Description
Référence : 30776
LAFFILEY M. – Lettre à M. Lagarde sur la Mouche
qui a attaqué la récolte de blé
1848, format : 165×250, 34 pages, 15 fig. sur deux pages ill. broché
Lettres à M. LAGARDE, prefet de Seine-et-Marne, président d’honneur du Comice agricole.
sur la MOUCHE qui a attaqué, en 1848, la récolte de blé, dans certaines localités, par M. LAFFILEY, propriétaire cultivateur à la Glazièez, abncien médecin interne de l’Hôtel-Dieu de Paris
PREMIÈRE LETTRE,
Monsieur le Préfet,
Votre sollicitude pour l’agriculture et le vif intérêt que vous portez à tons les travaux qui s’y rattachent, m’ont engagé k vous communiquer les recherches que j’ai faites sur un insecte qui est venu, cette année, dans nos contrées, jeter quelques alarmes au milieu des magnifiques espérances que tous nous avions conçues de nos récoltes en blé; d’ailleurs, comme membre du Comice agricole de Seine-et-Marne, je ne puis mieux faire que de vous adresser mes observations; il vous appartient d’apprécier leur utilité, et je n’ai pas cru pouvoir chercher un juge plus digne et plus bienveillant. Les relations si agréables que le hasard et les événements politiques ont établies entre nous, ne pourront que se resserrer par la pensée commune qui nous anime. Le bien général, pour vous, comme administrateur, pour moi, comme simple citoyen, tel est le mobile qui vous a fait agréer et qui m’a fait exécuter ces études.
Je dois, Monsieur le Préfet, avant d’aborder la description scientifique de cette mouche, vous exposer l’état de la question telle qu’elle s’est présentée à mon investigation.
Il y a quelques mois, la présence d’un ver sur la tige du froment fut signalée par quelques cultivateurs, et moi-même j aperçu ce ver. Je m’empressai aussitôt d’aller demander des renseignements à des agriculteurs plus vieux que moi par l’âge et par la pratique. A mon grand étonnement, je n obtins aucune réponse satisfaisante; les uns n’avaient jamais vu chose pareille, les autres avaient déjà rencontré de ces vers, mais jamais en aussi grande quantité, et leur attention ne s’était pas fixée sur ce point. Ceux-ci attribuaient ce ver à un papillon, sans aucune . preuve ; ceux-là pensaient que le chaume de blé malade produisait le ver : personne enfin n’avait une opinion arrêtée ni scientifique.C’est dans ces conditions, et après avoir entendu les gens les plus compétents pour apprécier ces faits, que je me mis à l’œuvre; je travaillai donc avec mes seules ressources. Dans l’intervalle, la Société d’agriculture de Melun nomma une commission chargée d’étudier la question, et désigna M. le docteur Vinsot, comme rapporteur. J’ai été assez heureux pour trouver la solution, et j’ai fait part à M. le docteur Vinsot de mes recherches et de mes résultats. Alors seulement, ayant déterminé à quelle espèce appartenait la mouche que j’avais reconnue, je procédai à des études bibliographiques ; je trouvai que, dès 1842, le docteur Herpin avait étudié et reconnu la mouche objet de mes observations. Comme Vertot, mon siège était fait quand j’ai lu le Mémoire de M. Herpin ; mais, plus heureux que Vertot, je n’ai rien à changer, et ce que M. Herpin avait vu, je l’avais vu.
sur la MOUCHE qui a attaqué, en 1848, la récolte de blé, dans certaines localités, par M. LAFFILEY, propriétaire cultivateur à la Glazièez, abncien médecin interne de l’Hôtel-Dieu de Paris
PREMIÈRE LETTRE,
Monsieur le Préfet,
Votre sollicitude pour l’agriculture et le vif intérêt que vous portez à tons les travaux qui s’y rattachent, m’ont engagé k vous communiquer les recherches que j’ai faites sur un insecte qui est venu, cette année, dans nos contrées, jeter quelques alarmes au milieu des magnifiques espérances que tous nous avions conçues de nos récoltes en blé; d’ailleurs, comme membre du Comice agricole de Seine-et-Marne, je ne puis mieux faire que de vous adresser mes observations; il vous appartient d’apprécier leur utilité, et je n’ai pas cru pouvoir chercher un juge plus digne et plus bienveillant. Les relations si agréables que le hasard et les événements politiques ont établies entre nous, ne pourront que se resserrer par la pensée commune qui nous anime. Le bien général, pour vous, comme administrateur, pour moi, comme simple citoyen, tel est le mobile qui vous a fait agréer et qui m’a fait exécuter ces études.
Je dois, Monsieur le Préfet, avant d’aborder la description scientifique de cette mouche, vous exposer l’état de la question telle qu’elle s’est présentée à mon investigation.
Il y a quelques mois, la présence d’un ver sur la tige du froment fut signalée par quelques cultivateurs, et moi-même j aperçu ce ver. Je m’empressai aussitôt d’aller demander des renseignements à des agriculteurs plus vieux que moi par l’âge et par la pratique. A mon grand étonnement, je n obtins aucune réponse satisfaisante; les uns n’avaient jamais vu chose pareille, les autres avaient déjà rencontré de ces vers, mais jamais en aussi grande quantité, et leur attention ne s’était pas fixée sur ce point. Ceux-ci attribuaient ce ver à un papillon, sans aucune . preuve ; ceux-là pensaient que le chaume de blé malade produisait le ver : personne enfin n’avait une opinion arrêtée ni scientifique.C’est dans ces conditions, et après avoir entendu les gens les plus compétents pour apprécier ces faits, que je me mis à l’œuvre; je travaillai donc avec mes seules ressources. Dans l’intervalle, la Société d’agriculture de Melun nomma une commission chargée d’étudier la question, et désigna M. le docteur Vinsot, comme rapporteur. J’ai été assez heureux pour trouver la solution, et j’ai fait part à M. le docteur Vinsot de mes recherches et de mes résultats. Alors seulement, ayant déterminé à quelle espèce appartenait la mouche que j’avais reconnue, je procédai à des études bibliographiques ; je trouvai que, dès 1842, le docteur Herpin avait étudié et reconnu la mouche objet de mes observations. Comme Vertot, mon siège était fait quand j’ai lu le Mémoire de M. Herpin ; mais, plus heureux que Vertot, je n’ai rien à changer, et ce que M. Herpin avait vu, je l’avais vu.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.