Description
Référence : 31570
JACQUES DE BAUDONCOURT – HISTOIRE POPULAIRE DU CANADA
Documents français et américains
1886, format : 145×230, 510 pages, SANS ill. broché, couv recto/verso avec des manques, et se détachant, ouvrage débroché, intérieur propre (en l’état)
HISTOIRE POPULAIRE DU CANADA, LES DOCUMENTS FRANÇAIS ET AMÉRICAINS
AVANT-PROPOS
Le public lit si peu les préfaces que j’étais bien décidé à n’en point faire.
Il faut pourtant lui dire pourquoi cette Histoire populaire du Canada voit le jour et comment elle a été écrite.Depuis quelques années, les progrès du Canada et ses belles entreprises ont attiré l’attention des Européens. Des ouvrages spéciaux, des revues savantes et des journaux de toute couleur semblent vouloir tirer ce pays du long oubli où les Français l’ont laissé. Hier encore, M. Rochefort célébrant la mort de Paul Bert s’écriait : Vous voulez des colonies salubres? Laissez donc le Tonquin et allez vous établir en Canada.
— Que trouve-t-on de si intéressant dans cette terre glacée qui reverdit et prospère? Pour le savoir il faut étudier son histoire.
Toutes nos vieilles géographies et nos anciennes histoires classiques en parlent d’une façon lamentable : Pays froid, sauvage, couvert de forêts et de givre, sans avenir. Ce sont les arpents de neige décriés par Voltaire.
Les modernes disent mieux : Le froid reste, mais la civilisation se développe, les progrès sont étonnants. Les bûcherons et les charretiers y communiquent par téléphone. Nous autres, vieux Français, sommes dépassés.
— Vite, trouvez-moi une histoire complète du Canada.
— J’écris à Paris ; on me dit : c’est une grosse affaire, l’histoire abrégée mais complète de notre ancienne colonie n’existe pas en France, elle est à l’état de fragments et on vous expédie les morceaux, Champlain, Charlevoix, Dussieux, Rameau, Reclus, Champion, Sylva Clapin, Du Bled, etc., etc.
C’est très bien, voilà des sources, des renseignements précis, mais, l’un s’arrête à 1635, l’autre à 1730. Rameau énumère les tribulations des Acadiens, Dussieux raconte surtout la résistance française ; les autres ne traitent que les temps actuels. On doit être plus complet que cela en Amérique. Je m’adresse à Québec, New-York, Détroit, Ottawa. On m’expédie un véritable chargement des histoires du pays. Bancroft, Parkmann, Ferland, Garneau, Casgrain, Laverdière, Martin, avec force statistiques, biographies, pamphlets, mémoires, cartes et plans, une montagne de documents. Que faire de tout cela? Ferland qui serait le plus complet, a été interrompu par la mort, ses deux énormes volumes finissent à la conquête anglaise (1760). Garneau s’arrête à l’union des deux Canadas en 1840 ; Laverdière se tait à partir de la confédération (1867) et c’est à dater de cette époque que les plus grands progrès se sont dessiné » Depuis vingt ans, tout est changé.
AVANT-PROPOS
Le public lit si peu les préfaces que j’étais bien décidé à n’en point faire.
Il faut pourtant lui dire pourquoi cette Histoire populaire du Canada voit le jour et comment elle a été écrite.Depuis quelques années, les progrès du Canada et ses belles entreprises ont attiré l’attention des Européens. Des ouvrages spéciaux, des revues savantes et des journaux de toute couleur semblent vouloir tirer ce pays du long oubli où les Français l’ont laissé. Hier encore, M. Rochefort célébrant la mort de Paul Bert s’écriait : Vous voulez des colonies salubres? Laissez donc le Tonquin et allez vous établir en Canada.
— Que trouve-t-on de si intéressant dans cette terre glacée qui reverdit et prospère? Pour le savoir il faut étudier son histoire.
Toutes nos vieilles géographies et nos anciennes histoires classiques en parlent d’une façon lamentable : Pays froid, sauvage, couvert de forêts et de givre, sans avenir. Ce sont les arpents de neige décriés par Voltaire.
Les modernes disent mieux : Le froid reste, mais la civilisation se développe, les progrès sont étonnants. Les bûcherons et les charretiers y communiquent par téléphone. Nous autres, vieux Français, sommes dépassés.
— Vite, trouvez-moi une histoire complète du Canada.
— J’écris à Paris ; on me dit : c’est une grosse affaire, l’histoire abrégée mais complète de notre ancienne colonie n’existe pas en France, elle est à l’état de fragments et on vous expédie les morceaux, Champlain, Charlevoix, Dussieux, Rameau, Reclus, Champion, Sylva Clapin, Du Bled, etc., etc.
C’est très bien, voilà des sources, des renseignements précis, mais, l’un s’arrête à 1635, l’autre à 1730. Rameau énumère les tribulations des Acadiens, Dussieux raconte surtout la résistance française ; les autres ne traitent que les temps actuels. On doit être plus complet que cela en Amérique. Je m’adresse à Québec, New-York, Détroit, Ottawa. On m’expédie un véritable chargement des histoires du pays. Bancroft, Parkmann, Ferland, Garneau, Casgrain, Laverdière, Martin, avec force statistiques, biographies, pamphlets, mémoires, cartes et plans, une montagne de documents. Que faire de tout cela? Ferland qui serait le plus complet, a été interrompu par la mort, ses deux énormes volumes finissent à la conquête anglaise (1760). Garneau s’arrête à l’union des deux Canadas en 1840 ; Laverdière se tait à partir de la confédération (1867) et c’est à dater de cette époque que les plus grands progrès se sont dessiné » Depuis vingt ans, tout est changé.
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