Montretout

C’était le 18 septembre 1870. Un rayon de soleil endimanchait l’automne. Paris, complètement investi depuis la veille, était plein de bruits et de mouvements de guerre: des tambours battaient, des clairons sonnaient, des canons roulaient, — et, à travers les rues, par les quais, sur les boulevards, les bataillons qui s’en allaient prendre position aux remparts ondulaient — comme des tronçons d’hydre — en hérissements, en flamboiements de baïonnettes.
Le général baron Ambert, commandant du 5° secteur, passait en revue, — sur l’avenue de Villiers, —ce que le corps, à peine organisé, des tirailleurs des Ternes comptait, d’ores et déjà, d’hommes équipés et armés.
Lors du siège de Paris en 1870-1871, les troupes françaises avaient évacué le plateau situé au-dessus du village de Saint-Cloud et qui était occupé par une fortification, la redoute de Montretout. Cette redoute fut immédiatement occupée par les forces prussiennes.
Les 2, 16, 20, 22 octobre, 3, 7, 15 novembre, et 21 décembre 1870, les Français essaieront de reprendre cette fortification dominant Paris sans succès. Le 19 janvier 1871, lors de la bataille de Buzenval, après un long et vif combat autour de la redoute de Montretout, les Français en sont maîtres et font 60 prisonniers. Lors de cette bataille, Saint-Cloud fut brûlé et seules 23 demeures furent épargnées par l’incendie, dont une dizaine dans le domaine de Montretout
Sommaire
Avaht-Propos • I. Avant le combat • II. Le parc Pozzo di Borgo. • III. Saint-Cloud • IV. Dans la redoute • V. Après le combat • VI. Le cas de M. de Larcinty • VII. L’aventure du clairon Roth. • VIII. Le 20 janvier • IX. Fin du cas de M de Larcinty • Epilogue : La dernière garde • État-Nominatif • Notes • Modèles