Description
Référence : 30095
WEBER Eugen – La fin des terroirs
La modernisation de la France rurale 1870-1914
1983, format : 135×215, 840 pages, 20 ill. br.
20 cartes et tableaux.
Voici un portrait saisissant, nouveau, étrange du paysan français du XIXe siècle. Etrange en effet, et étranger, ce « sauvage » couchant dans des huttes sur des bottes de fougère, largement illettré, ignorant le système métrique, la monnaie et la langue françaises, parfois même le plus grand pays au-delà du sien. Les proverbes – ce livre en fourmille -, les chansons et les contes populaires, les témoignages des contemporains – fonctionnaires, magistrats, prêtres, militaires, instituteurs, touristes – constituent la palette de l’historien Eugen Weber.
L’un des bénéfices de son approche est de faire apparaître le fossé qui sépare la France des villes de la France des campagnes, et la diversité de ces dernières. Fiction d’une nation une et indivisible, qui ne fut réalisée qu’au XXe siècle.
La communauté paysanne n’est pas une non plus. De notables différences existent entre les paysans bretons et ceux du Limousin, de l’Ardèche, des Alpes, du Morvan, des Pyrénées, entre les parlers, les coutumes, l’alimentation, l’habitat, les modes de cultures…
Autant de chapitres encore sur les fêtes et les veillées, la religion, l’émigration, la criminalité et la nuptialité, les communications et la politique, les foires et les marchés, la circulation des nouvelles… Une foison de détails tantôt saugrenus, tantôt monstrueux, insoupçonnés.
Weber fait renaître ce monde disparu. Car le « sauvage » s’est urbanisé, civilisé, policé. Il a gagné les villes, parce que c’est là qu’on peut gagner sa vie; et les modes des villes l’ont gagné à leur tour. Les grandes peurs, les anciennes croyances, la misère, les maladies ont reculé. Comment ce monde est-il passé de son isolement à l’ouverture sur l’extérieur, d’une économie de subsistance à une économie de marché, de l’usage de la langue locale à celui de la langue officielle? Weber analyse les facteurs de changement: la francisation de la France.
Eugen Weber, membre de l’Académie américaine des Arts et Sciences, est professeur d’histoire à l’Université de Californie (Los Angeles) et connu pour de nombreux ouvrages, dont l’Action française (1964).
Sommaire
PREMIÈRE PARTIE
Les choses telles qu’elles étaient
1. Un pays de sauvages
2. Les folles croyances
3. Le pied du roi
4. Seul avec les siens
5. De la justice, Seigneur, délivre-nous !
6. Des langues à foison
7. La France, une et indivisible
8. Le travail de la terre
9. Le pain quotidien
10. De la subsistance à l’habitat
11. La famille
DEUXIÈME PARTIE
Les agents du changement
12. Des routes, encore des routes et toujours des routes
13. Changement et continuité
14. La campagne dans la ville
15. Les paysans et la politique
16. La migration : une industrie des pauvres
17. Un autre type de migration : le service militaire18. Une sérieuse entreprise de civilisation : l’école et la scolarisation
19. Dieu est-il français?
20. Les prêtres et le peuple
TROISIÈME PARTIE
Changement et assimilation
21. Fêtes et coutumes
22. Charivaris
23. Foires et marchés
24. La veillée
25. La sagesse populaire
26. Adieu chansons
27. Le papier qui parle
28. Le glas du passé
29. Cultures et civilisations
Voici un portrait saisissant, nouveau, étrange du paysan français du XIXe siècle. Etrange en effet, et étranger, ce « sauvage » couchant dans des huttes sur des bottes de fougère, largement illettré, ignorant le système métrique, la monnaie et la langue françaises, parfois même le plus grand pays au-delà du sien. Les proverbes – ce livre en fourmille -, les chansons et les contes populaires, les témoignages des contemporains – fonctionnaires, magistrats, prêtres, militaires, instituteurs, touristes – constituent la palette de l’historien Eugen Weber.
L’un des bénéfices de son approche est de faire apparaître le fossé qui sépare la France des villes de la France des campagnes, et la diversité de ces dernières. Fiction d’une nation une et indivisible, qui ne fut réalisée qu’au XXe siècle.
La communauté paysanne n’est pas une non plus. De notables différences existent entre les paysans bretons et ceux du Limousin, de l’Ardèche, des Alpes, du Morvan, des Pyrénées, entre les parlers, les coutumes, l’alimentation, l’habitat, les modes de cultures…
Autant de chapitres encore sur les fêtes et les veillées, la religion, l’émigration, la criminalité et la nuptialité, les communications et la politique, les foires et les marchés, la circulation des nouvelles… Une foison de détails tantôt saugrenus, tantôt monstrueux, insoupçonnés.
Weber fait renaître ce monde disparu. Car le « sauvage » s’est urbanisé, civilisé, policé. Il a gagné les villes, parce que c’est là qu’on peut gagner sa vie; et les modes des villes l’ont gagné à leur tour. Les grandes peurs, les anciennes croyances, la misère, les maladies ont reculé. Comment ce monde est-il passé de son isolement à l’ouverture sur l’extérieur, d’une économie de subsistance à une économie de marché, de l’usage de la langue locale à celui de la langue officielle? Weber analyse les facteurs de changement: la francisation de la France.
Eugen Weber, membre de l’Académie américaine des Arts et Sciences, est professeur d’histoire à l’Université de Californie (Los Angeles) et connu pour de nombreux ouvrages, dont l’Action française (1964).
Sommaire
PREMIÈRE PARTIE
Les choses telles qu’elles étaient
1. Un pays de sauvages
2. Les folles croyances
3. Le pied du roi
4. Seul avec les siens
5. De la justice, Seigneur, délivre-nous !
6. Des langues à foison
7. La France, une et indivisible
8. Le travail de la terre
9. Le pain quotidien
10. De la subsistance à l’habitat
11. La famille
DEUXIÈME PARTIE
Les agents du changement
12. Des routes, encore des routes et toujours des routes
13. Changement et continuité
14. La campagne dans la ville
15. Les paysans et la politique
16. La migration : une industrie des pauvres
17. Un autre type de migration : le service militaire18. Une sérieuse entreprise de civilisation : l’école et la scolarisation
19. Dieu est-il français?
20. Les prêtres et le peuple
TROISIÈME PARTIE
Changement et assimilation
21. Fêtes et coutumes
22. Charivaris
23. Foires et marchés
24. La veillée
25. La sagesse populaire
26. Adieu chansons
27. Le papier qui parle
28. Le glas du passé
29. Cultures et civilisations
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