Description
Référence : 31901
Société d’Archéologie de Seine-et-Marne – Bulletin 1907 de la société d’Archéologie de Seine-et-Marne
ARCHÉOLOGIE SCIENCES, LETTRES ET ARTS
1907, format : 165×255, 350 pages, sans illustration[s].broché, bon état
Onzième volume (1905-1906)
Ve H. MICHELIN, IMPRIME
P R É F A C E
La Société d’Archéologie de Seine-et-Marne était demeurée quelque temps en sommeil. La Section de Melun, la seule branche restée vivante d’une quintuple rainure et en laquelle se concentraient la vigueur et les espérances de l’arbre, avait, plusieurs années de suite, oublié de donner des fruits. A vrai dire, ce chômage d’une institution qui, depuis [dus de trente ans, pourvoyait à la consommation intellectuelle d’un département, avait pu passer à peu près inaperçu. C’est que deux vaillants ouvriers s’étaient chargés d’établir un roulement qui garantit la continuité de la production. Tout à côté du chantier déserté, M. Gabriel Leroy et M. Théophile Lhuillier avaient installé leurs ateliers qu’ils maintenaient en pleine activité. Grâce à eux, l’industrie ne manqua à aucun de ses engagements, toutes les commandes lurent livrées. L’honneur était sauf.
Dans une chanson de geste, on voit deux guerriers, cernés par une armée dans un château abandonné, se multiplier éperdument pour leur défense, s’embusquant aux bastions, se déployant aux courtines, l’instant d’après courant planter leur bannière au plus haut, du donjon, surgissant, à point nommé sur chaque brèche, faisant si bien, à force d’ubiquité tumultueuse, que les assiégeants finissent par se persuader qu’une garnison formidable est retranchée derrière les murailles. Les deux chain [lions de l’archéologie seine-et-marnaise se dépensaient ainsi et donnaient pareille illusion. Editions de textes, relevés d’inscriptions, descriptions de monuments, mémoires biographiques ou topographiques, ils vaquaient à toutes les besognes, ils assuraient, tous les services; et le public, qui voyait les monographies paraître dru, les brochures légères s’amonceler autour des massifs volumes, les notices d’annuaires ponctuer les articles de journaux, le public ébloui cl satisfait ne pouvait pas ne pas être convaincu qu’une équipe d érudits, à effectif complet, était occupée à moissonner le champ du passé et à lui apporter à fur et à mesure les produits de sa récolte.
M. Gabriel Leroy, resté seul, redoubla d’ardeur et de fécondité. Entretenu par de telles mains, le feu sacré n’était pas près de s’éteindre en Seine-et-Marne. M. Gabriel Leroy, d’ailleurs, n’a rien de l’accapareur jaloux, et ce trust de l’histoire locale qu’il avait finalement réalisé allait à l’encontre de toutes ses conceptions. Il n’avait rien répudié de cet idéal de large coopération scientifique qu’il poursuivait alors qu’il participait à la fondation de la Société d’Archéologie. Dans sa clientèle de fidèles il n’aspirait qu’à se susciter des concurrents. L’espèce de charge d’avocat consultant pour toutes les causes historiques et artistiques du ressort, dont la confiance de ses compatriotes l’avait investi, qu’il avait acceptée de la meilleure grâce du monde et qu’il exerçait avec une autorité incontestée, l’abouchait avec tout ce que le département de Seine-et-Marne compte d’amateurs éclairés. Ses fonctions de bibliothécaire de la ville de Melun le mettaient en contact avec la partie lisante et pensante de la population. Dans ces hommes de goût, dans ces curieux un peu indécis, humanistes plus ou moins rayonnants, vaguement curieux des choses du passé, il devina des travailleurs possibles, des historiens virtuels, et, derrière ceux ci, toute une réserve de dilettantes, d’appréciateurs délicats, tout prêts à stimuler par leur sympathie attentive et à soutenir par leurs applaudissements intelligents le zèle des producteurs. Il y avait là une force latente qui ne demandait qu’à se laisser • employer. Ce qui manquait à ces éléments, c’était la cohésion, c’était 1’organisation , c était l’entrain ….
TABLE DES GRAVURES
• LA COUR DE L’AUBERGE DU PORTE-ENSEIGNE, A MELUN, dessin de M. le marquis de Trévise • DALLE FUNÉRAIRE D’ÉTIENNE DE HÉRICY , ABBÉ DE BARBEAU, photographie d’un document par M. Henry • DALLE FUNÉRAIRE DE MARC LE HERON, ABBÉ DE BARBEAU, photographie d’un document par M. Henry • DALLE FUNÉRAIRE DE MICHEL LA MULLE, ABBÉ DE BARBEAU, photographie d’un document par M. Henry • CHARLES GEORGET, phot EN CHAMPAGNE, TABLEAU DE Ch. GEORGET, phot • LA PRAIRIE DES VIVES-EAUX, tableau DE Ch. Georget, phot. • LA MARE A BEAUGE, tableau de Ch. Georget, phot • AUTOMNE EN FORÊT, tableau de Ch. Georget, phot •
MÉMOIRES.
• THÉOPHILE LHUILLIER. — Sa vie, ses oeuvres, par M. G. Leroy. • DEUX OPUSCULES RARES, par M. Th. Lhuillier • L’AUBERGE DU PORTE-ENSEIGNE A MELUN, par M. G. Leroy • DALLES FUNÉRAIRES DE L’ABBAYE DE BARBEAU, par M. G. Leroy • POTERIES DE MELODUNUM, par M. G. Leroy • ANTIQUITÉS GALLO-ROMAINES DE MELODUNUM, par M. G. Leroy • MORTIERS ARTISTIQUES A LA PHARMACIE DE L’HOSPICE DE MELUN, par M. G. Leroy • RESTITUTION D’UNE PAROISSE DISPARUE DEPUIS LE XII” SIECLE, par M. G. Leroy • SOUVENIRS DU TEMPS PASSÉ. — Réception de chevaliers du « Noble Jeu de l’Arquebuse de GUIGNES-EN-BRIE », par M. René Morel • ASPASIUS : ASPAIS. — Etude sur le nom du saint honoré a Melun, par M. G. Sénéchal • CHARLES GEORGET, par M. Ch. Wever • NOTE SUR UN LIVRE D’HEURES ET LIVRE DE FAMILLE (1568-1630) DES SEIGNEURS DE COURTRY, par M. Maurice Lecomte • LA DATE DU MEURTRE DE GUILLAUME PENTECOTE, MAIRE DE PROVINS (31 janvier 1280), par M. Maurice Lecomte • LA PARENTÉ DE SAINT FARON ET DE SAINTE FARE, par M. G. Sénéchal
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