Description
Référence : 30873
PELLETAN Edouard – Le LIVRE
Suivi du Catalogue Illustré des Editions Edouard Pelletan + post scriptum au Livre (livre en supplément) « Lettre aux bibliophiles »
1896, format : 170×245, 46 pages, nb gravures ill. broché
Le jour où Charpentier inventa le livre à bon marché, en combinant le texte compact, le petit format et le papier sans marges et sans poids, la librairie eut son 8g. L’aristocratie du Livre était frappée mortellement. Cet événement se passait en 1838. Depuis cette époque, on sait quelle marche rapide a suivie le Livre dans la voie de la démocratisation. Au volume à bon marché non illustré, a succédé le volume à bon marché illustré, et le procédé a permis de livrer l’image à un prix extrêmement réduit.En vain, quelques éditeurs tentèrent de réagir. Le procédé, qui nous venait d’Amérique, arrivait de trop loin pour n’être pas assuré du succès. D’autre part, ce qu’on lui opposait, la gravure à l’eau-forte, n’était pas plus en accord avec les conditions essentielles du livre. Car depuis fort longtemps on semblait avoir complètement oublié les règles primordiales, sans lesquelles un beau livre ne saurait exister.
Si l’on veut bien jeter les yeux sur la couverture de cette notice, et sur l’ex-libris que M. Mignon a dessiné pour être la marque de nos éditions, on y verra d un côté la figure de Robert Estienne, le sévère et érudit imprimeur du xvic siècle, de l’autre celle d’Albert Durer, le dessinateur merveilleux, le maître impeccable de la gravure sur bois, celui qui mena la taille d’épargne ii son apogée. Par la jeune femme qui exalte le livre, on peut entendre, si l’on veut, l’inspiration qui a dicté le chef-d’œuvre. Enfin, comme couronnement, dans la banderole, la devise que nous avons empruntée à Thucydide : « Un monument pour toujours », dira le but que nous voulons, sinon atteindre, du moins approcher. On a, alors, les trois conditions du beau livre : un texte remarquable, — illustré de gravures sur bois, d’après les dessins, à ce composés par un illustrateur spécialement choisi, — et imprimé avec un soin parfait.
Dans une édition, comme celle que nous présentons aux bibliophiles, et qui prétend tenir compte des nécessités de la vie moderne, le choix du texte revêt une importance exceptionnelle. Le temps n’est plus où un auteur en renom pouvait, avec quelque chance de réussite, éditer ses œuvres complètes. Vingt volumes, et souvent davantage, cela ne se lit plus guère à notre époque fiévreuse, où les années sont trop courtes au gré de notre activité. …
Si l’on veut bien jeter les yeux sur la couverture de cette notice, et sur l’ex-libris que M. Mignon a dessiné pour être la marque de nos éditions, on y verra d un côté la figure de Robert Estienne, le sévère et érudit imprimeur du xvic siècle, de l’autre celle d’Albert Durer, le dessinateur merveilleux, le maître impeccable de la gravure sur bois, celui qui mena la taille d’épargne ii son apogée. Par la jeune femme qui exalte le livre, on peut entendre, si l’on veut, l’inspiration qui a dicté le chef-d’œuvre. Enfin, comme couronnement, dans la banderole, la devise que nous avons empruntée à Thucydide : « Un monument pour toujours », dira le but que nous voulons, sinon atteindre, du moins approcher. On a, alors, les trois conditions du beau livre : un texte remarquable, — illustré de gravures sur bois, d’après les dessins, à ce composés par un illustrateur spécialement choisi, — et imprimé avec un soin parfait.
Dans une édition, comme celle que nous présentons aux bibliophiles, et qui prétend tenir compte des nécessités de la vie moderne, le choix du texte revêt une importance exceptionnelle. Le temps n’est plus où un auteur en renom pouvait, avec quelque chance de réussite, éditer ses œuvres complètes. Vingt volumes, et souvent davantage, cela ne se lit plus guère à notre époque fiévreuse, où les années sont trop courtes au gré de notre activité. …
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