Description
Référence : 30308
DELIVRE Joseph – Du château-fort de Montaiguillon-en-Brie
Grande, petite et véridique histoire
1979, format : 150×210, 142 pages, nb ill. broché
PRÉFACE
La Brie, au Moyen Age, fut une terre longtemps disputée entre le Royaume de France et le Duché de Bourgogne. La guerre de Cent ans s’y déroula, laissant derrière elle ruines et deuils. Un des épisodes les plus sanglants, et le plus connu, de cette guerre civile qui mit aux prises Armagnacs et Bourguignons, fut l’assassinat de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, à Montereau, en 1419. Durant cette période de l’histoire de notre Pays, une forteresse joua, de par sa situation aux confins de l’Ile-de-France et de la Champagne, un rôle non négligeable, mais moins connu jusqu’ici : le château de Montaiguillon.
C’est l’objet de l’étude que vient de réaliser le général Delivré, qui est aussi président de la Société « Les Amis des Monuments et des Sites de Seine-et-Marne ».
L’auteur était particulièrement qualifié de par sa formation d’historien et de militaire, pour décrire le monument, faire vivre les personnages qui l’ont habité ou expliquer les opérations de guerre qui se sont déroulées tout autour ou dans la proche région.
Parmi les seigneurs de Montaiguillon, la figure de Miles VI de Noyers, vassal de Philippe-le-Bel, maréchal de France, retient l’attention par son pittoresque. Ce seigneur de Montaiguillon joua un rôle déterminant, sous Philippe de Valois, dans la victoire de Cassel en 1328, qui fut le dernier succès de la chevalerie française. Un siècle plus tard, en 1423, le siège par l’armée anglaise du château de Montaiguillon (siège qui dura huit mois), ainsi que les opérations militaires qui ont abouti la même année devant Cravant à la défaite de l’armée de Charles VII, « Roi de Bourges », sont expliqués avec précision et érudition par l’auteur qui a pu se procurer des documents inconnus jusque là, se rapportant à cette tranche d’histoire, période bien triste pour notre amour-propre national, puisque Paris était aux mains de l’occupant et que le Roi en était réduit à Bourges. Mais la fortune des armes allait bientôt tourner. Jeanne conduirait dans quelques années le petit Roi à Reims pour le faire sacrer. Et dès 1453, l’occupant anglais quitterait la terre de France.
Le lecteur continuera à découvrir la Seigneurie de Montaiguillon à travers la période moderne et classique de notre histoire. Il apprendra notamment que le frère de la belle Gabrielle d’Estrées, le maréchal François-Annibal d’Estrées, fut un temps propriétaire de la Seigneurie. Celle-ci cependant, à partir du xvlle siècle, avec le château qui en était le symbole, alla en déclinant. La terre et la Seigneurie érigées en marquisat, le nouveau propriétaire préféra son château de Villenauxe, construit en 1613, à l’inconfort de la vieille forteresse du Moyen Age.Une longue décadence s’ensuivit pour aboutir aux ruines que nous connaisssons aujourd’hui.
Au siècle dernier, Viollet-le-Duc, pas plus qu’il ne releva les murs de la ville voisine de Provins, n’essaya de reconstituer l’ancienne forteresse de Montaiguillon. Il exerça ailleurs ses talents, à Carcassonne et à Pierrefonds.
Nous pouvons ainsi découvrir le château avec son plan initial, son architecture typique de l’art militaire du Moyen Age; nous pouvons connaître les matériaux utilisés pour sa construction, avec à proximité la carrière dont ils provenaient.
Nous pouvons aussi imaginer plus facilement, dans le cadre romantique de verdure qui l’entoure, ce qu’a été la vie de tous les jours de ses habitants, ainsi que les dangers et les misères auxquels ils ont été confrontés.
Je félicite le général Delivré de nous avoir donné une étude solide, sérieuse, fort documentée. Il s’est livré à des recherches longues et difficiles tant aux Archives et à la Bibliothèque nationales qu’aux archives départementales de Seine-et-Marne et de l’Aube. Il n’avance aucun fait qu’il ne l’ait vérifié. Il a eu le mérite de replacer l’histoire de ce coin de Brie dans l’histoire générale de notre Pays.
Je souhaite que nombreux soient ceux qui liront cet ouvrage, travail d’un érudit, amoureux d’un passé et d’un terroir, chers à nos cœurs.
