Description
Référence : 31049
WAGNER Richard – Les Maitres-Chanteurs de Nürenberg
Poeme et musique de Richard Wagner
sd, format : 210×390, 467 pages, 467 ill. demi-reliure tout en partition. un coin usé de la couv. (en l’état)
version française de Alfred Ernst
Partition pour chant et piano réduite par R. Kleinmichel
Avertissement.
I – Nature de la traduction.
Dans la nouvelle traduction française des Maîtres Chanteurs de Nurenberg, on s’est efforcé d obtenir la plus grande fidélité possible au sens du poème, au texte musical de la partition, aux différents caractères expressifs que présentent les vers et la musique de Wagner.
Pour atteindre ce but, on a suivi des principes qui sont exposés et motivés dans la préface de la traduction nouvelle publiée à l’état de poème séparé, sans la musique. Tout en renvoyant le lecteur à cette exposition et à cette explication, on a jugé utile de résumer ici les principes dont il s’agit, et qui sont essentiels pour la compréhension, sous sa forme française, du Drame poétique et musical (Wort-Ton – Drama) créé par Richard Wagner.
1° Respect du sens général, des significations particulières, et des images poétiques que présente le poème original, scène par scène, phrase par phrase.
2 Respect du texte musical de Wagner dans sa forme mélodique (intervalles, valeurs, rythmes, silences) et dans la „ponctuation harmonique“ de cette mélodie. Les additions ou suppressions, très rares, ne portent que sur des notes prosodiques et n’altèrent ni les dessins mélodiques significatifs, ni les rythmes.
3 Abandon, dans l’ensemble, de la versification rimée et son remplacement par l’emploi de la prose rythmée (vers métriques) suivant les rythmes du poème original. Le poème de Wagner est rimé dans son ensemble, sauf un petit nombre de vers, mais en rimes assez libres et disposées de façon très variable. Or, le maintien de la rime dans la traduction, si l’on s en fait une règle, a beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages. Mais, dans les parties essentiellement lyriques, ou la littéralité de la traduction peut être un peu moins stricte qu’ailleurs, où de plus une forme poétique évidente et très accusée est nécessaire, et qui doivent s’opposer au discours musical ordinaire comme la poésie à la prose, le traducteur a conservé les rimes, que du veste la forme musicale souligne fortement, et les a réparties comme dans le texte original de Wagner. Ces parties sont: les chants de présentation, d’épreuve et de concours de Walther; la sérénade de Beckmesser et son chant de concours, les chorals, les choeurs de corporations, les refrains populaires, etc. De même, la rime se manifeste plus ou moins dans tout ce qui est formule poétique, cérémonial des Maîtres, etc., par exemple, dans les lois de la tabulature.“
En beaucoup d’endroits, l’assonance a été employée, parce qu’elle figure fréquemment dans la poésie populaire: elle donne ainsi à maints passages du poème la couleur populaire qu’il comporte; on en trouvera des exemples dans les choeurs d’apprentis, de corporations et même dans la chanson de travail de Sachs. N’étant jamais obligatoire, pouvant aller d’un vague rappel de voyelles jusqu’à la „fausse rime“ et même à la rime exacte, elle laissait au traducteur une liberté complète. Aussi a-t-il pu l’employer, à l’occasion, lorsqu’elle ne restreignait pas ses efforts vers la fidélité du sens, en de nombreux passages du discours musical, spécialement aux endroits où la forme mélodique soulignait les rimes du poème allemand, et amenait ainsi, presque naturellement, à l’emploi d’analogies sonores.
4 Accord des accents poétiques et des accents musicaux, de la phrase littéraire et de la phrase mélodique, de la pensée et de l’émotion. Cet accord se manifeste par la coïncidence, poussée Jusqu’à l’extrême limite du possible, des syllabes accentuées des mots significatifs dans le texte et dans la traduction.
5 Choix d’une langue poétique, qui, par sa concision, son tour familier, par une certaine couleur archaïque du style et parfois du vocabulaire, rappelât le plus possible — tout en demeurant claire et simple et s’autorisant d’exemples empruntés à nos classiques et occasionnellement à notre langue du moyen âge — la langue concise, pittoresque, archaïque sans excès, familière et populaire, que Wagner emploie dans les Maîtres Chanteurs, ainsi que l’époque à laquelle se passe l’action.
6- Analogie entre la vocalité du nouveau texte français, dans la mesure du possible, et la vocalité du texte original, par la coïncidence souvent rigoureuse des respirations, et par des similitudes fréquentes, au point de vue de l’émission, entre les syllabes correspondantes et les symétries d’effets des deux textes.
7 -Respect des lois véritables de la prosodie, grâce auxquelles le texte français peut prendre la force et l’intelligibilité voulues, et qui, du moins, peuvent donner une certaine idée de la merveilleuse justesse prosodique et de la déclamation dramatique parfaite qui distinguent le texte original de Wagner.
II. Remarques relatives à l’exécution de la nouvelle version française.
A. Les hardiesses que paraît présenter la nouvelle version française ne doivent pas être atténuées à l’exécution, mais au contraire accentuées franchement, qu’il s’agisse de mots ou de simples sonorités (en particulier, les accumulations de consonnes), car toutes ces hardiesses sont intentionnelles, et faites pour mettre en évidence les idées, les mots, les sonorités, la valeur expressive du texte wagnérien
Partition pour chant et piano réduite par R. Kleinmichel
Avertissement.
