pas le moyen de faire passer sur les épaules des petits les impôts que devraient payer les gros.
Nous voulons enfin qu’il y ait sans cesse plus de justice sociale et que les améliorations assurées aux travailleurs ne risquent pas d’être remises en question.
Eh bien ! si nous voulons ces choses-là, il saute aux yeux que ce n’est pas pour les gens du Bloc national que nous pouvons voter.
Il n’y a qu’à regarder ce qu’ils ont fait dans la Chambre de 1919 pour en être convaincu.Sur le premier point, ils crient très fort qu’ils ont voté le maintien des lois laïques. Mais il faut voir comment ils l’ont voté. Ils l’ont voté parce que, s’ils ne l’avaient pas fait, le ministère de M. Poincaré était renversé. Or, ils tiennent à ce ministère, non pas, comme ils le disent, à cause des grandes qualités du Président du Conseil, à cause du prestige dont il jouit à l’extérieur et parce qu’il a pris une attitude énergique à l’égard de l’Allemagne, ils tiennent à lui parce….
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