Description
Référence : 31938
François MAURIAC – La rencontre avec Barrès
1945, format : 140×195, 121 pages, sans illustration[s].broché, bon état
Eemplaire numéroté, un des deux mille deux cents sur vélin Crevecoeur des papeteries d Marais
Avant que Dieu remette une fois encore les atouts entre nos mains débiles, rappelons Barrés au milieu de nous, non pour ranimer une doctrine dépassée, mais pour recevoir de sa bouche le maître mot, qui renferme tout notre destin et celui de l’Europe : le Rhin. Qu’on me comprenne : Barrés sait bien que ce nom magique ne répond pas à tout ; mais, pour refaire une Europe, il ne suffit pas d’une génération ; nous avons besoin devant nous d’une période indéfinie de sécurité, de maîtrise. Il faut atteindre cet objectif limité où nous pourrons rêver à ce que nous voulons construire, sans craindre de surprise. La raison de notre échec, au lendemain d’une telle victoire, Barrés nous la répéterait chaque matin s’il était vivant : « Nous avons échoué parce que nous avons été incapables de fournir une civilisation à ces pays rhénans dont nous étions les maîtres. » Aux pays rhénans d’abord, puis à l’Allemagne, à l’Europe.
• Ecrit en 1938.
Avant que Dieu remette une fois encore les atouts entre nos mains débiles, rappelons Barrés au milieu de nous, non pour ranimer une doctrine dépassée, mais pour recevoir de sa bouche le maître mot, qui renferme tout notre destin et celui de l’Europe : le Rhin. Qu’on me comprenne : Barrés sait bien que ce nom magique ne répond pas à tout ; mais, pour refaire une Europe, il ne suffit pas d’une génération ; nous avons besoin devant nous d’une période indéfinie de sécurité, de maîtrise. Il faut atteindre cet objectif limité où nous pourrons rêver à ce que nous voulons construire, sans craindre de surprise. La raison de notre échec, au lendemain d’une telle victoire, Barrés nous la répéterait chaque matin s’il était vivant : « Nous avons échoué parce que nous avons été incapables de fournir une civilisation à ces pays rhénans dont nous étions les maîtres. » Aux pays rhénans d’abord, puis à l’Allemagne, à l’Europe.
• Ecrit en 1938.
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