Description
Référence : 31601
CARRIÈRE Victor – BOSSUET AU XXe SIECLE
Les Travaux de Charles Urbain relatifs à Bossuet
1931, format : 165×250, 32 pages, sans ill. broché,
CARRIÈRE Victor , Professeur à l’Institut Catholique de Paris
Les Travaux de Charles Urbain relatifs à BossuetPRÉCÉDÉ DUNE NOTICE SUR M. le Chanoine CHARLES URBAIN
Extrait de la REVUE D’HISTOIRE DE L’ÉGLISE DE FRANCE, (TOME XVII, Juillet-Décembre 1931)
SUR M. le Chanoine Charles URBAIN
C’était, de nos jours, un des hommes les plus représentatifs de l’élite intellectuelle du clergé, l’un des dix ou douze prêtres de France qui honorait le plus l’érudition et les belles-lettres. Moins historien qu’érudit et grammairien, il fut un excellent critique d’histoire lîttéraire. Sans attrait pour les grandes fresques historiques, il s’adonnait à la miniature, il excellait dans les petites études bien documentées, bien nettes. Transcripteur et annotateur de textes aussi ingénieux que docte, son édition de la Correspondance de Bossuet (15 vol. in-8°), publiée avec la collaboration de M. Levesque, peut être considérée comme son ouvrage essentiel et un modèle du genre.
Louis-Charles Urbain était né le 19 octobre 1852, à Doulevant-le-Château (Haute-Marne), petit chef-lieu de canton sur la Blaise, à six kilomètres de Cirey-sur-Blaise, — le Circy de Mme du Châtelet et de Voltaire. Il avait quatorze ans lorsqu’il entra en troisième au Petit séminaire de Langres. L’année suivante, il obtenaît le premier prix d’excellence et le supérieur de la maison, M. Manois, lui donnait les notes suivantes :«Il a des talents, une bonne conduite,… mais quelle excentricité ! » Il faut avoir connu le clergé du Second Empire, son amour du conventionnel, du tout repos, pour saisir ce qu’une telle expression dans la bouche d’un éducateur de ce temps-là pouvait si- gnifier parfois d’exceptionnel, voire de prestigieux. On le vit bien par la suite. A la fin de sa rhétorique, le jeune Urbain remportait le premier prix de discours français et la Sorbonne qu’il avait affrontée, tandis que ses condisciples se présentaient soit à Lyon, soit à Dijon, la Sorbonne lui décernait le titre de bachelier avec félicitations particulières du jury (1869).
Ordonné prêtre le 29 juin 1875, il fut nommé à la rentrée professeur au Petit séminaire. Il y prépara en secret sa licence ès lettres et l’année suivante il passait chez les Dominicains d’Oullins (Rhône), où il enseigna la rhétorique de 1876 à 1886. Ses premiers ouvrages destinés à l’usage des classes de l’enseignement secondaire datent de cette période. Remaniés et constamment tenus au courant des nouveaux programmes, leur succès ne cessa de grandir. L’un d’eux, le Précis d’un cours de Littérature, publié chez Vitte à Lyon, atteignait l’an dernier la vingt-troisième édition.
Les Travaux de Charles Urbain relatifs à BossuetPRÉCÉDÉ DUNE NOTICE SUR M. le Chanoine CHARLES URBAIN
Extrait de la REVUE D’HISTOIRE DE L’ÉGLISE DE FRANCE, (TOME XVII, Juillet-Décembre 1931)
SUR M. le Chanoine Charles URBAIN
C’était, de nos jours, un des hommes les plus représentatifs de l’élite intellectuelle du clergé, l’un des dix ou douze prêtres de France qui honorait le plus l’érudition et les belles-lettres. Moins historien qu’érudit et grammairien, il fut un excellent critique d’histoire lîttéraire. Sans attrait pour les grandes fresques historiques, il s’adonnait à la miniature, il excellait dans les petites études bien documentées, bien nettes. Transcripteur et annotateur de textes aussi ingénieux que docte, son édition de la Correspondance de Bossuet (15 vol. in-8°), publiée avec la collaboration de M. Levesque, peut être considérée comme son ouvrage essentiel et un modèle du genre.
Louis-Charles Urbain était né le 19 octobre 1852, à Doulevant-le-Château (Haute-Marne), petit chef-lieu de canton sur la Blaise, à six kilomètres de Cirey-sur-Blaise, — le Circy de Mme du Châtelet et de Voltaire. Il avait quatorze ans lorsqu’il entra en troisième au Petit séminaire de Langres. L’année suivante, il obtenaît le premier prix d’excellence et le supérieur de la maison, M. Manois, lui donnait les notes suivantes :«Il a des talents, une bonne conduite,… mais quelle excentricité ! » Il faut avoir connu le clergé du Second Empire, son amour du conventionnel, du tout repos, pour saisir ce qu’une telle expression dans la bouche d’un éducateur de ce temps-là pouvait si- gnifier parfois d’exceptionnel, voire de prestigieux. On le vit bien par la suite. A la fin de sa rhétorique, le jeune Urbain remportait le premier prix de discours français et la Sorbonne qu’il avait affrontée, tandis que ses condisciples se présentaient soit à Lyon, soit à Dijon, la Sorbonne lui décernait le titre de bachelier avec félicitations particulières du jury (1869).
Ordonné prêtre le 29 juin 1875, il fut nommé à la rentrée professeur au Petit séminaire. Il y prépara en secret sa licence ès lettres et l’année suivante il passait chez les Dominicains d’Oullins (Rhône), où il enseigna la rhétorique de 1876 à 1886. Ses premiers ouvrages destinés à l’usage des classes de l’enseignement secondaire datent de cette période. Remaniés et constamment tenus au courant des nouveaux programmes, leur succès ne cessa de grandir. L’un d’eux, le Précis d’un cours de Littérature, publié chez Vitte à Lyon, atteignait l’an dernier la vingt-troisième édition.
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