Description
Référence : 31890
JEAN LARAN et GEORGES LE BAS – MANET
L’ART DE NOTRE TEMPS
1912, format : 145×200, 113 pages, 48 illustration[s].relié, bon état
MANET
48 PLANCHES HORS-TEXTE
ACCOMPAGNÉES DE 48 NOTICES RÉDIGÉES PAR JEAN LARAN ET GEORGES LE BAS
PRÉCÉDÉES D’UNE INTRODUCTION DE LOUIS HOURTICQ
Edouard Manet (1832-1883)
il fut un temps où les rapports entre artistes et amateurs étaient excellents. Les amateurs étaient en petit nombre et fort cultivés et, chez les artistes, le désir de plaire primait le besoin d’être original. Cette bonne entente n’a pas duré au XIXe siècle; tandis que l’artiste cultive son originalité et la préserve jalousement, le public auquel il s’adresse est maintenant une multitude. A mesure que l’artiste se montre plus indépendant, le public se fait plus nombreux autour de lui et s’effarouche devant cet homme qui veut son approbation, tout en faisant l’impossible pour ne pas lui ressembler; et le malentendu nous paraît si normal que nous avons peine à imaginer un homme de génie qui n’aurait pas été un incompris. C’est pourtant bien là un mal moderne, et les artistes ne sont pas seuls à en souffrir. Le public du XIXe siècle aura été tourmenté par une constante incertitude. Il n’était pas encore remis des turbulences romantiques que déjà Courbet poussait en plein Paris ses paysans d’une vulgarité agressive. Le tapage de Courbet était bien loin d’être apaisé quand celui de Manet commença. Depuis, les scandales se sont multipliés, si bien que le public surmené a dû renoncer à l’indignation ; les violences ne réveillent plus son atonie. Mais Manet a présenté son œuvre en un temps où pas une de ses audaces ne tombait dans l’indifférence. Ses tableaux n’ont guère entendu que des rires et des huées. La désapprobation fut contre lui plus violente que contre Courbet. Courbet avait choqué par la laideur affectée de ses modèles et le charlatanisme bruyant de sa faconde; mais les plus hostiles ne manquaient pas d’admirer son métier magnifique. On objectait donc à Courbet : « Il y a de tels hommes et de telles choses, mais pourquoi les mettre en peinture ?» A Manet on disait : « Non, les choses ne sont pas ainsi, vous vous moquez de nous ». Et pendant trente ans, Manet insista, offrant obstinément ses œuvres à un public révolté et incrédule.
Manet savait-il bien exactement quelle nouvelle manière de peindre il voulait substituer a l’an- cienne? Ce n’est pas certain. La succession de ses tableaux révèle chez lui une réelle indécision. Chacune de ses œuvres est une tentative hardie pour fixer un aspect inédit ; l’effet une fois atteint échec ou réussite — il passe a une audace nouvelle. Cette inconstance dans la hardiesse est pour beaucoup dans la continuité de sa querelle avec le public. II l’a déconcerté sans reláche, sans pitié, les visiteurs du Salon n’étaient pas préparés à la violence du jour par la violence de la veille. Un tel récidiviste défiait l’indulgence. Ce n’est point la habitude de peintre. Les plus grands ont rarement résisté à la tentation de reprendre des Sujets de méme famille et des effets pittoresques…
TABLE DES MATIERES
••Edouard Manet. Introduction par Louis HOURT1CQ •Bibliographie sommaire
••Portrait de Manet •Le Buveur d’Absinthe •Le Guitarrero•L’Enfant a l’Épée Lola de Valence La Musique aux Tuileries La Chanteuse des Rues Le Déjeuner sur l’Herbe La Nymphe surprise L’Homme mort Les Anges au Tombeau Olympia Olympia (suite). Course de Taureaux Le Fifre La Bonne Pipe Les Bulles de Savon Émile Zola La Femme au Perroquet Exécution de Maximilien Le Déjeuner •Rendez-vous de Chats •Melon, Coings, Raisins •Pivoines •Combat du Kerseage et de l’Alabama •Le Clair de Lune •Le Port de Bordea uX •Au Jardin •Monet, et sa Famille •Femmes sur la Plage •Le Bal Masqué •Le Bon Bock •Le Repos •Le Chemin de Fer •Venise •L’Artiste. -•Le Linge •Nana – .. •Au Café •La Rue de Berne •En Bateau •Dans Ia Serre .. •Chez le Père Lathuille •Le Tub „ •La Jarretière… •Le Bar des Folies-Bergère…..•Jeanne…. •La Femme au Carlin •Le Jardin de Bellevue
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