Description
Référence : 31919
Domnique DURANDY – Mon Pays – Villages et Paysages de la Riviera
1ère série – troisième édition
1931, format : 120×190, 258 pages, sans illustration[s].broché, bon état
AU LECTEUR
• Mon pays est le plus beau du monde, dirai-je pour justifier l’enthousiasme de mes récits, la piété de mon admiration. Parbleu ! Chacun n’est-il pas instinctivement disposé à proclamer le coin de terre où il est né le plus merveilleux sous la calotte des cieux ? L’homme du Nord vante l’im- mensité des plaines monotones, le marin rêve de falaises abruptes et de calanques accueillantes, le montagnard exalte la gloire des pics et des névés, le bûcheron célèbre les forets harmonieuses… Qu’importe ! Mon pays l’emporte sur les autres. Un roi l’a déclaré, il y a peu d’années, qui passait pour un connaisseur avisé et un discoureur prudent. Les poètes les plus difficiles accordent leurs lyres pour le chanter. Les écrivains lui consacrent des pages d’où monte un encens flatteur. Comment ne pas croire ces troubadours chaleureux, ces littérateurs fleuris et de plume colorée ?
• D’ailleurs, nous avons un admirable complice, un metteur en scène merveilleux, celui qui, chaque matin, quittant son palais « tout brillant d’or, tout éclatant du feu des pierreries », promène son char sur les routes du ciel. Phœbus éclaire nos paysages, sème de paillettes éblouissantes l’azur de notre mer, fait étinceler les neiges des Alpes, flamber les rochers rouges de l’Esterel, rutiler les blanches façades de nos villes. Il aime mon pays d’un amour éperdu. Toujours il le réchauffe, et toujours il l’illumine comme pour une fête perpétuelle. Sous ses baisers de feu, la terre se pâme amoureusement, et, pour lui plaire, distille ses parfums les plus capiteux où se mêlent les âmes des roses et des violettes, des mimosas et des jasmins, des tubéreuses et des orangers. C’est bien la « section terrestre du paradis », dont parlait le reconnaissant Léopold II, royal jardinier des parterres du Cap- Ferrat.
• Comment ne pas sourire de pitié en lisant que certains savants placent le délicieux jardin où Adam et Ève commirent la première faute sous l’œil enjôleur du serpent, dans les régions lointaines de la Mésopotamie. Allons donc ! Le paradis terrestre est ici, de Saint-Raphaël à la côte Ligurienne. Les hommes ont certes changé depuis les jours heureux de la création. Ils sont devenus méchants et se couvrent de vêtements ridicules. Les bêtes ne sont plus familières et, sauf le chien et quelquefois le chat, montrent de la répugnance à fréquenter le « roi de la création ». Mais, le cadre n’a pas varié. Montagnes, fleuves, mers, jardins, sources et parfums sont
•
TABLE DES MATIÈRES
• Préface : Au lecteur •
I. — VILLES DE GUERRE
• Sauvé par un genêt (Roquebrune) • Le Trophée d’Auguste • L’ancienne frontière de France (Saint-Laurent-du-Var • • Emmuraillé par François Ier (Saint-Paul-de-Vence). . • Où Godeau futévêque (Vence) • Village africain (Tourrettes-lès-Vence) Sous la protection de sainte Marguerite (Luceram). • Sentinelle de France(Le Broc) Défendue par Dugommier (Gilette) • Rançonné par les troupes françaises (Sigale) •
IL — VILLES FÉODALES
• Guettant le Maure • Le pays de l’Ane (Gorbio) • Chez les Grimaldi (Cagnes) • En plein Calendal de Mistral (Aiglun) Chez les seigneurs du Bar (Bar-sur-Loup) • Raisins d’Hiver (Saint-Jeannet) • Sur les terres des Comtes de Beuil • La cité de Pertinax • Au pays de la veuve tragique • Le nid d’aújle (Gourdon) • La Seigneurie des bâtards de Savoie (Cipières) • Vers les sources du Loup • Le paradis des poules
III. — VILLES ET SITES PITTORESQUES
• Le vin dissipe la tristesse (La Gaude) • Chez les Franciscains • Le Chamonix des Alpes-Maritimes (Saint-Martin- • Où Masséna commença ses exploits • Au seuil de la forêt (Clans) • Un coin virgilien Souvenirs de Masséna (Saint-Biaise) • Bibliographie •
• Mon pays est le plus beau du monde, dirai-je pour justifier l’enthousiasme de mes récits, la piété de mon admiration. Parbleu ! Chacun n’est-il pas instinctivement disposé à proclamer le coin de terre où il est né le plus merveilleux sous la calotte des cieux ? L’homme du Nord vante l’im- mensité des plaines monotones, le marin rêve de falaises abruptes et de calanques accueillantes, le montagnard exalte la gloire des pics et des névés, le bûcheron célèbre les forets harmonieuses… Qu’importe ! Mon pays l’emporte sur les autres. Un roi l’a déclaré, il y a peu d’années, qui passait pour un connaisseur avisé et un discoureur prudent. Les poètes les plus difficiles accordent leurs lyres pour le chanter. Les écrivains lui consacrent des pages d’où monte un encens flatteur. Comment ne pas croire ces troubadours chaleureux, ces littérateurs fleuris et de plume colorée ?
