Description
Référence : 30777
BRU Paul – Les refrains d’cheux nous
1938, format : 120×190, 95 pages, quelques dessins ill. débroché (en l’état) mauvais état couv. (voir repro), absence de tranche de dos, ne nuit pas au contenu (en l’état)
PREFACE
Le bon poète, Charles Grandmougin, qui préfaça les premiers essais poétiques de Paul Bru, estime que ce dernier se mêle à la nature pour y chercher un écho à ses douleurs et à ses épanouissements, mais ne se laisse pas dominer par elle.
J’ajoute qu’il a fait sien le credo de Stello, et que, pareil au héros douloureux d’Alfred de Vigny, il peut s’écrier :
« Je crois en moi, parce qu’il n’est dans la nature aucune beauté, aucune grandeur, aucune harmonie qui ne cause un frisson prophétique, qui ne porte l’émotion profonde dans mes entrailles, et ne gonfle mes paupières par des larmes toutes divines et inexplicables.
« Je crois fermement en une Vocation qui m’est donnée, et j’y crois à cause de la pitié sans bornes que m’inspirent les hommes, mes compagnons en misère, et aussi à cause du désir que je me sens de leur tendre la main et de les élever sans cesse par des paroles de commisération et d’amour. »
Ces paroles de compassion et de tendresse, Paul Bru les prononce et les répète, dans ses poèmes comme dans ses romans, qui sont, ainsi que le déclare Brieux, non seulement d’excellentes œuvres mais encore de bonnes actions, car ils forment d’harmonieux accords, où s’amalgament toutes les voix de la sensibilité humaine : la souffrance, la plainte, la bienveillance, le dévouement et la charité.
A notre époque d’égoïsme féroce, de mercantilisme éhonté et d’arrivisme forcené, les artistes et les poètes, ces imitateurs de fantômes, que Platon chassait de sa République, tout en les nommant divins, sont les seuls à posséder cette qualité de l’âme qui dirige sur les faibles, les misérable, les réprouvés, le sentiment de la bonté.
Aujourd’hui, Paul Bru, qui a tant observé, recherché, comparé, travaillé, pour dépeindre en toute loyauté et en toute conscience, les tares sociales et les misères humaines, et qui, pour donner de solides bases à ses thèses et à ses pensées, les a bâties sur des documents scientifiques sûrs et précis, aujourd’hui, Paul Bru chante !
Il chante sa terre natale, la Brie ; la bonne vieille terre briarde, sans pics monstrueux ni vagues furieuses ; la douce contrée aux blés mouvants, aux forêts ombreuses, aux longues lignes de peupliers et aux fraîches rivières bordées de saules et de roseaux :
Notre Brie est terre gauloise.
Sous les grands cieux ensoleillés,
C’est elle la Reine des Blés Jusqu’à la plaine champenoise.
Quand celle-ci fournit les vins,
A l’heure des apothéoses,
La Brie, elle, fournit les roses De Grisy-Suisne et de Provins !
Le bon poète, Charles Grandmougin, qui préfaça les premiers essais poétiques de Paul Bru, estime que ce dernier se mêle à la nature pour y chercher un écho à ses douleurs et à ses épanouissements, mais ne se laisse pas dominer par elle.
J’ajoute qu’il a fait sien le credo de Stello, et que, pareil au héros douloureux d’Alfred de Vigny, il peut s’écrier :
« Je crois en moi, parce qu’il n’est dans la nature aucune beauté, aucune grandeur, aucune harmonie qui ne cause un frisson prophétique, qui ne porte l’émotion profonde dans mes entrailles, et ne gonfle mes paupières par des larmes toutes divines et inexplicables.
« Je crois fermement en une Vocation qui m’est donnée, et j’y crois à cause de la pitié sans bornes que m’inspirent les hommes, mes compagnons en misère, et aussi à cause du désir que je me sens de leur tendre la main et de les élever sans cesse par des paroles de commisération et d’amour. »
Ces paroles de compassion et de tendresse, Paul Bru les prononce et les répète, dans ses poèmes comme dans ses romans, qui sont, ainsi que le déclare Brieux, non seulement d’excellentes œuvres mais encore de bonnes actions, car ils forment d’harmonieux accords, où s’amalgament toutes les voix de la sensibilité humaine : la souffrance, la plainte, la bienveillance, le dévouement et la charité.
A notre époque d’égoïsme féroce, de mercantilisme éhonté et d’arrivisme forcené, les artistes et les poètes, ces imitateurs de fantômes, que Platon chassait de sa République, tout en les nommant divins, sont les seuls à posséder cette qualité de l’âme qui dirige sur les faibles, les misérable, les réprouvés, le sentiment de la bonté.
Aujourd’hui, Paul Bru, qui a tant observé, recherché, comparé, travaillé, pour dépeindre en toute loyauté et en toute conscience, les tares sociales et les misères humaines, et qui, pour donner de solides bases à ses thèses et à ses pensées, les a bâties sur des documents scientifiques sûrs et précis, aujourd’hui, Paul Bru chante !
Il chante sa terre natale, la Brie ; la bonne vieille terre briarde, sans pics monstrueux ni vagues furieuses ; la douce contrée aux blés mouvants, aux forêts ombreuses, aux longues lignes de peupliers et aux fraîches rivières bordées de saules et de roseaux :
Notre Brie est terre gauloise.
Sous les grands cieux ensoleillés,
C’est elle la Reine des Blés Jusqu’à la plaine champenoise.
Quand celle-ci fournit les vins,
A l’heure des apothéoses,
La Brie, elle, fournit les roses De Grisy-Suisne et de Provins !
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