ISBN : 9782868490913 • Référence : 01091
BRUNOY sous la Révolution
• Bibliothèque Municipale de BRUNOY
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1989, format : 210x270mm, 63 pages, 20 ill. broché, 230 gr.
État neuf •
Illustrations originales de Séverine PIERRET.
Recherches d’archives et textes de Jacques GAUCHET.
Brunoy a derrière lui un passé exceptionnel qui n’est pas toujours suffisamment connu.
Sous l’Ancien Régime, la ville avait été choisie comme résidence d’agrément pour son charme tranquille, ses chasses à proximité de Paris.
Les châteaux de Brunoy n’avaient rien à envier à ceux dont s’énorgueillissent encore un certain nombre de communes d’Ile de France. Malheureusement, les biens du comte de Provence ont été victimes de leur splendeur et de la qualité du propriétaire. Il est émouvant de retrouver à travers cet ouvrage la vie de nos concitoyens de l’époque révolutionnaire et de les imaginer dans ce Brunoy dont nous recherchons les traces dans ce qui a subsisté.
Postface
Bourgade d’un millier d’âmes entre l’Yerres et la forêt de Sénart, Brunoy était marquée en ces débuts de Révolution par la personnalité de son royal seigneur, le comte de Provence, frère de Louis XVI. Cette influence conduit ses habitants à radicaliser en apparence leurs comportements, dans les changements précoces des noms de lieux comme dans les réactions à l’émigration.
L’histoire, contée ici avec précision et chaleur, est celle des acteurs de la Révolution à Brunoy, notables ou anonymes. Nous les voyons découvrir lentement la démocratie politique et militaire, des 26 signataires des doléances aux 250 gardes nationaux, parfois analphabètes. Nous suivons avec « étonnement » des récits très enthousiastes de fêtes révolutionnaires en 1791 ou l’an II. Comment juger des transformations réelles face à la religion, quand la « Fabrique » finance l’armement, quand les communions sont célébrées en 1793, l’église, barbouillée de peinture, perd momentanément son argenterie et ses ornements ?
Nous découvrons les difficultés de l’existence quotidienne des indigents. Après les marches « forcées » sur le marché de Brie en 1792, se développe une délinquance banalisée, un lent « pillage » des parcs, bois et grilles du domaine sous scellés.
Entre l’outrance des discours des autorités et la prudence des notables, entre les querelles pour le pouvoir et les épisodes tragi-comiques de la déchristianisation, Brunoy a vécu la Révolution à son propre rythme, différent des communes voisines.
Ce récit « vivant » donne envie d’en savoir plus sur ce chef-lieu de canton « régénéré » pour expier la présence du frère du roi déchu. Elle montre que l’histoire locale, fondée sur des sources directes, permet de nuancer et de vérifier une grande histoire à laquelle elle confère la richesse humaine indispensable.
Serge BIANCHI
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