Description
Référence : 31531
VERLOMME Roger – L’Oeuvre de Relèvement dans le Département de la Seine depuis la Libération
exposé, présenté au conseil municipal de Paris et au conseil général de la Seine
1950, format : 210×275, 428 pages, très nb. ill. broché,
AVANT-PROPOS
L’Histoire, qui tisse inexorablement sa trame à travers les siècles, inscrivant avec une égale indifférence la grandeur comme la décadence, dira, de cette quatrième décade de notre époque, qu’elle fut aussi bien une ère de guerre et de barbarie qu’une ère de résurrection,
La France, dont Victor Hugo dit qu’elle est « le flambeau des Nations », se devait d’être à la pointe du combat dans la lutte contre l’oppression et pour la Liberté. Elle n’y a point failli.
Si notre peuple fut meurtri dans les aspirations qui lui sont les plus chères, son patrimoine fut aussi durement touché. Courbé, mais non soumis, ce Pays a forgé, dans la Résistance, la glorieuse épopée de la Libération qui lui rendit sa vie et sa liberté parmi, hélas ! les bombes et les ruines.
Les yeux du Monde se tournèrent alors vers la France, car il n’est pas et il ne fut jamais de Monde sans Elle. A cet être décharné, il restait des bras courageux et le farouche idéal de survivre ; cette même volonté nationale qui a surgi aux heures les plus graves de notre Histoire se tendit à nouveau en un suprême sursaut afin de poursuivre dans la Paix l’effort qu’elle avait suscité dans la Guerre.
Dans l’œuvre de redressement à entreprendre et à accomplir, le Gouvernement sut agir avec prévoyance en élaborant un plan dont le but était avant tout de sortir des grandes pénuries auxquelles se heurtait tout effort de relèvement. Cette tâche fut confiée à un éminent économiste, M. Jean Monnet, dont le nom restera indissolublement lié à l’ère du redressement français.
La tâche nationale était ardue, puisqu’à la Libération on comptait plus de 2 millions d’immeubles détruits totalement ou partiellement par faits de guerre, ce qui permettait d’estimer à près de 200 milliards de francs 1939, ou 3.400. milliards aux Prix de 1949: tant des seuls dommages immobiliers subis par le patrimoine français, parmi lesquels os de l’industrie et du commerce comptaient pour un dixième, sott environ a ó milliards de francs 1939 ou 340 milliards de francs 1949. De plus, deux guerres et la crise prolonger de l’occupation avaient profondément altéré les anciennes conditions d’équilibre de notre économie.
Relever le Pays, c’était donc, pour le plan Monnet, le mettre en demeure de produire assez et à des prix de revient suffisamment bas pour assurer, à l’ensemble de la population, un meilleur standard d’existence tout en exportant de façon satisfaisante pour compenser, tout au moins en partie, les importations d ordre vital.
Il est bien évident que, dans ce cadre, le Département de la Seine a sa place, une très large place, pour ne pas dire une des plus vastes.
Son activité a porté sur tous les domaines et ce sont’ surtout les réalisations qui lui sont propres dont fait état le présent exposé.
Un effort inlassable s’est ici produit depuis la Libération. Quel réconfort pour tous d’avoir pu admirer l’enthousiasme qui a uni dans la même foi en l’avenir, techniciens et ouvriers associés d’un même cœur, et malgré les difficultés de la vie, à la restauration de Paris et de la grande agglomération que constitue le Département de la Seine !
Six années ont passé.
Comme le voyageur qui, après une dure étape, se repose au bord de la route, non point par fatigue, mais pour jouir du chemin parcouru et reprendre des forces afin d’aller de l’avant, j’ai pensé qu’il convenait de se pencher sur ce passé récent, de faire notre bilan pour trouver dans la vision de l’œuvre déjà accomplie les raisons de mieux faire encore ct de parvenir au but que nous nous assignions, alors que dans la fierté de notre liberté retrouvée nous mesurions avec anxiété la carrière où nous engageaient notre volonté et notre espérance.
Hier, c était Paris et sa banlieue encore mutilés, leurs usines fermées faute de matières premières, leurs transports inexistants, les boutiques appauvries, aux files d’attente anxieuses, leurs rues obscures, leurs attraits devenus mornes et délaissés de l’étranger. Aujourd’hui, nos murs se relèvent, nos usines reprennent leur activité, le rationnement disparaît, nos artères trop étroites pour la circulation s’éclairent de mille feux et accueillent l’étranger admiratif.
