Description
Référence : 30673
VACHET Pierre – Revue de Psychothérapie et de Psychologie Appliquée –
(Année 1929 : N° 6 et 8 à 12 et Année 1930 : N° 1 à 3 et N°5 )
1929, format : 155×240, pages, ill. broché 2 exemplaires débrochés, en l’état
Au moment où les pouvoirs publics se préoccupent du grave problème du surmenage scolaire, pour lequel une commission a été nommée, j ai pensé qu’il était utile d’étudier la psychologie de l’enfant afin d’aider parents et maîtres à mieux connaître et partant mieux éduquer les enfants.
Il est indispensable de savoir qu’un grand nombre d’inaptitudes intellectuelles et motrices, d’anomalies de l’humeur, du caractère et du comportement, sont trop souvent considérés sous le nom de défauts comme justiciables uniquement de la morale avec ses principes de dressage et ses sanctions. La plupart du temps ces prétendus défauts ne font que s’accentuer sous l’application des règles courantes d’éducation, ce qui n’étonne pas lorsqu’on a compris qu’il s agit là d’anomalies psychologiques dont les racines plongent dans la constitution pathologique de l’organisme et que la famille doit alors consulter le médecin spécialisé, le psychiatre psychothérapeute, pour avoir un diagnostic précoce, un traitement physique et psychologique capable de régénérer la mentalité de l’enfant, ou, du moins, des indications précieuses sur l’orientation à donner dès le jeune âge à son activité physique et mentale.Sans doute il est des insuffisances intellectuelles et des troubles du caractère dont la nature pathologique est vite reconnue, surtout lorsque s’y associent des anomalies organiques : malformations, incapacités motrices, troubles de l’équilibre, mouvements anormaux, convulsions, surdi-mutité, retard du langage, etc…
Encore l’aveuglement des parents est-il incommensurable. Je me rappelle avoir vu il n’y a pas longtemps un enfant de 9 ans sourd-muet, les membres raides, agités de mouvements choréiques, chez lequel un examen de laboratoire indiquait la présence d’une tuberculose méningée à évolution très lente. Sa mère assurait qu’il était comme tous les autres, qu’il marchait comme eux, qu’il comprenait tout, et que s’il se raidissait et s’agitait lorsqu’on l’approchait c’était parce qu’il était sensible et qu’on lui faisait peur.
A plus forte raison bien des parents ne songeront-ils pas à recourir au médecin lorsque, sans tare physique remarquable, l’enfant apprend mal à l’école ou bien se montre maladroit, paresseux, turbulent, distrait, vagabond, menteur, méchant ou même précocement pervers.
Si l’enfant est gâté on l’excuse, on reproche aux maîtres d’école un excès de sévérité, on augmente ainsi l’anomalie psychologique d’un sentiment d injustice, on ôte à 1 enfant toute possibilité de s’adapter aux conditions sociales limitées qui leur conviennent, on le porte à devenir fatalement un malheureux, voire un être dangereux pour la société.
Si les parents sont au contraire impitoyables, les voilà qui recourent aux moyens de coercition, aux punitions, à la réclusion dans les internats de discipline, à l’interdiction des occupations plus faciles capables d’éveiller 1 intérêt de l’enfant. On provoque ainsi des réactions imprévues de révolte, de fugue, de suicide, quitte à s’apitoyer trop tard….
Il est indispensable de savoir qu’un grand nombre d’inaptitudes intellectuelles et motrices, d’anomalies de l’humeur, du caractère et du comportement, sont trop souvent considérés sous le nom de défauts comme justiciables uniquement de la morale avec ses principes de dressage et ses sanctions. La plupart du temps ces prétendus défauts ne font que s’accentuer sous l’application des règles courantes d’éducation, ce qui n’étonne pas lorsqu’on a compris qu’il s agit là d’anomalies psychologiques dont les racines plongent dans la constitution pathologique de l’organisme et que la famille doit alors consulter le médecin spécialisé, le psychiatre psychothérapeute, pour avoir un diagnostic précoce, un traitement physique et psychologique capable de régénérer la mentalité de l’enfant, ou, du moins, des indications précieuses sur l’orientation à donner dès le jeune âge à son activité physique et mentale.Sans doute il est des insuffisances intellectuelles et des troubles du caractère dont la nature pathologique est vite reconnue, surtout lorsque s’y associent des anomalies organiques : malformations, incapacités motrices, troubles de l’équilibre, mouvements anormaux, convulsions, surdi-mutité, retard du langage, etc…
Encore l’aveuglement des parents est-il incommensurable. Je me rappelle avoir vu il n’y a pas longtemps un enfant de 9 ans sourd-muet, les membres raides, agités de mouvements choréiques, chez lequel un examen de laboratoire indiquait la présence d’une tuberculose méningée à évolution très lente. Sa mère assurait qu’il était comme tous les autres, qu’il marchait comme eux, qu’il comprenait tout, et que s’il se raidissait et s’agitait lorsqu’on l’approchait c’était parce qu’il était sensible et qu’on lui faisait peur.
A plus forte raison bien des parents ne songeront-ils pas à recourir au médecin lorsque, sans tare physique remarquable, l’enfant apprend mal à l’école ou bien se montre maladroit, paresseux, turbulent, distrait, vagabond, menteur, méchant ou même précocement pervers.
Si l’enfant est gâté on l’excuse, on reproche aux maîtres d’école un excès de sévérité, on augmente ainsi l’anomalie psychologique d’un sentiment d injustice, on ôte à 1 enfant toute possibilité de s’adapter aux conditions sociales limitées qui leur conviennent, on le porte à devenir fatalement un malheureux, voire un être dangereux pour la société.
Si les parents sont au contraire impitoyables, les voilà qui recourent aux moyens de coercition, aux punitions, à la réclusion dans les internats de discipline, à l’interdiction des occupations plus faciles capables d’éveiller 1 intérêt de l’enfant. On provoque ainsi des réactions imprévues de révolte, de fugue, de suicide, quitte à s’apitoyer trop tard….
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