I – Nature de la traduction.
Dans la nouvelle traduction française des Maîtres Chanteurs de Nurenberg, on s’est efforcé d obtenir la plus grande fidélité possible au sens du poème, au texte musical de la partition, aux différents caractères expressifs que présentent les vers et la musique de Wagner.
Pour atteindre ce but, on a suivi des principes qui sont exposés et motivés dans la préface de la traduction nouvelle publiée à l’état de poème séparé, sans la musique. Tout en renvoyant le lecteur à cette exposition et à cette explication, on a jugé utile de résumer ici les principes dont il s’agit, et qui sont essentiels pour la compréhension, sous sa forme française, du Drame poétique et musical (Wort-Ton – Drama) créé par Richard Wagner.
1° Respect du sens général, des significations particulières, et des images poétiques que présente le poème original, scène par scène, phrase par phrase.
2 Respect du texte musical de Wagner dans sa forme mélodique (intervalles, valeurs, rythmes, silences) et dans la „ponctuation harmonique“ de cette mélodie. Les additions ou suppressions, très rares, ne portent que sur des notes prosodiques et n’altèrent ni les dessins mélodiques significatifs, ni les rythmes.
3 Abandon, dans l’ensemble, de la versification rimée et son remplacement par l’emploi de la prose rythmée (vers métriques) suivant les rythmes du poème original. Le poème de Wagner est rimé dans son ensemble, sauf un petit nombre de vers, mais en rimes assez libres et disposées de façon très variable. Or, le maintien de la rime dans la traduction, si l’on s en fait une règle, a beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages. Mais, dans les parties essentiellement lyriques, ou la littéralité de la traduction peut être un peu moins stricte qu’ailleurs, où de plus une forme poétique évidente et très accusée est nécessaire, et qui doivent s’opposer au discours musical ordinaire comme la poésie à la prose, le traducteur a conservé les rimes, que du veste la forme musicale souligne fortement, et les a réparties comme dans le texte original de Wagner. Ces parties sont: les chants de présentation, d’épreuve et de concours de Walther; la sérénade de Beckmesser et son chant de concours, les chorals, les choeurs de corporations, les refrains populaires, etc. De même, la rime se manifeste plus ou moins dans tout ce qui est formule poétique, cérémonial des Maîtres, etc., par exemple, dans les lois de la tabulature.“
En beaucoup d’endroits, l’assonance a été employée, parce qu’elle figure fréquemment dans la poésie populaire: elle donne ainsi à maints passages du poème la couleur populaire qu’il comporte; on en trouvera des exemples dans les choeurs d’apprentis, de corporations et même dans la chanson de travail de Sachs. N’étant jamais obligatoire, pouvant aller d’un vague rappel de voyelles jusqu’à la „fausse rime“ et même à la rime exacte, elle laissait au traducteur une liberté complète. Aussi a-t-il pu l’employer, à l’occasion, lorsqu’elle ne restreignait pas ses efforts vers la fidélité du sens, en de nombreux passages du discours musical, spécialement aux endroits où la forme mélodique soulignait les rimes du poème allemand, et amenait ainsi, presque naturellement, à l’emploi d’analogies sonores.
4 Accord des accents poétiques et des accents musicaux, de la phrase littéraire et de la phrase mélodique, de la pensée et de l’émotion. Cet accord se manifeste par la coïncidence, poussée Jusqu’à l’extrême limite du possible, des syllabes accentuées des mots significatifs dans le texte et dans la traduction.
5 Choix d’une langue poétique, qui, par sa concision, son tour familier, par une certaine couleur archaïque du style et parfois du vocabulaire, rappelât le plus possible — tout en demeurant claire et simple et s’autorisant d’exemples empruntés à nos classiques et occasionnellement à notre langue du moyen âge — la langue concise, pittoresque, archaïque sans excès, familière et populaire, que Wagner emploie dans les Maîtres Chanteurs, ainsi que l’époque à laquelle se passe l’action.
6- Analogie entre la vocalité du nouveau texte français, dans la mesure du possible, et la vocalité du texte original, par la coïncidence souvent rigoureuse des respirations, et par des similitudes fréquentes, au point de vue de l’émission, entre les syllabes correspondantes et les symétries d’effets des deux textes.
7 -Respect des lois véritables de la prosodie, grâce auxquelles le texte français peut prendre la force et l’intelligibilité voulues, et qui, du moins, peuvent donner une certaine idée de la merveilleuse justesse prosodique et de la déclamation dramatique parfaite qui distinguent le texte original de Wagner.
II. Remarques relatives à l’exécution de la nouvelle version française.
A. Les hardiesses que paraît présenter la nouvelle version française ne doivent pas être atténuées à l’exécution, mais au contraire accentuées franchement, qu’il s’agisse de mots ou de simples sonorités (en particulier, les accumulations de consonnes), car toutes ces hardiesses sont intentionnelles, et faites pour mettre en évidence les idées, les mots, les sonorités, la valeur expressive du texte wagnérien
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.