• D’ailleurs, nous avons un admirable complice, un metteur en scène merveilleux, celui qui, chaque matin, quittant son palais « tout brillant d’or, tout éclatant du feu des pierreries », promène son char sur les routes du ciel. Phœbus éclaire nos paysages, sème de paillettes éblouissantes l’azur de notre mer, fait étinceler les neiges des Alpes, flamber les rochers rouges de l’Esterel, rutiler les blanches façades de nos villes. Il aime mon pays d’un amour éperdu. Toujours il le réchauffe, et toujours il l’illumine comme pour une fête perpétuelle. Sous ses baisers de feu, la terre se pâme amoureusement, et, pour lui plaire, distille ses parfums les plus capiteux où se mêlent les âmes des roses et des violettes, des mimosas et des jasmins, des tubéreuses et des orangers. C’est bien la « section terrestre du paradis », dont parlait le reconnaissant Léopold II, royal jardinier des parterres du Cap- Ferrat.
• Comment ne pas sourire de pitié en lisant que certains savants placent le délicieux jardin où Adam et Ève commirent la première faute sous l’œil enjôleur du serpent, dans les régions lointaines de la Mésopotamie. Allons donc ! Le paradis terrestre est ici, de Saint-Raphaël à la côte Ligurienne. Les hommes ont certes changé depuis les jours heureux de la création. Ils sont devenus méchants et se couvrent de vêtements ridicules. Les bêtes ne sont plus familières et, sauf le chien et quelquefois le chat, montrent de la répugnance à fréquenter le « roi de la création ». Mais, le cadre n’a pas varié. Montagnes, fleuves, mers, jardins, sources et parfums sont
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TABLE DES MATIÈRES
• Préface : Au lecteur •
I. — VILLES DE GUERRE
• Sauvé par un genêt (Roquebrune) • Le Trophée d’Auguste • L’ancienne frontière de France (Saint-Laurent-du-Var • • Emmuraillé par François Ier (Saint-Paul-de-Vence). . • Où Godeau futévêque (Vence) • Village africain (Tourrettes-lès-Vence) Sous la protection de sainte Marguerite (Luceram). • Sentinelle de France(Le Broc) Défendue par Dugommier (Gilette) • Rançonné par les troupes françaises (Sigale) •
IL — VILLES FÉODALES
• Guettant le Maure • Le pays de l’Ane (Gorbio) • Chez les Grimaldi (Cagnes) • En plein Calendal de Mistral (Aiglun) Chez les seigneurs du Bar (Bar-sur-Loup) • Raisins d’Hiver (Saint-Jeannet) • Sur les terres des Comtes de Beuil • La cité de Pertinax • Au pays de la veuve tragique • Le nid d’aújle (Gourdon) • La Seigneurie des bâtards de Savoie (Cipières) • Vers les sources du Loup • Le paradis des poules
III. — VILLES ET SITES PITTORESQUES
• Le vin dissipe la tristesse (La Gaude) • Chez les Franciscains • Le Chamonix des Alpes-Maritimes (Saint-Martin- • Où Masséna commença ses exploits • Au seuil de la forêt (Clans) • Un coin virgilien Souvenirs de Masséna (Saint-Biaise) • Bibliographie •
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