Description
Référence : 30360
OLIVIER Edward – Larchant – Grandeur et Décadence de Saint-Mathurin
Collection Viator
1933, format : 140×185, 32 pages, nb ill. broché
Si l’on prend à Fontainebleau le grand chemin d’Orléans et qu’à La Chapelle-la-Reine on tourne à gauche, on côtoie, à droite de vastes champs où sont comme parsemées onze des églises des treize paroisses qui composent la Communauté Sacerdotale de Larchant. Deux de ces charmantes églises, celles de Fromont et Rumont, de leurs hauteurs boisées, se détachent nettement sur le ciel ; les autres se cachent dans les tranquilles plis de ces immenses étendues. Le chemin, lui aussi, est paisible et engageant, et subitement, après quelque cinq kilomètres on se trouve devant un panorama émouvant qui, même dans cette belle Ile-de-France, n’a pas son pareil.
De la crête d’une falaise abrupte, on domine une énorme plaine s’étendant vers l’est jusqu’à la brume bleuâtre qui semble n’être ni du ciel ni de la terre. La forêt glisse ses longues tentacules sombres entre les prés verts et les rubans dorés ou pourpres des terrains cultivés. Çà et là une étendue d’eau, un éclat, dirait-on, d’un bouclier d’argent ou de jade. Une légère spirale de fumée, une fragile flèche, décèlent le hameau blotti parmi les arbres. A droite, un groupe pittoresque de bâtiments de ferme ; à gauche, les flancs noirs de la forêt. On vient tirer ici le sable de la falaise, qui, de terrasse en terrasse d’une blancheur éclatante, descend jusqu’au village. Et pardessus les murs gris et les toits roussâtres s’élève la charpente délabrée d’une magnifique tour qui dresse aujourd’hui sa tête balafrée aussi fièrement que dans les siècles où elle était, à des lieues à la ronde, le fanal de pèlerins innombrables, sortant de l’orée nettement découpée de la forêt, pour aller prier au tombeau de saint Mathurin de Larchant.
De la crête d’une falaise abrupte, on domine une énorme plaine s’étendant vers l’est jusqu’à la brume bleuâtre qui semble n’être ni du ciel ni de la terre. La forêt glisse ses longues tentacules sombres entre les prés verts et les rubans dorés ou pourpres des terrains cultivés. Çà et là une étendue d’eau, un éclat, dirait-on, d’un bouclier d’argent ou de jade. Une légère spirale de fumée, une fragile flèche, décèlent le hameau blotti parmi les arbres. A droite, un groupe pittoresque de bâtiments de ferme ; à gauche, les flancs noirs de la forêt. On vient tirer ici le sable de la falaise, qui, de terrasse en terrasse d’une blancheur éclatante, descend jusqu’au village. Et pardessus les murs gris et les toits roussâtres s’élève la charpente délabrée d’une magnifique tour qui dresse aujourd’hui sa tête balafrée aussi fièrement que dans les siècles où elle était, à des lieues à la ronde, le fanal de pèlerins innombrables, sortant de l’orée nettement découpée de la forêt, pour aller prier au tombeau de saint Mathurin de Larchant.
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