Description
Référence : 30352
LEROY Gabriel – Une redevance féodale
vers 1900, format : 160×250, 2 pages, sans ill. relié
2 pages de texte contecollées à l’intérieur !
Monteil, dans son Histoire des Français des divers Etats, Lemoine, dans ses Anecdoles françaises et d’autres auteurs qui se sont occupés des us et coutumes du moyen-âge, rappellent plusieurs redevances royales et seigneuriales remarquables par leur bizarrerie.
Le moyen-âge eut en effet de ces excentricités qui peuvent étonner aujourd’hui. Quelles causes leur avaient donné naissance?
Voilà ce qu’il est difficile de déterminer. Avec quelque vraisemblance, on peut y voir un nouveau témoignage de cette joyeuseté, burlesque quand elle n’était pas naïve, qui fut le propre du caractère français du vieux temps. Rien de surprenant alors que celte tendance native, qui se manifesta partout, dans les enluminures des manuscrits, dans les sculptures des églises, et surtout dans la littérature contemporaine, se retrouve également dans les applications pratiques du régime féodal.
De ces redevances signalées pour leur étrangeté, il n’en est guère de plus bizarre que certaine clause d’un terrier du XVe siècle, conservé aux Archives de la Préfecture de Seine-et-Marne. Il s’agit d’un propriétaire de fief qui s’est donné le plaisir —malicieux sans doute — de voir, chaque année, à la Saint-Remy, un de ses tenanciers lui apporter une obole parisis de cens sur un cheval blanc. Si le débiteur avait la témérité ou la négligence de se présenter soit à pied soit sur un cheval d’une blancheur douteuse, il encourait une amende de 60 sois parisis, représentant 1440 fois la valeur de la redevance, Originalité de celui qui le premier en fit la condition ou circonstance particulière impossible à deviner…
Monteil, dans son Histoire des Français des divers Etats, Lemoine, dans ses Anecdoles françaises et d’autres auteurs qui se sont occupés des us et coutumes du moyen-âge, rappellent plusieurs redevances royales et seigneuriales remarquables par leur bizarrerie.
Le moyen-âge eut en effet de ces excentricités qui peuvent étonner aujourd’hui. Quelles causes leur avaient donné naissance?
Voilà ce qu’il est difficile de déterminer. Avec quelque vraisemblance, on peut y voir un nouveau témoignage de cette joyeuseté, burlesque quand elle n’était pas naïve, qui fut le propre du caractère français du vieux temps. Rien de surprenant alors que celte tendance native, qui se manifesta partout, dans les enluminures des manuscrits, dans les sculptures des églises, et surtout dans la littérature contemporaine, se retrouve également dans les applications pratiques du régime féodal.
De ces redevances signalées pour leur étrangeté, il n’en est guère de plus bizarre que certaine clause d’un terrier du XVe siècle, conservé aux Archives de la Préfecture de Seine-et-Marne. Il s’agit d’un propriétaire de fief qui s’est donné le plaisir —malicieux sans doute — de voir, chaque année, à la Saint-Remy, un de ses tenanciers lui apporter une obole parisis de cens sur un cheval blanc. Si le débiteur avait la témérité ou la négligence de se présenter soit à pied soit sur un cheval d’une blancheur douteuse, il encourait une amende de 60 sois parisis, représentant 1440 fois la valeur de la redevance, Originalité de celui qui le premier en fit la condition ou circonstance particulière impossible à deviner…
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