Description
Référence : 30684
DE LAGARDE Pierre – Guide des chefs-d’oeuvre en péril
1967, format : 100×210, 265 pages, nb ill. relié toile
INTRODUCTION
Beaucoup de livres ont été écrits sur Paris. Cette abondante littérature pourrait laisser penser que cette ville est sur le plan artistique l’une des plus exceptionnelles d’Europe.
En fait, il n’en est rien. Depuis qu’Haussmann a accompli sous Napoléon III de gigantesques travaux d’urbanisme, détruisant pour le percement de ses grands boulevards un très grand nombre d’édifices religieux ou d’hôtels particuliers, Paris a perdu une grande partie de son intérêt archéologique et ne peut plus soutenir la comparaison avec des villes étrangères aussi riches que Rome, Venise, Amsterdam, Prague ou même des cités françaises mieux préservées comme Aix-en-Provence, Avignon, Besançon ou Troyes. Et lorsqu’on sillonne la province, on est frappé de constater que le moindre hameau de Bourgogne renferme une église romane plus pure que Saint-Germain-des-Prés et que bon nombre de villages normands possèdent des édifices flamboyants aussi intéressants que Saint-Séverin. Pourtant la relative pauvreté de Paris en monuments ne doit pas nous masquer l’extrême importance de la capitale pour la sauvegarde des « chefs-d’œuvre en péril ».
Car Paris est un champ clos où se livre un combat dont dépend le sort artistique de la France et peut-être même de l’Europe. Tout ce qui s’y fait, tout ce qui s’y dit, est analysé avec soin, repris et amplifié par les journaux du monde entier et acquiert de ce fait valeur de symbole : Paris abat-il ses monuments anciens pour percer des grands boulevards, aussitôt la province l’imite. Paris sauve-t-il le Marais, et immédiatement la vogue des vieux quartiers se répand dans les villes les plus éloignées…
Aussi nous a-t-il paru intéressant, plutôt que de décrire, après tant d’autres, le passé des monuments parisiens, d’essayer d’entrevoir leur avenir, de tenir leur journal de bord et d’étudier leur navigation périlleuse au milieu des récifs et des tempêtes que notre monde contemporain a fait lever.
L’affaire est d’importance, puisque du sort du moindre d’entre eux dépend celui de milliers d’autres.
Si l’on envisage la situation depuis 1940, on s’aperçoit que les menaces qui pesaient sur l’ensemble du Paris …
Beaucoup de livres ont été écrits sur Paris. Cette abondante littérature pourrait laisser penser que cette ville est sur le plan artistique l’une des plus exceptionnelles d’Europe.
En fait, il n’en est rien. Depuis qu’Haussmann a accompli sous Napoléon III de gigantesques travaux d’urbanisme, détruisant pour le percement de ses grands boulevards un très grand nombre d’édifices religieux ou d’hôtels particuliers, Paris a perdu une grande partie de son intérêt archéologique et ne peut plus soutenir la comparaison avec des villes étrangères aussi riches que Rome, Venise, Amsterdam, Prague ou même des cités françaises mieux préservées comme Aix-en-Provence, Avignon, Besançon ou Troyes. Et lorsqu’on sillonne la province, on est frappé de constater que le moindre hameau de Bourgogne renferme une église romane plus pure que Saint-Germain-des-Prés et que bon nombre de villages normands possèdent des édifices flamboyants aussi intéressants que Saint-Séverin. Pourtant la relative pauvreté de Paris en monuments ne doit pas nous masquer l’extrême importance de la capitale pour la sauvegarde des « chefs-d’œuvre en péril ».
Car Paris est un champ clos où se livre un combat dont dépend le sort artistique de la France et peut-être même de l’Europe. Tout ce qui s’y fait, tout ce qui s’y dit, est analysé avec soin, repris et amplifié par les journaux du monde entier et acquiert de ce fait valeur de symbole : Paris abat-il ses monuments anciens pour percer des grands boulevards, aussitôt la province l’imite. Paris sauve-t-il le Marais, et immédiatement la vogue des vieux quartiers se répand dans les villes les plus éloignées…
Aussi nous a-t-il paru intéressant, plutôt que de décrire, après tant d’autres, le passé des monuments parisiens, d’essayer d’entrevoir leur avenir, de tenir leur journal de bord et d’étudier leur navigation périlleuse au milieu des récifs et des tempêtes que notre monde contemporain a fait lever.
L’affaire est d’importance, puisque du sort du moindre d’entre eux dépend celui de milliers d’autres.
Si l’on envisage la situation depuis 1940, on s’aperçoit que les menaces qui pesaient sur l’ensemble du Paris …
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