Référence : 31332
VERDIER de PENNERY P. – L’abbé LEBEUF et l’archéologie sur le terrain
1962, format : 160×240, 15 pages, sans ill. broché dédicace de l’auteur
LEBEUF ET L’ARCHÉOLOGIE SUR LE TERRAIN
par P. Verdier de Pennery
En 1860, un siècle exactement après la mort de l’abbé Lebeuf, et voici cent ans aussi, Jules Quicherat, qui avait déjà appelé l’attention sur l’intérêt présenté par la correspondance inédite du grand historien et archéologue (1), entreprenait la publication de son Histoire de Sainte-Barbe. Il ne manqua pas, dans cette œuvre, de consacrer quelques lignes au savant chanoine en évoquant le séjour qu’y avait fait celui-ci lorsqu’il achevait ses études.
L’appréciation que formule Quicherat à son sujet est la meilleure, peut-être, qu’on puisse rencontrer : « Esprit fécond et original il fit des choses dont son siècle était incapable de comprendre toute la portée ; ce n’est que depuis peu d’années qu’on l’estime pour ce qu’il’ vaut. Il est, chez nous, le créateur de la science qui consiste à retrouver l’histoire par les vestiges que les événements ont laissé sur les lieux » (2). De son vivant même on avait déjà pu écrire à propos de lui : « Souvent une trace légère et presqu’effacée, qui avoit échappé aux yeux les plus clairvoyans, l’a conduit à des découvertes considérables » (3).
Contrairement à ceux qui n’avaient jusqu’alors considéré comme valables que les enseignements fournis par les textes, contrairement aux possesseurs de Cabinets d’Antiquités qui s’occupaient peu des conditions dans lesquelles les pièces de leurs collections avaient été recueillies et des enseignements qu’elles pouvaient fournir, contrairement aussi à ceux qui se contentaient d’examiner les monuments sans faire parler leurs pierres, Lebeuf s’efforça, grâce à ce que négligeaient les autres, d’obtenir la confirmation
1. Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, 4′ série, t. ni (1857), p. 366.
2. J. Quicherat, Histoire de Sainte-Barbe, collège, communauté, institution. P. 1860-1864 ; Cf. t. H, pp. 268-269.
3. Histoire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, avec les Mémoires de littérature…, t. XXV (1752-1754), publié en 1759, p. 123. 5
par P. Verdier de Pennery
En 1860, un siècle exactement après la mort de l’abbé Lebeuf, et voici cent ans aussi, Jules Quicherat, qui avait déjà appelé l’attention sur l’intérêt présenté par la correspondance inédite du grand historien et archéologue (1), entreprenait la publication de son Histoire de Sainte-Barbe. Il ne manqua pas, dans cette œuvre, de consacrer quelques lignes au savant chanoine en évoquant le séjour qu’y avait fait celui-ci lorsqu’il achevait ses études.
L’appréciation que formule Quicherat à son sujet est la meilleure, peut-être, qu’on puisse rencontrer : « Esprit fécond et original il fit des choses dont son siècle était incapable de comprendre toute la portée ; ce n’est que depuis peu d’années qu’on l’estime pour ce qu’il’ vaut. Il est, chez nous, le créateur de la science qui consiste à retrouver l’histoire par les vestiges que les événements ont laissé sur les lieux » (2). De son vivant même on avait déjà pu écrire à propos de lui : « Souvent une trace légère et presqu’effacée, qui avoit échappé aux yeux les plus clairvoyans, l’a conduit à des découvertes considérables » (3).
Contrairement à ceux qui n’avaient jusqu’alors considéré comme valables que les enseignements fournis par les textes, contrairement aux possesseurs de Cabinets d’Antiquités qui s’occupaient peu des conditions dans lesquelles les pièces de leurs collections avaient été recueillies et des enseignements qu’elles pouvaient fournir, contrairement aussi à ceux qui se contentaient d’examiner les monuments sans faire parler leurs pierres, Lebeuf s’efforça, grâce à ce que négligeaient les autres, d’obtenir la confirmation
1. Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, 4′ série, t. ni (1857), p. 366.
2. J. Quicherat, Histoire de Sainte-Barbe, collège, communauté, institution. P. 1860-1864 ; Cf. t. H, pp. 268-269.
3. Histoire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, avec les Mémoires de littérature…, t. XXV (1752-1754), publié en 1759, p. 123. 5
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