Description
Référence : 30526
CHEVALLIER Raymond – Les voies Romaines
Série Histoire ancienne, collection U
1952, format : 170×240, 323 pages, nb ill. cartonné
PREFACE
Si un ouvrage sur les routes romaines nous a paru pouvoir s’insérer dans une collection de manuels historiques, c’est en raison du rôle qu’elles ont joué dans le développement de la politique impérialiste de Rome.
On a surtout insisté pendant longtemps sur leur importance stratégique, qu’il n’est pas question de nier, aussi bien parce qu’elles permettaient une accélération de la circulation des armées et de leur ravitaillement que parce qu’elles assuraient, grâce aux postes de surveillance, des possibilités immédiates d’intervention pour le maintien de l’ordre. Mais ce qui semble plus décisif encore — au moins dans certains secteurs —, c’est la place que les routes ont assumée dans la mise en exploitation des terres conquises. Le fait est ancien : dès le IVe siècle avant J.-C., le premier tronçon de la via Appia, dû au grand Ap. Claudius, est concomitant des premiers contacts de Rome avec la riche Campanie, qui suscitent l’essor d’une cité jusque-là surtout rurale. Plus tard, dans les provinces — dans la péninsule ibérique par exemple —, le rythme d’implantation des réseaux, leur structure même révèlent les intérêts qu’ils servent.
Les routes ont évidemment contribué à décloisonner les économies indigènes et à les intégrer dans un ensemble économique de plus en plus vaste, mais au bénéfice des négociants et profiteurs de toute sorte et des sociétés d’exploitation, tous originaires d’Italie dans un premier temps : le Pro Fonteio de Cicéron en donne un éclatant témoignage…
Si un ouvrage sur les routes romaines nous a paru pouvoir s’insérer dans une collection de manuels historiques, c’est en raison du rôle qu’elles ont joué dans le développement de la politique impérialiste de Rome.
On a surtout insisté pendant longtemps sur leur importance stratégique, qu’il n’est pas question de nier, aussi bien parce qu’elles permettaient une accélération de la circulation des armées et de leur ravitaillement que parce qu’elles assuraient, grâce aux postes de surveillance, des possibilités immédiates d’intervention pour le maintien de l’ordre. Mais ce qui semble plus décisif encore — au moins dans certains secteurs —, c’est la place que les routes ont assumée dans la mise en exploitation des terres conquises. Le fait est ancien : dès le IVe siècle avant J.-C., le premier tronçon de la via Appia, dû au grand Ap. Claudius, est concomitant des premiers contacts de Rome avec la riche Campanie, qui suscitent l’essor d’une cité jusque-là surtout rurale. Plus tard, dans les provinces — dans la péninsule ibérique par exemple —, le rythme d’implantation des réseaux, leur structure même révèlent les intérêts qu’ils servent.
Les routes ont évidemment contribué à décloisonner les économies indigènes et à les intégrer dans un ensemble économique de plus en plus vaste, mais au bénéfice des négociants et profiteurs de toute sorte et des sociétés d’exploitation, tous originaires d’Italie dans un premier temps : le Pro Fonteio de Cicéron en donne un éclatant témoignage…
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