Description
Référence : 30677
NIETZSCHE – La Volonté de Puissance
Religion / Morphologie / Concept de l’individu
1942, format : 140×228, 378 pages, sans ill. broché
Livre I : Critique des valeurs rapportées à la vie
Livre II : Morphologie et évolution de la volonté de puissance
Nietzsche lui-même a désigné la Volonté de Puissance comme la plus importante de ses œuvres. « Maintenant que j’ai donné ce portique à ma philosophie, il va falloir me remettre à l’ouvrage et ne pas me donner de cesse que l’édifice principal ne se dresse achevé devant moi », écrit-il à la mi-juin 188b. Ce portique, c’est Ainsi parlait Zarathoustra; l’édifice principal, qu’il ne devait pas lui être donné d’achever, c’est la Volonté de Puissance.
La Volonté de Puissance est demeurée fragmentaire, mais dans un tout autre sens que l’ouvrage sur la Philosophie grecque à l’époque tragique, par exemple, dont la première partie, et la plus importante, est complètement élaborée, la suite s’émiettant peu à peu en ébauches et en notes.
Dans la Volonté de Puissance, aucun des quatre grands livres projetés n’est au complet, nous n’en avons même pas des parties achevées. L’éditeur se trouve donc en face d’une tâche singulièrement malaisée. Il n’a devant lui qu’un amas de plans, d’esquisses, de fragments, de préfaces, des milliers de notes brèves, éparses dans de nombreux cahiers que Nietzsche se fabriquait sans doute lui-même, pour les démembrer bientôt après, ou qu’il désignait, dans des plans et des répertoires ultérieurs, comme des rédactions provisoires.
En présence d’une documentation si abondante et si désordonnée, on peut être tenté de se croire autorisé à user largement d’arbitraire dans le classement des aphorismes, le point de vue personnel de l’éditeur pouvant seul décider du groupement et de l’ordre adoptés. Mais quand on a passé par la philosophie de Nietzsche comme par une expérience décisive, quand on pense et que Von vit depuis des lustres à l’intérieur de ce cercle magique, on finit, comme Nietzsche l’affirme de lui-même dans une lettre tardive, par dominer du regard l’immense complexité des problèmes, comme un relief aux grandes lignes nettes et claires; tout s’g enchaîne avec nécessité, et l’on en vient à cette conviction que tout g est d’une seule venue dès le principe, qu’il g règne une grande unité de fait et d’intention. Ainsi aperçue, l’énorme matière s’organise sur un plan nécessaire, et si aucun des nombreux plans posthumes ne suffit à embrasser l’abondance des problèmes, on peut cependant, en combinant ces divers plans, parvenir à un groupement rationnel et naturel des aphorismes; pour les subdivisions des chapitres, Nietzsche lui-même nous a fourni des titres. C’est en ce sens
Livre II : Morphologie et évolution de la volonté de puissance
Nietzsche lui-même a désigné la Volonté de Puissance comme la plus importante de ses œuvres. « Maintenant que j’ai donné ce portique à ma philosophie, il va falloir me remettre à l’ouvrage et ne pas me donner de cesse que l’édifice principal ne se dresse achevé devant moi », écrit-il à la mi-juin 188b. Ce portique, c’est Ainsi parlait Zarathoustra; l’édifice principal, qu’il ne devait pas lui être donné d’achever, c’est la Volonté de Puissance.
La Volonté de Puissance est demeurée fragmentaire, mais dans un tout autre sens que l’ouvrage sur la Philosophie grecque à l’époque tragique, par exemple, dont la première partie, et la plus importante, est complètement élaborée, la suite s’émiettant peu à peu en ébauches et en notes.
Dans la Volonté de Puissance, aucun des quatre grands livres projetés n’est au complet, nous n’en avons même pas des parties achevées. L’éditeur se trouve donc en face d’une tâche singulièrement malaisée. Il n’a devant lui qu’un amas de plans, d’esquisses, de fragments, de préfaces, des milliers de notes brèves, éparses dans de nombreux cahiers que Nietzsche se fabriquait sans doute lui-même, pour les démembrer bientôt après, ou qu’il désignait, dans des plans et des répertoires ultérieurs, comme des rédactions provisoires.
En présence d’une documentation si abondante et si désordonnée, on peut être tenté de se croire autorisé à user largement d’arbitraire dans le classement des aphorismes, le point de vue personnel de l’éditeur pouvant seul décider du groupement et de l’ordre adoptés. Mais quand on a passé par la philosophie de Nietzsche comme par une expérience décisive, quand on pense et que Von vit depuis des lustres à l’intérieur de ce cercle magique, on finit, comme Nietzsche l’affirme de lui-même dans une lettre tardive, par dominer du regard l’immense complexité des problèmes, comme un relief aux grandes lignes nettes et claires; tout s’g enchaîne avec nécessité, et l’on en vient à cette conviction que tout g est d’une seule venue dès le principe, qu’il g règne une grande unité de fait et d’intention. Ainsi aperçue, l’énorme matière s’organise sur un plan nécessaire, et si aucun des nombreux plans posthumes ne suffit à embrasser l’abondance des problèmes, on peut cependant, en combinant ces divers plans, parvenir à un groupement rationnel et naturel des aphorismes; pour les subdivisions des chapitres, Nietzsche lui-même nous a fourni des titres. C’est en ce sens
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