Description
Référence : 30687
HERBET Félix – Le Benjamin de Mesdames
lieutenant général civil et de police au bailliage et présidial de Melun
1910, format : 160×240, 8 pages, sans ill. sans couverture en l’état
Félix Herbert nous raconte les péripéties d’un « poète sans talents, magistrat sans dignité, noble sans honneur » qu’aurait été selon lui Benjamin le Teneur.
Le personnage dont je me propose d’esquisser la biographie n’est pas de ceux qui s’imposent à l’admiration de la postérité. Poète sans talent, magistrat sans dignité, noble sans honneur, il n’en a pas moins rempli pendant plusieurs années la fonction de lieutenant général civil et de police au bailliage et présidial de Melun; il y a déployé une grande activité; il a occupé la Cour et la Ville de ses procès, de ses ambitions, de ses projets; il peut donc nous fournir l’occasion de rappeler quelques événements de l’histoire de Melun ; c’est à ce seul titre qu’il devra trouver grâce devant vous.
Lorsqu’en février 1739 Louis Benjamin Le Tenneur prenait possession du siège de lieutenant général qu’il venait d’acheter, il y arrivait avec une assez mauvaise réputation. Cependant il était noble de race, chevalier, seigneur de Goumiers. Ses ancêtres avaient été anoblis par Charles VI en 1387 ; son arrière grand’père et son grand’père avaient été conseillers d’Etat; son père avait abandonné la robe pour l’épée et était devenu Guidon des Gendarmes du Roi ; lui, à son tour, quittait l’épée pour reprendre la robe et se faisait recevoir avocat au Parlement de Paris.
Après avoir été enfermé pendant toute une année à Charenton, en vertu d’une ordonnance du lieutenant de police — ce qui n’est pas une preuve absolue de dérangement d’esprit, car ces ordonnances étaient souvent abusives — il se retirait du barreau de Paris pour s’inscrire successivement à ceux de Saint- Denis et d’Enghien, petits tribunaux où il devait se trouver sans doute seul avocat plaidant, les procureurs suffisant à remplir ce rôle. Il s’y montra odieux et ridicule, par sa manière d’injurier ses adversaires à la barre, par ses insolences envers les procureurs et les greffiers. Ne s’avisa-t-il pas un jour, en pleine audience, de chercher à couper avec des ciseaux la robe du greffier d’Enghien, sous prétexte qu’il n’avait pas droit …
Vente en l’état
Le personnage dont je me propose d’esquisser la biographie n’est pas de ceux qui s’imposent à l’admiration de la postérité. Poète sans talent, magistrat sans dignité, noble sans honneur, il n’en a pas moins rempli pendant plusieurs années la fonction de lieutenant général civil et de police au bailliage et présidial de Melun; il y a déployé une grande activité; il a occupé la Cour et la Ville de ses procès, de ses ambitions, de ses projets; il peut donc nous fournir l’occasion de rappeler quelques événements de l’histoire de Melun ; c’est à ce seul titre qu’il devra trouver grâce devant vous.
Lorsqu’en février 1739 Louis Benjamin Le Tenneur prenait possession du siège de lieutenant général qu’il venait d’acheter, il y arrivait avec une assez mauvaise réputation. Cependant il était noble de race, chevalier, seigneur de Goumiers. Ses ancêtres avaient été anoblis par Charles VI en 1387 ; son arrière grand’père et son grand’père avaient été conseillers d’Etat; son père avait abandonné la robe pour l’épée et était devenu Guidon des Gendarmes du Roi ; lui, à son tour, quittait l’épée pour reprendre la robe et se faisait recevoir avocat au Parlement de Paris.
Après avoir été enfermé pendant toute une année à Charenton, en vertu d’une ordonnance du lieutenant de police — ce qui n’est pas une preuve absolue de dérangement d’esprit, car ces ordonnances étaient souvent abusives — il se retirait du barreau de Paris pour s’inscrire successivement à ceux de Saint- Denis et d’Enghien, petits tribunaux où il devait se trouver sans doute seul avocat plaidant, les procureurs suffisant à remplir ce rôle. Il s’y montra odieux et ridicule, par sa manière d’injurier ses adversaires à la barre, par ses insolences envers les procureurs et les greffiers. Ne s’avisa-t-il pas un jour, en pleine audience, de chercher à couper avec des ciseaux la robe du greffier d’Enghien, sous prétexte qu’il n’avait pas droit …
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