Description
Référence : 31530
– La Seine en Seine-et-Marne – Samois-sur-Seine
à travers les cartes postales
1982, format : 150×210, 32 pages, 10 ill. broché, couv. légérement froissé (en l’état)
AVANT- PROPOS
»La Seine miroite aux pieds de Samois » ( 1). C’est d’ailleurs pour distinguer notre cité de celle de Sannois (Val d’Oise) qu’un décret autorisa l’adjon tion de « sur Seine » au nom traditionnel. L’histoire nous fournit maints exemples de l’influence du fleuve sur le village. Dès les temps de l’occupation romaine le site samoisien fut choisi pour abriter les bateaux qui remontaient la Seine. La présence d’un chapelet de petites îles favorisait l’établissement d’un port, et surtout d’un pont. Le pont de Samois, à la fois réalité et mythe (2) fut pendant plusieurs siècles le seul point de franchissement du fleuve entre le confluent de l’Yonne à Montereau et l’antique ville royale de Mclun. L’importance de Samois est soulignée, s’il était besoin de convaincre le lecteur, par le fait que la porte nord de la ville fortifie de Moêêt sur Loing s’appelle Porte de Samois : bien avant que Fontainebleau ne devienne le centre d’une vie fastueuse, la ville de Samois, avec ses 5000 âmes, constituait le siège de la prévôté royale. Le démantèlement du pont, les guerres et famines, le développement de Fontainebleau firent rentrer progressivement Samois dans l‘anonymat des villages du bornage de la forêt. Il fallu attendre l’essor du tourisme à la fin du XIXème Siècle, et celui concomittant de la carte postale, pour que Samois retrouve une certaine place dans l’univers social.
Avec ses 8 kilomètres de berges (du pont de Valvins à celui de Fontaine le Port), ses hôtels et restaurants, ses larges boucles, ses deux îles, Samois de vient le siège d’une importante vie touristique et mondaine. Des hôtels comme le « Country Club » ou « Beau Rivage » (aujourd’hui disparu) témoignent de l’intensité de cette animation, à une époque où la bourgeoisie parisienne allait passer ses vacances en Ile de France plutôt que sur la Côte d’Azur. Les nombreuses cartes postales représentant la Seine (au moins 250) confirment l’attrait de ce petit coin du Val de Seine.
Ces explications n’ont pour objet que de souligner la légitimité d’une exposition dont le thème est « La Seine » à Samois. , Tout au long de son cours, le fleuve offre les multiples visages que nous lui connaissons entre Valvins -et Fontaine le Port. Voie d’eau utilisée depuis les temps les plus anciens, support d’un important trafic tant de voyageurs que des marchandises les plus diverses, elle rythme la vie de toute la partie sud de notre département. Grace à l’Yonne, elle est reliée aux forêts du Morvan ; grâce au Loing et à son canal, elle assure la liaison avec le Val de Loire. C’est en Seine et Marne qu’elle se transforme de petite rivière en un grand fleuve et qu’elle devient le boulevard fluvial qui mène vers le Havre et au-delà vers l’Océan. Aussi ses berges offrent-elles l’occasion de rêver, non seulement en admirant, comme Mallarmé, les barques avançant doucement sur l’eau, mais également en se transportant vers son embouchure, à la fois point d’aboutissement d’un voyage et point de départ vers un autre monde.
1. – Chant des sentiers samoisiens
2. -A la recherche d’un pont perdu – Cahiers samoisiens N° 6 (1971)
»La Seine miroite aux pieds de Samois » ( 1). C’est d’ailleurs pour distinguer notre cité de celle de Sannois (Val d’Oise) qu’un décret autorisa l’adjon tion de « sur Seine » au nom traditionnel. L’histoire nous fournit maints exemples de l’influence du fleuve sur le village. Dès les temps de l’occupation romaine le site samoisien fut choisi pour abriter les bateaux qui remontaient la Seine. La présence d’un chapelet de petites îles favorisait l’établissement d’un port, et surtout d’un pont. Le pont de Samois, à la fois réalité et mythe (2) fut pendant plusieurs siècles le seul point de franchissement du fleuve entre le confluent de l’Yonne à Montereau et l’antique ville royale de Mclun. L’importance de Samois est soulignée, s’il était besoin de convaincre le lecteur, par le fait que la porte nord de la ville fortifie de Moêêt sur Loing s’appelle Porte de Samois : bien avant que Fontainebleau ne devienne le centre d’une vie fastueuse, la ville de Samois, avec ses 5000 âmes, constituait le siège de la prévôté royale. Le démantèlement du pont, les guerres et famines, le développement de Fontainebleau firent rentrer progressivement Samois dans l‘anonymat des villages du bornage de la forêt. Il fallu attendre l’essor du tourisme à la fin du XIXème Siècle, et celui concomittant de la carte postale, pour que Samois retrouve une certaine place dans l’univers social.
Avec ses 8 kilomètres de berges (du pont de Valvins à celui de Fontaine le Port), ses hôtels et restaurants, ses larges boucles, ses deux îles, Samois de vient le siège d’une importante vie touristique et mondaine. Des hôtels comme le « Country Club » ou « Beau Rivage » (aujourd’hui disparu) témoignent de l’intensité de cette animation, à une époque où la bourgeoisie parisienne allait passer ses vacances en Ile de France plutôt que sur la Côte d’Azur. Les nombreuses cartes postales représentant la Seine (au moins 250) confirment l’attrait de ce petit coin du Val de Seine.
Ces explications n’ont pour objet que de souligner la légitimité d’une exposition dont le thème est « La Seine » à Samois. , Tout au long de son cours, le fleuve offre les multiples visages que nous lui connaissons entre Valvins -et Fontaine le Port. Voie d’eau utilisée depuis les temps les plus anciens, support d’un important trafic tant de voyageurs que des marchandises les plus diverses, elle rythme la vie de toute la partie sud de notre département. Grace à l’Yonne, elle est reliée aux forêts du Morvan ; grâce au Loing et à son canal, elle assure la liaison avec le Val de Loire. C’est en Seine et Marne qu’elle se transforme de petite rivière en un grand fleuve et qu’elle devient le boulevard fluvial qui mène vers le Havre et au-delà vers l’Océan. Aussi ses berges offrent-elles l’occasion de rêver, non seulement en admirant, comme Mallarmé, les barques avançant doucement sur l’eau, mais également en se transportant vers son embouchure, à la fois point d’aboutissement d’un voyage et point de départ vers un autre monde.
1. – Chant des sentiers samoisiens
2. -A la recherche d’un pont perdu – Cahiers samoisiens N° 6 (1971)
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