Certes, nous n’avons pas encore retrouvé notre standing d’avant-guerre et bien des œuvres restent à accomplir et des progrès à réaliser…
L’Histoire, qui tisse inexorablement sa trame à travers les siècles, inscrivant avec une égale indifférence la grandeur comme la décadence, dira, de cette quatrième décade de notre époque, qu’elle fut aussi bien une ère de guerre et de barbarie qu’une ère de résurrection,
La France, dont Victor Hugo dit qu’elle est « le flambeau des Nations », se devait d’être à la pointe du combat dans la lutte contre l’oppression et pour la Liberté. Elle n’y a point failli.
Si notre peuple fut meurtri dans les aspirations qui lui sont les plus chères, son patrimoine fut aussi durement touché. Courbé, mais non soumis, ce Pays a forgé, dans la Résistance, la glorieuse épopée de la Libération qui lui rendit sa vie et sa liberté parmi, hélas ! les bombes et les ruines.
Les yeux du Monde se tournèrent alors vers la France, car il n’est pas et il ne fut jamais de Monde sans Elle. A cet être décharné, il restait des bras courageux et le farouche idéal de survivre ; cette même volonté nationale qui a surgi aux heures les plus graves de notre Histoire se tendit à nouveau en un suprême sursaut afin de poursuivre dans la Paix l’effort qu’elle avait suscité dans la Guerre.
Dans l’œuvre de redressement à entreprendre et à accomplir, le Gouvernement sut agir avec prévoyance en élaborant un plan dont le but était avant tout de sortir des grandes pénuries auxquelles se heurtait tout effort de relèvement. Cette tâche fut confiée à un éminent économiste, M. Jean Monnet, dont le nom restera indissolublement lié à l’ère du redressement français.
La tâche nationale était ardue, puisqu’à la Libération on comptait plus de 2 millions d’immeubles détruits totalement ou partiellement par faits de guerre, ce qui permettait d’estimer à près de 200 milliards de francs 1939, ou 3.400. milliards aux Prix de 1949: tant des seuls dommages immobiliers subis par le patrimoine français, parmi lesquels os de l’industrie et du commerce comptaient pour un dixième, sott environ a ó milliards de francs 1939 ou 340 milliards de francs 1949. De plus, deux guerres et la crise prolonger de l’occupation avaient profondément altéré les anciennes conditions d’équilibre de notre économie.
Relever le Pays, c’était donc, pour le plan Monnet, le mettre en demeure de produire assez et à des prix de revient suffisamment bas pour assurer, à l’ensemble de la population, un meilleur standard d’existence tout en exportant de façon satisfaisante pour compenser, tout au moins en partie, les importations d ordre vital.
Il est bien évident que, dans ce cadre, le Département de la Seine a sa place, une très large place, pour ne pas dire une des plus vastes.
Son activité a porté sur tous les domaines et ce sont’ surtout les réalisations qui lui sont propres dont fait état le présent exposé.
Un effort inlassable s’est ici produit depuis la Libération. Quel réconfort pour tous d’avoir pu admirer l’enthousiasme qui a uni dans la même foi en l’avenir, techniciens et ouvriers associés d’un même cœur, et malgré les difficultés de la vie, à la restauration de Paris et de la grande agglomération que constitue le Département de la Seine !
Six années ont passé.
Comme le voyageur qui, après une dure étape, se repose au bord de la route, non point par fatigue, mais pour jouir du chemin parcouru et reprendre des forces afin d’aller de l’avant, j’ai pensé qu’il convenait de se pencher sur ce passé récent, de faire notre bilan pour trouver dans la vision de l’œuvre déjà accomplie les raisons de mieux faire encore ct de parvenir au but que nous nous assignions, alors que dans la fierté de notre liberté retrouvée nous mesurions avec anxiété la carrière où nous engageaient notre volonté et notre espérance.
Hier, c était Paris et sa banlieue encore mutilés, leurs usines fermées faute de matières premières, leurs transports inexistants, les boutiques appauvries, aux files d’attente anxieuses, leurs rues obscures, leurs attraits devenus mornes et délaissés de l’étranger. Aujourd’hui, nos murs se relèvent, nos usines reprennent leur activité, le rationnement disparaît, nos artères trop étroites pour la circulation s’éclairent de mille feux et accueillent l’étranger admiratif.
Certes, nous n’avons pas encore retrouvé notre standing d’avant-guerre et bien des œuvres restent à accomplir et des progrès à réaliser…
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.