Description
Référence : 30733
BAZIN René – De toute son âme
Nouvelle collection illustrée
1913, format : 170×240, 126 pages, nb ill. broché tranche de dos fortement abîmée avec manque, couv. rognure, voir repro. (en l’état)
Edition Calmann-Lévy, dans la nouvelle collection illustrée
Ils sortaient des ateliers et des usines de la Ville-en-Bois, les mains et le visage rouillés par la fumée, par les débris du fer, du cuivre, du tan, par la poussière qui vole autour des poulies en marche. Sept heures sonnaient encore à des horloges en retard, et c’était vers la lin de mai. Une douceur était dans l’air. Ils sortaient. Le ronflement des machines diminuait; au-dessus des cheminées de briques, les spirales de charbon en poudre commençaient à s’amincir; des voix s’élevaient entre les murs de la rue de la Hautière et du vieux chemin de Couëron, dans la partie haute de Nantes, voisine de Chantenay.
Heure saisissante où le travail lâche son année par la ville! Recrues, vétérans, filles, femmes, petits auxquels on aurait donné dix ans, si le timbre de leur voix et la perversité précoce des mots n’avaient révélé en eux de jeunes hommes, ils se divisaient au delà des portes des usines, montaient, descendaient, coupaient par les ruelles, vers le gîte où la soupe les attendait. ..
Ils sortaient des ateliers et des usines de la Ville-en-Bois, les mains et le visage rouillés par la fumée, par les débris du fer, du cuivre, du tan, par la poussière qui vole autour des poulies en marche. Sept heures sonnaient encore à des horloges en retard, et c’était vers la lin de mai. Une douceur était dans l’air. Ils sortaient. Le ronflement des machines diminuait; au-dessus des cheminées de briques, les spirales de charbon en poudre commençaient à s’amincir; des voix s’élevaient entre les murs de la rue de la Hautière et du vieux chemin de Couëron, dans la partie haute de Nantes, voisine de Chantenay.
Heure saisissante où le travail lâche son année par la ville! Recrues, vétérans, filles, femmes, petits auxquels on aurait donné dix ans, si le timbre de leur voix et la perversité précoce des mots n’avaient révélé en eux de jeunes hommes, ils se divisaient au delà des portes des usines, montaient, descendaient, coupaient par les ruelles, vers le gîte où la soupe les attendait. ..
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