Description
Référence : 30305
MASSOUL Henry – Au bon vieux temps
Souvenir du Gâtinais et de la Brie
1944, format : 140×190, 276 pages, sans ill. débroché (en l’état)
Le plus grand inconvénient d’un ouvrage de ce genre est de forcer celui qui écrit à se placer au premier plan, sur l’avant-scène de ses histoires, et de rendre indispensable l’emploi de ta première personne du singulier. Car, si le « moi » n’est pas nécessairement « haïssable », il faut reconnaître qu’il peut devenir, à la longue, terriblement ennuyeux.
L’auteur de ces lignes débute donc par s’excuser auprès de ses lecteurs. Son espoir est que, dans l’enfant de la Brie des récits qui vont suivre, plus d’un d’entre eux croira peut-être assez souvent se retrouver soi– même. En ce sens, les présents mémoires sont bien un peu les Mémoires des autres (comme écrivait autrefois M. Jules Simon).
Que de nombreuses coupures aient été faites dans ces souvenirs ; que des noms propres en aient été retranchés et que d’autres y paraissent transformés ou déformés, ce fut question de convenance ou d’opportunité. On est prié de n’y point regarder de trop près.
En fin, l’auteur espère qu’on ne lui cherchera point chicane s’il semble par instants que son imagination se substitue à son souvenir. C’est là une apparence que l’on rencontre presque toujours dans cette sorte de récits. Les faiseurs de mémoires trouvent plaisir au mirage rétrospectif.Mais ce mirage n’est-il pas justement ce qu’on appelle LE BON VIEUX TEMPS ?
MON PAYS DE RECLOSES. – LE CURÉ JOGUIN. – DU GATINAIS A LA BRIE. – LE VOYAGE DANS LA MANNE D’OSIER. – LES SOUVENIRS DE MA MÈRE. – DESLANDRE LE REBOUTEUX. – LA FORÊT. MORILLES ET CÈPES. CERFS, ÉCUREUILS ET VIPÈRES. – LE CHATEAU. – LE BASSIN DES CARPES.
Je suis né à Recloses, dans le Gâtinais, près de Fontainebleau.
Recloses, — le joli nom ! Quelle douce sonorité, ne trouvez-vous pas ? J’imagine que mon village natal s’appelle ainsi parce qu’il fut jadis enclos – dans un pli de la Forêt. Aujourd’hui, l’étreinte des arbres s’est relâchée. Les maisons, assemblées au bord d’un vaste plateau de cultures qui s’étend vers La Chapelle-la-Reine, vers Nemours, vers Moret, regardent le moutonnement des cimes et l’entassement des grès dans une vallée profonde. L’église les domine à peine, son clocher trapu n’étant guère plus haut que leurs toitures.
Mon père, maitre d’école, enseignait les garçons et les filles de Recloses dans les dernières années du second Empire. Je naquis un an après la guerre (celle de 1870-1871) et je saluai le jour, paraît-il, de tant de cris et de si affreuses grimaces….
L’auteur de ces lignes débute donc par s’excuser auprès de ses lecteurs. Son espoir est que, dans l’enfant de la Brie des récits qui vont suivre, plus d’un d’entre eux croira peut-être assez souvent se retrouver soi– même. En ce sens, les présents mémoires sont bien un peu les Mémoires des autres (comme écrivait autrefois M. Jules Simon).
Que de nombreuses coupures aient été faites dans ces souvenirs ; que des noms propres en aient été retranchés et que d’autres y paraissent transformés ou déformés, ce fut question de convenance ou d’opportunité. On est prié de n’y point regarder de trop près.
En fin, l’auteur espère qu’on ne lui cherchera point chicane s’il semble par instants que son imagination se substitue à son souvenir. C’est là une apparence que l’on rencontre presque toujours dans cette sorte de récits. Les faiseurs de mémoires trouvent plaisir au mirage rétrospectif.Mais ce mirage n’est-il pas justement ce qu’on appelle LE BON VIEUX TEMPS ?
MON PAYS DE RECLOSES. – LE CURÉ JOGUIN. – DU GATINAIS A LA BRIE. – LE VOYAGE DANS LA MANNE D’OSIER. – LES SOUVENIRS DE MA MÈRE. – DESLANDRE LE REBOUTEUX. – LA FORÊT. MORILLES ET CÈPES. CERFS, ÉCUREUILS ET VIPÈRES. – LE CHATEAU. – LE BASSIN DES CARPES.
Je suis né à Recloses, dans le Gâtinais, près de Fontainebleau.
Recloses, — le joli nom ! Quelle douce sonorité, ne trouvez-vous pas ? J’imagine que mon village natal s’appelle ainsi parce qu’il fut jadis enclos – dans un pli de la Forêt. Aujourd’hui, l’étreinte des arbres s’est relâchée. Les maisons, assemblées au bord d’un vaste plateau de cultures qui s’étend vers La Chapelle-la-Reine, vers Nemours, vers Moret, regardent le moutonnement des cimes et l’entassement des grès dans une vallée profonde. L’église les domine à peine, son clocher trapu n’étant guère plus haut que leurs toitures.
Mon père, maitre d’école, enseignait les garçons et les filles de Recloses dans les dernières années du second Empire. Je naquis un an après la guerre (celle de 1870-1871) et je saluai le jour, paraît-il, de tant de cris et de si affreuses grimaces….
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