Description
Référence : 31886
A. ALEXIS MONTEIL – HISTOIRE DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE ET DES GENS DE MÉTIERS
Tome II – Du XVIe siècle jusqu’à nos jours
1872, format : 140×215, 320 pages, sans illustration[s].relié toile, bon état
HISTOIRE DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
ET DES GENS DE MÉTIERS
INTRODUCTION, SUPPLÉMENT ET NOTES
CHARLES LOUANDEE
ILLUSTRATIONS ET FAC-SIMILE PAR GERLIER
TOME SECOND
Du XVIe siècle jusqu’à nos jours
SEIZIÈME SIÈCLE
LA VISITE AUX ATELIERS
ARGUMENT
Dans son étude sur le seizième siècle, Monteil nous donne le journal de voyage d’un Espagnol qui parcourt la France, avec la curiosité d’un homme intelligent qui veut s’instruire, et ce n’est pas sans raison qu’il emprunte ici la plume de cel étranger, car à cette époque la rivalité de la France et de l’Espagne portait les deux peuples à s’occuper tout particulièrement l’un de l’autre et à se comparer entre eux.
En désignant sous le nom de Renaissance l’époque à laquelle nous sommes parvenus, les historiens ont exprimé une idée très juste, car c’est bien l’antiquité qui renaît avec tous ses souvenirs profanes, et le culte de ‘la beauté matérielle. Le moyen âge demandait avant tout aux beaux-arts un enseignement moral et religieux. La Renaissance leur demande à son tour un éblouissement pour les yeux, un plaisir pour l’intelligence. Elle embrasse dans une immense révolution la société tout entière, et marque .de son cachet l’industrie elle-même.Les entailleurs d’images, les verriers, les enlumineurs, les potiers, les maçons, les charpentiers de la grande cognée, ne sont plus, comme au moyen âge, d’obscurs artisans, des gens mécaniques qui meurent inconnus dans la ville qui les a vus naître; ce sont de grands artistes que les rois et les plus hauts personnages appellent auprès d’eux, et dont le nom est répandu dans le royaume entier: ils se nomment Philibert Dolorme, Pierre Lescol, Jean Goujon, Germain Pilon, Jean Limousin, Jean Courteys, Marlial Raymond, Guy le Flameng, Jean Pinchon, Duguernier, Godefroy.
Les objets les plus vulgaires, les plats, les assiettes, les serrures se transforment en chefs-d’œuvre artistiques. Le génie païen de la Grèce et de Rome met partout son empreinte. Les figures de la Bible et de l’Apocalypse font place aux figures mythologiques. Silène reparaît sur les aiguières et les hanaps , traîné, comme sur les coupes grecques, dans un char attelé de panthères et de lynx. Les ménades et les sylvains, les faunes aux pieds de bouc, font cortège à Bacchus, sur les lapisseries de Lorraine, et les cavaliers romains se battent, sur les émaux de Jean Courteys.
Les sciences, sécularisées comme les arts, se vulgarisent comme eux. Les alchimistes ne s’enferment plus, comme au moyen âge, dans la recherche de la pierre philosophale et de l’or potable. Ils appliquent à l’industrie leurs connaissances sur les combinaisons et les transmutations des corps, parce que l’industrie leur donne cet or qu’ils demandent en vain aux formules de la Table d’Emeraude el aux conjonctions des astres. Los procédés de fabrication, qui jusqu’alors avaient été tenus secrets, sont divulgués par l’imprimerie, et les guerres de religion, la misère et la famine n’arrêtent pas plus le progrès industriel que ne l’avaient fait dans le siècle précédent les guerres des Anglais et des ducs de Bourgogne, car le génie de la France survit à toutes les catastrophes, et marche toujours, comme la fourmi Termes de la légende antique.
Les guerres d’Italie et les fréquents rapports qui s’étaient établis entre la France et la Péninsule contribuèrent, dans une large mesure, aux progrès qui se sont accomplis chez nous au seizième siècle. Charles VII avait à peine franchi les Alpes qu’il songeait déjà à utiliser les ouvriers et les artistes italiens…
TABLE DES MATIÈRES
SEIZIÈME SIÈCLE
La visite aux Ateliers.
••Maçonnerie. — Qualité des matériaux. — Ciment. — Main-d’œuvre. — Épaisseur des murailles. — Constructions du XVIe siècle •Charpente. — Les perfectionnements de P. Delorme… Couvertures.— Larmiers sculptés. —Faîtiers en plomb, avec ornements dorés, etc •Menuiserie. — Les stalles des Jacobins de Troyes. — Les siéges do la cathédrale de Clermont, sculptes par Gilbert Chappart. — Lambris des appartements de Henri II. — Lambris du Louvre. — Parquets. — Boiseries à arabesques, etc •Métallurgie. — Diversité des fers. — Qualité du fer. — Les fers de Bourgogne, — du Nivernais, de Péri- gueux, — de Normandie. — Les aciers d’Espagne, de Piémont, d’Allemagne. – Les aciéries du Nivernais, du Limousin. — Les mines de Pontgibaut (Auvergne) •Serrurerie •Taillanderie. — Les taillanderies de Saint-Etienne Vrillerie. — La machine à lailler les limes Dinanderie. — Emploi du laiton, etc Plomberie Poterie d’étain. — La vaisselle Orfévrerie. — L’orfévre Courtois. — Les orfévres du•pont Saint-Michel •Dorure. — Baltage de l’or. — Procédés de dorure Horlogerie. — L’horlogerie de Paris, de Blois. — Montres en or, — argent, — cuivre, — cristal, marquant les heures, les minutes. — Horloges sonnantes pour appartement. — Grosses horloges pour clochers et donjons.— L’horloge de Château-Thierry. —L’horloger Balam. — L’horloge de Nicolas Copernic à Stras- bourg. — L’horloge de Lippe de Bâle. — L’horloge du château •Poterie de terre. — Les pots et les écuelles de Beauvais. — Les flacons vernissés en bleu.—La vaisselle de terre : •Faïencerie. — Les faïences de Paris, — de Nevers. — Bernard de Palissy. — Assiettes, plats, vases ordinaires, vases remplis de fruits, de serpents, d’animaux •Émaillerie. — Bernard de Palissy. — Les faïences peintes•Verrerie. — Fabrication du verre. — Verre des glaces. — Les gentilshommes verriers •Verroterie. — Les pierreries en verre. — Les Italiens et les •Hucherie. — Meubles en menuiserie. — Le garde- manger. — Le buffet. — Les dressoirs, les bahuts.•Tabletterie •Ébénisterie. — Armoires et secrétaires, — en placage, — en bois d’ébène, — en bois de rose, — en bois indigènes teints, •Buiserie. — Ouvrages en buis.. Ivoirerie. — Les tourneurs d’ivoire Bimbeloterie. — Bilboquets. — Poupées. —…
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