Description
Référence : 30330
PROVINS Michel – Ceux d’Hier / Ceux d’Aujourd’hui
1914, format : 120×185, 290 pages, sans ill. broché
couverture tâchée (en l’état)
L’AMOUR TANGUE !…
Mai 1914.
Nous tanguons sur un volcan ! Telle pourrait bien être la formule résumant cette époque illogique et folle où l’on n’a jamais été plus inquiet et où l’on n’a jamais davantage dansé !
Car on danse partout ! De quatre à sept, sous prétexte de thés imbuvables, dans les hôtels, dans les maisons où l’on goûte, dans tous les lieux dits de plaisir à clientèle cosmopolite, hommes et femmes se piquant d’être du meilleur monde — s’il est encore une société méritant ce qualificatif ! — se joignent pour les « accouplements » du tango, de ce tango né dans les bouges de Buenos-Ayres, suivant le cinglant état civil établi par Sem dans un magistral article.
Beaucoup de femmes — toujours du monde, bien entendu — n’osent pas tanguer, mais elles viennent pour regarder, pour se frotter à la mêlée qui danse, pour y ramasser des miettes de volupté. Là aussi il y a des « voyeurs ». Et puis on ne voit pas que des lascivités suggestives, on voit encore des robes, des chapeaux, des rendez-vous de bonnes amies. On se trouve soi-même sur un terrain de flirt admirable, car dans l’électricité d’un tel milieu les corps s’attirent invinciblement. Et le tango est roi C’est avec frénésie que nous adoptons toutes les importations étrangères, depuis l’art chorégraphique russe usqu’à l’art dramatique polonais, en passant par tous les arts allemand, italien, persan, scandinave, etc., que nos théâtres de Paris nous imposent. A quand une saison d’art français? Et les danses de notre pays?
La marquise Huguette de Mauverny est devenue une habituée enthousiaste des thés-tangos. Elle encanaille sa finesse aristocratique — dont elle est pourtant très fière — dans des milieux où elle ne se risquerait pas une minute pour toute autre cause.
Quelle aventure en est-il résulté? C’est sans doute pour le dire qu’elle arrive, fort joliment agitée, émue même, chez sa très sage et très sérieuse amie Élise de Grèbes…
L’AMOUR TANGUE !…
Mai 1914.
Nous tanguons sur un volcan ! Telle pourrait bien être la formule résumant cette époque illogique et folle où l’on n’a jamais été plus inquiet et où l’on n’a jamais davantage dansé !
Car on danse partout ! De quatre à sept, sous prétexte de thés imbuvables, dans les hôtels, dans les maisons où l’on goûte, dans tous les lieux dits de plaisir à clientèle cosmopolite, hommes et femmes se piquant d’être du meilleur monde — s’il est encore une société méritant ce qualificatif ! — se joignent pour les « accouplements » du tango, de ce tango né dans les bouges de Buenos-Ayres, suivant le cinglant état civil établi par Sem dans un magistral article.
Beaucoup de femmes — toujours du monde, bien entendu — n’osent pas tanguer, mais elles viennent pour regarder, pour se frotter à la mêlée qui danse, pour y ramasser des miettes de volupté. Là aussi il y a des « voyeurs ». Et puis on ne voit pas que des lascivités suggestives, on voit encore des robes, des chapeaux, des rendez-vous de bonnes amies. On se trouve soi-même sur un terrain de flirt admirable, car dans l’électricité d’un tel milieu les corps s’attirent invinciblement. Et le tango est roi C’est avec frénésie que nous adoptons toutes les importations étrangères, depuis l’art chorégraphique russe usqu’à l’art dramatique polonais, en passant par tous les arts allemand, italien, persan, scandinave, etc., que nos théâtres de Paris nous imposent. A quand une saison d’art français? Et les danses de notre pays?
La marquise Huguette de Mauverny est devenue une habituée enthousiaste des thés-tangos. Elle encanaille sa finesse aristocratique — dont elle est pourtant très fière — dans des milieux où elle ne se risquerait pas une minute pour toute autre cause.
Quelle aventure en est-il résulté? C’est sans doute pour le dire qu’elle arrive, fort joliment agitée, émue même, chez sa très sage et très sérieuse amie Élise de Grèbes…
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