Description
Référence : 31673
– Revue du canton Melun Nord
Le bulletin du mois
1907-1908, format : 145×185, 160 pages, sans ill. broché, un exemplaire débroche (en l’état)
Années 197-1908-N°2,5,6,8,9,11,12.
Extrait : Marc Sangnier et M. Delaroue
« Monsieur, vous êtes catholique, c’est votre droit.
Moi, je suis franc-maçon : je tenais à ne pas vous le cacher. » Paroles de M. Delaroue à Marc Sangnier, à la Conférence contradictoire du 21 mars 1907, a Melun, il y a dans ces paroles prononcées par Monsieur Delaroue, maire radical-socialiste de Melun, en réponse à Marc Sangnier, président du « Sillon », quelque chose qui dépasse de beaucoup le conflit de deux intelligences et de deux personnes: c’est le conflit de deux doctrines religieuses, mettant leurs forces sociales au service de la Démocratie.
Car il s’agit bien de deux doctrines religieuses : « Monsieur, vous êtes catholique », c’est-à-dire vous êtes un fidèle de cette religion fondée par le Christ voici 1,900 ans— et c’est votre droit. — « Moi, je suis franc-maçon », c’est-à-dire je suis un fidèle de cette religion plus moderne, qui a ses dogmes et ses mystères, puisque « j’ai la foi, la foi tout court, une foi qui n’exclut pas le mysticisme », Et M. Delaroue ne nous contestera pas ces paroles : nous les avons sténographiées pendant qu’il les prononçait.
Donc c’est, ici, la doctrine religieuse du Catholicisme, avec sa foi et ses mystères; et c’est, là, cette autre doctrine religieuse ; la Franc Maçonnerie, avec sa foi et ses mystères.
Et toutes deux, désireuses de travailler au mieux être social, de favoriser l’ascension vers plus de bonheur, plus de liberté, plus de responsabilité, de la masse prolétarienne.
Car le but est bien le même : la Démocratie. Et quand Marc Sangnier eut exposé son programme de réformes économiques et de transformation des mœurs pour aboutir à une République où les citoyens, devenus plus conscients, soient aussi plus responsables, M. Delaroue lui répondit : « Vous voulez la…
Extrait : Marc Sangnier et M. Delaroue
« Monsieur, vous êtes catholique, c’est votre droit.
Moi, je suis franc-maçon : je tenais à ne pas vous le cacher. » Paroles de M. Delaroue à Marc Sangnier, à la Conférence contradictoire du 21 mars 1907, a Melun, il y a dans ces paroles prononcées par Monsieur Delaroue, maire radical-socialiste de Melun, en réponse à Marc Sangnier, président du « Sillon », quelque chose qui dépasse de beaucoup le conflit de deux intelligences et de deux personnes: c’est le conflit de deux doctrines religieuses, mettant leurs forces sociales au service de la Démocratie.
Car il s’agit bien de deux doctrines religieuses : « Monsieur, vous êtes catholique », c’est-à-dire vous êtes un fidèle de cette religion fondée par le Christ voici 1,900 ans— et c’est votre droit. — « Moi, je suis franc-maçon », c’est-à-dire je suis un fidèle de cette religion plus moderne, qui a ses dogmes et ses mystères, puisque « j’ai la foi, la foi tout court, une foi qui n’exclut pas le mysticisme », Et M. Delaroue ne nous contestera pas ces paroles : nous les avons sténographiées pendant qu’il les prononçait.
Donc c’est, ici, la doctrine religieuse du Catholicisme, avec sa foi et ses mystères; et c’est, là, cette autre doctrine religieuse ; la Franc Maçonnerie, avec sa foi et ses mystères.
Et toutes deux, désireuses de travailler au mieux être social, de favoriser l’ascension vers plus de bonheur, plus de liberté, plus de responsabilité, de la masse prolétarienne.
Car le but est bien le même : la Démocratie. Et quand Marc Sangnier eut exposé son programme de réformes économiques et de transformation des mœurs pour aboutir à une République où les citoyens, devenus plus conscients, soient aussi plus responsables, M. Delaroue lui répondit : « Vous voulez la…
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