J. SŒUR, Préfet de Seine-et-Marne, décembre 1977
TABLE DES MATIÈRES
Préface
Présentation
Note liminaire
Introduction
I. — D’azur à trois broyes d’or. L’oriflamme de France. Querelles
II. Notre-Dame ! Armagnacs
III. De beaux faits d’armes
IV. Le soufflet
V. Le marquis de Montaiguillon
VI. Le frère de la belle Gabrielle
VII. L’abandon
VIII. Romantisme
Conclusion
Annexes
La Brie, au Moyen Age, fut une terre longtemps disputée entre le Royaume de France et le Duché de Bourgogne. La guerre de Cent ans s’y déroula, laissant derrière elle ruines et deuils. Un des épisodes les plus sanglants, et le plus connu, de cette guerre civile qui mit aux prises Armagnacs et Bourguignons, fut l’assassinat de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, à Montereau, en 1419. Durant cette période de l’histoire de notre Pays, une forteresse joua, de par sa situation aux confins de l’Ile-de-France et de la Champagne, un rôle non négligeable, mais moins connu jusqu’ici : le château de Montaiguillon.
C’est l’objet de l’étude que vient de réaliser le général Delivré, qui est aussi président de la Société « Les Amis des Monuments et des Sites de Seine-et-Marne ».
L’auteur était particulièrement qualifié de par sa formation d’historien et de militaire, pour décrire le monument, faire vivre les personnages qui l’ont habité ou expliquer les opérations de guerre qui se sont déroulées tout autour ou dans la proche région.
Parmi les seigneurs de Montaiguillon, la figure de Miles VI de Noyers, vassal de Philippe-le-Bel, maréchal de France, retient l’attention par son pittoresque. Ce seigneur de Montaiguillon joua un rôle déterminant, sous Philippe de Valois, dans la victoire de Cassel en 1328, qui fut le dernier succès de la chevalerie française. Un siècle plus tard, en 1423, le siège par l’armée anglaise du château de Montaiguillon (siège qui dura huit mois), ainsi que les opérations militaires qui ont abouti la même année devant Cravant à la défaite de l’armée de Charles VII, « Roi de Bourges », sont expliqués avec précision et érudition par l’auteur qui a pu se procurer des documents inconnus jusque là, se rapportant à cette tranche d’histoire, période bien triste pour notre amour-propre national, puisque Paris était aux mains de l’occupant et que le Roi en était réduit à Bourges. Mais la fortune des armes allait bientôt tourner. Jeanne conduirait dans quelques années le petit Roi à Reims pour le faire sacrer. Et dès 1453, l’occupant anglais quitterait la terre de France.
Le lecteur continuera à découvrir la Seigneurie de Montaiguillon à travers la période moderne et classique de notre histoire. Il apprendra notamment que le frère de la belle Gabrielle d’Estrées, le maréchal François-Annibal d’Estrées, fut un temps propriétaire de la Seigneurie. Celle-ci cependant, à partir du xvlle siècle, avec le château qui en était le symbole, alla en déclinant. La terre et la Seigneurie érigées en marquisat, le nouveau propriétaire préféra son château de Villenauxe, construit en 1613, à l’inconfort de la vieille forteresse du Moyen Age.Une longue décadence s’ensuivit pour aboutir aux ruines que nous connaisssons aujourd’hui.
Au siècle dernier, Viollet-le-Duc, pas plus qu’il ne releva les murs de la ville voisine de Provins, n’essaya de reconstituer l’ancienne forteresse de Montaiguillon. Il exerça ailleurs ses talents, à Carcassonne et à Pierrefonds.
Nous pouvons ainsi découvrir le château avec son plan initial, son architecture typique de l’art militaire du Moyen Age; nous pouvons connaître les matériaux utilisés pour sa construction, avec à proximité la carrière dont ils provenaient.
Nous pouvons aussi imaginer plus facilement, dans le cadre romantique de verdure qui l’entoure, ce qu’a été la vie de tous les jours de ses habitants, ainsi que les dangers et les misères auxquels ils ont été confrontés.
Je félicite le général Delivré de nous avoir donné une étude solide, sérieuse, fort documentée. Il s’est livré à des recherches longues et difficiles tant aux Archives et à la Bibliothèque nationales qu’aux archives départementales de Seine-et-Marne et de l’Aube. Il n’avance aucun fait qu’il ne l’ait vérifié. Il a eu le mérite de replacer l’histoire de ce coin de Brie dans l’histoire générale de notre Pays.
Je souhaite que nombreux soient ceux qui liront cet ouvrage, travail d’un érudit, amoureux d’un passé et d’un terroir, chers à nos cœurs.
J. SŒUR, Préfet de Seine-et-Marne, décembre 1977
TABLE DES MATIÈRES
Préface
Présentation
Note liminaire
Introduction
I. — D’azur à trois broyes d’or. L’oriflamme de France. Querelles
II. Notre-Dame ! Armagnacs
III. De beaux faits d’armes
IV. Le soufflet
V. Le marquis de Montaiguillon
VI. Le frère de la belle Gabrielle
VII. L’abandon
VIII. Romantisme
Conclusion
Annexes
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