Description
Référence : 31600
Abbé C. PETIT – PERTHES
QUELQUES NOTES D’HISTOIRE LOCALE
1935, format : 155×240, 40 pages, sans ill. broché, la pliure de couverture, découpée sur 6cm (en l’état)
Abbé C. PETIT. Préfet des Études au Collège de Saint-Dizier
LES ÉLECTIONS AUX ÉTATS GÉNÉRAUX DE 1789 A PERTHES ET A LONGCHAMP
Le 24 janvier 1789, un édit royal annonçait au peuple français la convocation des Etats généraux. Cette assemblée, qui n’avait pas eu lieu depuis 1614, se réunit à Versailles le 5 mai, au nombre de onze cent quatre-vingt seize députés, choisis par le clergé, la noblesse et le tiers état.
Par une ordonnance du 17 février 1789, le bailli de Vitry-le-François (1), dont les attributions étaient non seulement de rendre la jus- tice, mais aussi de veiller aux élections en pareil cas, fixait l’assemblée générale des trois ordres de son bailliage au 16 mars, à Vitry (2). Ils devaient y établir chacun leur cahier de doléances et choisir leurs députés à la réunion de Paris.
Comme les membres du clergé et de la noblesse avaient le droit de vote direct, la procédure fut assez simple pour eux : ils n’eurent qu’à se présenter à la date fixée, soit personnellement, soit par procureur et à se livrer à leur besogne.
Mais le tiers état, seul ordre qui nous intéresse ici, ne pouvait pas agir de même. Ses membres étaient très nombreux puisqu’il comprenait tous les citoyens actifs des villes et villages, c’est-à-dire ceux qui, âgés de 25 ans, nés ou naturalisés français, résidaient dans la paroisse depuis un an et payaient en contributions directes une somme évaluée à trois journées de travail ; plus de cinq cents communes…
1. C’était Louis-Maurice de Thomassin, seigneur de Bienville, Puellemontier, L.ongeville, etc… Il fut arrêté le 13 octobre 1793, à Saint-Dizier, où il résidait, sur l’ordre du comité de surveillance de La Noue (section des Sans-Culottes). Son fils, Jean-François-Adrien, émigra et à son retour, racheta le château paternel de Bien- ville; il fut pendant sept ans (1824-1831) député de Wassy et mourut en 1860, dernier représentant de la famille. Son frère, Alexandre de Thomassin, bailli de Saint-Dizier, fut guillotiné à Paris avec sa jeune femme. Félicité de Mandat, le 12 mai 1794.
2. Le bailliage de Vitry comprenait 135 paroisses, mais il avait sous sa dépen- dance quatre autres bailliages secondaires : celui de Sainte-Menehould, 317 paroisses; celui de Saint-Dizier, 10 paroisses; celui d’Epernay, 48 paroisses, et celui de Fismes.
TABLE DES MATIÈRES
Les élections aux Etats généraux de 1789, à Perthes et à Longchamp
Perthes et la formation du département de la Haute-Marne
Le canton de Perthes (1790-1799)
Le Comité de surveillance de Perthes
LES ÉLECTIONS AUX ÉTATS GÉNÉRAUX DE 1789 A PERTHES ET A LONGCHAMP
Le 24 janvier 1789, un édit royal annonçait au peuple français la convocation des Etats généraux. Cette assemblée, qui n’avait pas eu lieu depuis 1614, se réunit à Versailles le 5 mai, au nombre de onze cent quatre-vingt seize députés, choisis par le clergé, la noblesse et le tiers état.
Par une ordonnance du 17 février 1789, le bailli de Vitry-le-François (1), dont les attributions étaient non seulement de rendre la jus- tice, mais aussi de veiller aux élections en pareil cas, fixait l’assemblée générale des trois ordres de son bailliage au 16 mars, à Vitry (2). Ils devaient y établir chacun leur cahier de doléances et choisir leurs députés à la réunion de Paris.
Comme les membres du clergé et de la noblesse avaient le droit de vote direct, la procédure fut assez simple pour eux : ils n’eurent qu’à se présenter à la date fixée, soit personnellement, soit par procureur et à se livrer à leur besogne.
Mais le tiers état, seul ordre qui nous intéresse ici, ne pouvait pas agir de même. Ses membres étaient très nombreux puisqu’il comprenait tous les citoyens actifs des villes et villages, c’est-à-dire ceux qui, âgés de 25 ans, nés ou naturalisés français, résidaient dans la paroisse depuis un an et payaient en contributions directes une somme évaluée à trois journées de travail ; plus de cinq cents communes…
1. C’était Louis-Maurice de Thomassin, seigneur de Bienville, Puellemontier, L.ongeville, etc… Il fut arrêté le 13 octobre 1793, à Saint-Dizier, où il résidait, sur l’ordre du comité de surveillance de La Noue (section des Sans-Culottes). Son fils, Jean-François-Adrien, émigra et à son retour, racheta le château paternel de Bien- ville; il fut pendant sept ans (1824-1831) député de Wassy et mourut en 1860, dernier représentant de la famille. Son frère, Alexandre de Thomassin, bailli de Saint-Dizier, fut guillotiné à Paris avec sa jeune femme. Félicité de Mandat, le 12 mai 1794.
2. Le bailliage de Vitry comprenait 135 paroisses, mais il avait sous sa dépen- dance quatre autres bailliages secondaires : celui de Sainte-Menehould, 317 paroisses; celui de Saint-Dizier, 10 paroisses; celui d’Epernay, 48 paroisses, et celui de Fismes.
TABLE DES MATIÈRES
Les élections aux Etats généraux de 1789, à Perthes et à Longchamp
Perthes et la formation du département de la Haute-Marne
Le canton de Perthes (1790-1799)
Le Comité de surveillance de Perthes
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