Référence : 31546
– PETIT RETABLE PEINT, PROVENANT DE L’ANCIEN HôTEL-DIEU DE MEAUX XVIe SIÈCLE
1873, format : 165×250, 4 pages, sans ill. broché, couv. muette, non relié
PETIT RETABLE PEINT, PROVENANT DE L’ANCIEN HOTEL-DIEU DE MEAUX XVIe SIÈCLE
Voici une pauvre mais intéressante épave de l’église de l’ancien Hôtel-Dieu de Meaux, édifice désaffecté par mesure administrative en 1845. Dédaignée longtemps et mise au rebut probablement vers 1739, lors de la reconstruction de la chapelle, à cause de ses réels défauts, jugée inutilisable même pour un simple oratoire, elle gît aujourd’hui dans un garde-meuble de communauté; mais sa place est tout indiquée dans un musée ecclésiologique, comme objet d’étude et terme de comparaison dans une série de meubles du même genre. Ce tableau d’autel secondaire est peint sur une seule planche de chêne de 1m80c sur 48c (cinq pieds et demi sur dix-huit pouces) et 2 forts centimètres (un pouce) d’épaisseur. Le bois ayant «fait ventre» a été fortement plané aux extrémités pour tenir dans son cadre actuel. Mais la peinture a subi encore plus mauvais traitement.
Selon le programme des petits retables du moyen âge comportant des figures isolées, Notre-Seigneur en croix occupe le centre de la composition, avec la Sainte Vierge, saint Jean et sainte Madeleine. C’est un « Calvaire » en abrégé. On voit de plus à gauche sainte Élisabeth de Hongrie et saint Jean-Baptiste, et à droite sainte Marthe. Enfin, à genoux et tournée vers le divin Crucifié, une religieuse Augustine adore et supplie : Miserere mei. Deus, secundum magnam misericordiam tuam. Un soleil obscurci et un croissant de lune avoisinent les bras de la croix.
Tout ce petit ensemble, fond et personnages, a été presque en entier repeint au siècle passé par un rapin, mais par un rapin consciencieux, qui a conservé le plus possible de l’original et n’a modifié plusieurs détails que par ordre ou besoin évident. Le saint Jean-Baptiste est presque intact, La triple couronne d’or (1), — on dirait une tiare…
(1) Attribut difficilement explicable, bien que fréquent depuis le XVe siècle. Le plus bel exemple se voit sur la plaque de fondation de la Chartreuse de Bâle reproduite
Voici une pauvre mais intéressante épave de l’église de l’ancien Hôtel-Dieu de Meaux, édifice désaffecté par mesure administrative en 1845. Dédaignée longtemps et mise au rebut probablement vers 1739, lors de la reconstruction de la chapelle, à cause de ses réels défauts, jugée inutilisable même pour un simple oratoire, elle gît aujourd’hui dans un garde-meuble de communauté; mais sa place est tout indiquée dans un musée ecclésiologique, comme objet d’étude et terme de comparaison dans une série de meubles du même genre. Ce tableau d’autel secondaire est peint sur une seule planche de chêne de 1m80c sur 48c (cinq pieds et demi sur dix-huit pouces) et 2 forts centimètres (un pouce) d’épaisseur. Le bois ayant «fait ventre» a été fortement plané aux extrémités pour tenir dans son cadre actuel. Mais la peinture a subi encore plus mauvais traitement.
Selon le programme des petits retables du moyen âge comportant des figures isolées, Notre-Seigneur en croix occupe le centre de la composition, avec la Sainte Vierge, saint Jean et sainte Madeleine. C’est un « Calvaire » en abrégé. On voit de plus à gauche sainte Élisabeth de Hongrie et saint Jean-Baptiste, et à droite sainte Marthe. Enfin, à genoux et tournée vers le divin Crucifié, une religieuse Augustine adore et supplie : Miserere mei. Deus, secundum magnam misericordiam tuam. Un soleil obscurci et un croissant de lune avoisinent les bras de la croix.
Tout ce petit ensemble, fond et personnages, a été presque en entier repeint au siècle passé par un rapin, mais par un rapin consciencieux, qui a conservé le plus possible de l’original et n’a modifié plusieurs détails que par ordre ou besoin évident. Le saint Jean-Baptiste est presque intact, La triple couronne d’or (1), — on dirait une tiare…
(1) Attribut difficilement explicable, bien que fréquent depuis le XVe siècle. Le plus bel exemple se voit sur la plaque de fondation de la Chartreuse de Bâle reproduite
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