Description
Référence : 30558
MYSYROWICZ Ladislas – Anatomie d’une défaite 1919-1939
Cinq études sur l’origineprofondes de l’effondrement militaire français
1973, format : 130×210, 385 pages, sans ill. broché un manque dos couverture (en l’état)
Thèse présentée à l’Université de Genève. Thèse N° 226
Une doctrine française
Au lendemain du 11 novembre 1918, l’armée française entre dans une crise permanente, peut-être non surmontée encore aujourd’hui mais dont le premier aboutissement direct a été la colossale et spectaculaire défaite de 1940.
L’armée de la Victoire, couverte de gloire et remplie d’amertume, va osciller pendant 22 ans entre un orgueil extrême et un profond doute de soi. Intellectuellement, elle paraît incapable de prendre une juste mesure d’elle-même, de ce qu’elle vient d’accomplir et de ce qu’elle pourrait être encore capable de faire. Ses cadres revendiquent superbement une part prépondérante de la victoire acquise en commun, mais se sentent frustrés de gloire au profit des officiers de réserve et du « soldat inconnu ». L’état-major français proclame sa supériorité intellectuelle sur son rival allemand et entend ravir à ce dernier la place éminente qu’il occupait tantôt dans la hiérarchie militaire : « Nous pouvons nous considérer à bon droit comme maîtres en art de la guerre, en ayant administré la preuve avec éclat » ; « la place de l’Allemagne est à prendre dans le domaine de la pensee stratégique » déclare-t-on dans la Revue militaire française.
L’hégémonie doctrinale de la Kriegs-Akademie brisée, c’est à l’Ecole de Guerre que devrait revenir le privilège de guider les speculations tactiques des différentes armées du monde…
Une doctrine française
Au lendemain du 11 novembre 1918, l’armée française entre dans une crise permanente, peut-être non surmontée encore aujourd’hui mais dont le premier aboutissement direct a été la colossale et spectaculaire défaite de 1940.
L’armée de la Victoire, couverte de gloire et remplie d’amertume, va osciller pendant 22 ans entre un orgueil extrême et un profond doute de soi. Intellectuellement, elle paraît incapable de prendre une juste mesure d’elle-même, de ce qu’elle vient d’accomplir et de ce qu’elle pourrait être encore capable de faire. Ses cadres revendiquent superbement une part prépondérante de la victoire acquise en commun, mais se sentent frustrés de gloire au profit des officiers de réserve et du « soldat inconnu ». L’état-major français proclame sa supériorité intellectuelle sur son rival allemand et entend ravir à ce dernier la place éminente qu’il occupait tantôt dans la hiérarchie militaire : « Nous pouvons nous considérer à bon droit comme maîtres en art de la guerre, en ayant administré la preuve avec éclat » ; « la place de l’Allemagne est à prendre dans le domaine de la pensee stratégique » déclare-t-on dans la Revue militaire française.
L’hégémonie doctrinale de la Kriegs-Akademie brisée, c’est à l’Ecole de Guerre que devrait revenir le privilège de guider les speculations tactiques des différentes armées du monde…
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