Description
Référence : 31569
RENE DUSSAUD – LA LYDIE ET SES VOISINS AUX HAUTES ÉPOQUES
1930, format : 170×255, 112 pages, 17 ill. broché, tranche de dos avec un manque (en l’état)
RENE DUSSAUD, MEMBRE DE L’INSTITUT, CONSERVATEUR DES MUSEES NATIONAUX
LA LYDIE ET SES VOISINS AUX HAUTES ÉPOQUES
Aux hautes époques le terme de Lydie constitue un anachronisme; celui de Méonie conviendrait mieux ou celui d’Asia par lequel Homère désigne la vallée du Caystre. Encore du temps d’Hérodote, les Lydiens savaient que l’Asie avait reçu son nom par extension d’un terme géographique primitivement réservé à la Lydie.
Cependant, à l’exemple d’Hérodote et de M. Georges Radet, pour plus de commodité, nous conserverons le nom de Lydie, même aux hautes époques, pour l’appliquer dans un sens large aux vallées du Méandre, du Caystre et de l’Hermus. La séparation politique, si bien marquée à l’époque classique, entre la région côtière et les vallées de ces fleuves est relativement récente. L’anachronisme dont nous nous défendons est d’autant moins grave que la région lydienne a été une des moins bouleversées de toute l’Asie Mineure par les invasions successives, ce qui explique que des noms comme ceux d’Alyatte et de Sadyatte soient attestés par les textes de Boghaz-Keui dès la seconde moitié du deuxième millénaire avant notre ère.
La tranquillité particulière dont a joui la Lydie, jointe à la fertilité naturelle de ses vallées qui, au témoignage de Strabon, constituaient, encore de son temps, « les plus riches plaines connues », autorisent à penser que le renom laissé par les règnes de Gygès et de Crésus répercute le dernier écho d’une prospérité plus ancienne.
Nous devons nous en souvenir au moment où la découverte des archives de Boghaz-Keui commence à porter ses fruits en nous révélant la véritable histoire de l’empire hittite. On conçoit l’intérêt que ces textes, au contenu si varié, suscite dans les milieux scientifiques. Est-on cependant autorisé à en conclure que le haut plateau aride, encerclé par l’Halys, a vu poindre la première civilisation anatolienne dès avant les riches contrées de l‘ouest ?
Du simple point de vue de la géographie humaine, et par comparaison avec ce que nous savons des vallées du Tigre, de l’Euphrate et du Nil, il y a là un paradoxe que des recherches approfondies sur le terrain ne peuvent manquer d’écarter. Mais, déjà, avec la documentation réduite dont nous disposons, il est possible d’en montrer la fragilité.
TABLE DES MATIERES.
Avant-propos
I. — Les routes et le commerce entre la Mésopotamie et la Lydie
II. — L empire hittite et ses rapports avec les Anatoliens de l’Ouest
III. — Le sacrifice humain chez les Pré-Lydiens
IV. — La céramique anatolienne
V. — Les figurines en plomb et leurs moules
VI. — Industrie et commerce du cuivre et du bronze
VII. — Le mouvement des populations vers l’Est à la fin de l’âge du bronze
Conclusion
LISTE DES PLANCHES HORS-TEXTE.
Planche I. — Les routes anciennes en Asie-Mineure.
Planche II. — Bronzes trouvés par M. Montet dans une jarre de fondation du temple de Byblos.
Planche III. — 1et3, Cylindres de Ras Shamra. — 2, Empreinte agrandie sur une tablette cappadocienne.
Planche IV. — 1 -8, Cylindres de Ras Shamra.
Planche V. — Deux vues d’un bronze du Louvre, dont la provenance serait Lataquié.
LA LYDIE ET SES VOISINS AUX HAUTES ÉPOQUES
Aux hautes époques le terme de Lydie constitue un anachronisme; celui de Méonie conviendrait mieux ou celui d’Asia par lequel Homère désigne la vallée du Caystre. Encore du temps d’Hérodote, les Lydiens savaient que l’Asie avait reçu son nom par extension d’un terme géographique primitivement réservé à la Lydie.
Cependant, à l’exemple d’Hérodote et de M. Georges Radet, pour plus de commodité, nous conserverons le nom de Lydie, même aux hautes époques, pour l’appliquer dans un sens large aux vallées du Méandre, du Caystre et de l’Hermus. La séparation politique, si bien marquée à l’époque classique, entre la région côtière et les vallées de ces fleuves est relativement récente. L’anachronisme dont nous nous défendons est d’autant moins grave que la région lydienne a été une des moins bouleversées de toute l’Asie Mineure par les invasions successives, ce qui explique que des noms comme ceux d’Alyatte et de Sadyatte soient attestés par les textes de Boghaz-Keui dès la seconde moitié du deuxième millénaire avant notre ère.
La tranquillité particulière dont a joui la Lydie, jointe à la fertilité naturelle de ses vallées qui, au témoignage de Strabon, constituaient, encore de son temps, « les plus riches plaines connues », autorisent à penser que le renom laissé par les règnes de Gygès et de Crésus répercute le dernier écho d’une prospérité plus ancienne.
Nous devons nous en souvenir au moment où la découverte des archives de Boghaz-Keui commence à porter ses fruits en nous révélant la véritable histoire de l’empire hittite. On conçoit l’intérêt que ces textes, au contenu si varié, suscite dans les milieux scientifiques. Est-on cependant autorisé à en conclure que le haut plateau aride, encerclé par l’Halys, a vu poindre la première civilisation anatolienne dès avant les riches contrées de l‘ouest ?
Du simple point de vue de la géographie humaine, et par comparaison avec ce que nous savons des vallées du Tigre, de l’Euphrate et du Nil, il y a là un paradoxe que des recherches approfondies sur le terrain ne peuvent manquer d’écarter. Mais, déjà, avec la documentation réduite dont nous disposons, il est possible d’en montrer la fragilité.
TABLE DES MATIERES.
Avant-propos
I. — Les routes et le commerce entre la Mésopotamie et la Lydie
II. — L empire hittite et ses rapports avec les Anatoliens de l’Ouest
III. — Le sacrifice humain chez les Pré-Lydiens
IV. — La céramique anatolienne
V. — Les figurines en plomb et leurs moules
VI. — Industrie et commerce du cuivre et du bronze
VII. — Le mouvement des populations vers l’Est à la fin de l’âge du bronze
Conclusion
LISTE DES PLANCHES HORS-TEXTE.
Planche I. — Les routes anciennes en Asie-Mineure.
Planche II. — Bronzes trouvés par M. Montet dans une jarre de fondation du temple de Byblos.
Planche III. — 1et3, Cylindres de Ras Shamra. — 2, Empreinte agrandie sur une tablette cappadocienne.
Planche IV. — 1 -8, Cylindres de Ras Shamra.
Planche V. — Deux vues d’un bronze du Louvre, dont la provenance serait Lataquié.
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