Description
Référence : 31453
LEGRAND Abbé – CHRONIQUE SUR LE COMTE DE DAMMARTIN
1747, format : 150×210, 9 pages, sans ill. br., fac-similé,
Le plus grand ennemi qu’eût Charles de Melun, étoit Antoine de Chabannes Comte de Dammartin(
Le comte de Dammartin pour pensa soy évader et s’en alla hors du royaume, pour éviter la fureur du Roy, laquelle n’avoit justement desservie, si demande ses gens et serviteurs, qui de long-temps l’avoient servy et auxquels il avoit fait moult de grands biens, s’ils étoient délibérés de le servir comme ils avoient accoutumé, et de eux en aller avec luy hors dudit royaume pour éviter ladite fureur du roy, et la haine qu’il avoit à luy, et la pluspart d’iceux lui répondirent que non, et qu’ils ne se mettroient point en danger pour luy, dequoy ledit comte fut fort mary, en leur remonstrant les grands biens et honneurs qu’ils avoient eu de luy, et avoit ledit comte pour lors du Roy dernier cent hommes d’armes; et mesmement un nommé Carville, son varlet de chambre et tailleur, auquel ledit comte demanda un petit courtault qu’il avoit, qui ne valoit pas cent sols, pour envoyer un page dehors; lequel Carville luy respondit tels mots ou semblables : Monseigneur, si vous me voulez donner le mulet que monseigneur de Nemours vous a donné, je vous bailleray mon courtault, et non autrement, dont ledit comte eut grand deuil, et luy disl : HIa! Garville, vous ne monstrez pas que vous soyez bon serviteur, ne loyal de m’abandonner maintenant en ma grande nécessité, et de me refuser si petite chose, c’est mal reconneu les biens et honneurs qu’avez eu de moy. Ce dit, le même jour, un nommé Voyault Dimonville,(1) Cet extrait est tiré des recueils de l’abbé Legrand, et est imprimé parmi les preuves des Mémoires de Comines, édition de Lenglet Dufresnoy.
Le comte de Dammartin pour pensa soy évader et s’en alla hors du royaume, pour éviter la fureur du Roy, laquelle n’avoit justement desservie, si demande ses gens et serviteurs, qui de long-temps l’avoient servy et auxquels il avoit fait moult de grands biens, s’ils étoient délibérés de le servir comme ils avoient accoutumé, et de eux en aller avec luy hors dudit royaume pour éviter ladite fureur du roy, et la haine qu’il avoit à luy, et la pluspart d’iceux lui répondirent que non, et qu’ils ne se mettroient point en danger pour luy, dequoy ledit comte fut fort mary, en leur remonstrant les grands biens et honneurs qu’ils avoient eu de luy, et avoit ledit comte pour lors du Roy dernier cent hommes d’armes; et mesmement un nommé Carville, son varlet de chambre et tailleur, auquel ledit comte demanda un petit courtault qu’il avoit, qui ne valoit pas cent sols, pour envoyer un page dehors; lequel Carville luy respondit tels mots ou semblables : Monseigneur, si vous me voulez donner le mulet que monseigneur de Nemours vous a donné, je vous bailleray mon courtault, et non autrement, dont ledit comte eut grand deuil, et luy disl : HIa! Garville, vous ne monstrez pas que vous soyez bon serviteur, ne loyal de m’abandonner maintenant en ma grande nécessité, et de me refuser si petite chose, c’est mal reconneu les biens et honneurs qu’avez eu de moy. Ce dit, le même jour, un nommé Voyault Dimonville,(1) Cet extrait est tiré des recueils de l’abbé Legrand, et est imprimé parmi les preuves des Mémoires de Comines, édition de Lenglet Dufresnoy.
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