Description
Référence : 32001
G. LENOTRE – MARTIN LE VISIONNAIRE
1816-1834
1925, format : 125×185, 271 pages, une illustration[s].demi-reliure, bon état
FIGURES D’HISTOIRE TRAGIQUES OU MYSTÉRIEUSES par G. LENOTRE
MARTIN LE VISIONNAIRE – 1816-1834
MARTIN LE VISIONNAIRE
• • Gallardon est un bourg pittoresque, situé aux confins de l’Yveline et de la Beauce ; il s’enorgueillit à juste titre de vieux logis du XVe siècle, d’un formidable donjon, rongé à sa base, et qui tient debout par miracle, et d’une importante église dont le chœur a, dit-on, servi de modèle pour l’abside de la cathédrale de Chartres.
• Le 15 janvier 1816, — Louis XVIII régnant, — un petit fermier de Gallardon, nommé Thomas Martin, alla, dans l’après-midi, au lieu dit le Champlier des Longs-Champs, afin de répandre du fumier sur un terre qu’il tenait à loyer. La vue portait au loin sur la plaine déserte ; le temps était beau et Martin maniait sa fourche activement, voulant terminer sa besogne avant la nuit. Vers trois heures, il fut surpris « par le bruit de paroles qu’une voix prononçait tout près de lui » ; il leva la tête et aperçut, « à quelques pas de distance », un homme qu’il n’avait pas vu venir. C’était un étranger au pays, de taille moyenne, « très mince », vêtu d’une grande redingote de couleur blonde qui le couvrait du col aux chevilles ; il portait un chapeau rond, haut de forme ; son visage était « pâle, délicat, extrêmement effilé. » Sans bouger de place, l’homme parla :
• — « Martin, il faut que vous alliez trouver le Roi pour l’avertir qu’il est en danger. Des méchants cherchent à renverser le gouvernement ; il faut qu’il fasse une police générale de ses Etats, qu’il ordonne des prières publiques pour la conversion du peuple… sinon la France tombera dans les plus grands malheurs… »
MARTIN LE VISIONNAIRE – 1816-1834
MARTIN LE VISIONNAIRE
• • Gallardon est un bourg pittoresque, situé aux confins de l’Yveline et de la Beauce ; il s’enorgueillit à juste titre de vieux logis du XVe siècle, d’un formidable donjon, rongé à sa base, et qui tient debout par miracle, et d’une importante église dont le chœur a, dit-on, servi de modèle pour l’abside de la cathédrale de Chartres.
• Le 15 janvier 1816, — Louis XVIII régnant, — un petit fermier de Gallardon, nommé Thomas Martin, alla, dans l’après-midi, au lieu dit le Champlier des Longs-Champs, afin de répandre du fumier sur un terre qu’il tenait à loyer. La vue portait au loin sur la plaine déserte ; le temps était beau et Martin maniait sa fourche activement, voulant terminer sa besogne avant la nuit. Vers trois heures, il fut surpris « par le bruit de paroles qu’une voix prononçait tout près de lui » ; il leva la tête et aperçut, « à quelques pas de distance », un homme qu’il n’avait pas vu venir. C’était un étranger au pays, de taille moyenne, « très mince », vêtu d’une grande redingote de couleur blonde qui le couvrait du col aux chevilles ; il portait un chapeau rond, haut de forme ; son visage était « pâle, délicat, extrêmement effilé. » Sans bouger de place, l’homme parla :
• — « Martin, il faut que vous alliez trouver le Roi pour l’avertir qu’il est en danger. Des méchants cherchent à renverser le gouvernement ; il faut qu’il fasse une police générale de ses Etats, qu’il ordonne des prières publiques pour la conversion du peuple… sinon la France tombera dans les plus grands malheurs… »




Avis
Il n’y a pas encore d’avis.