VAIRES-SUR-MARNE de 1914 à 1939

En un quart de siècle d’une rare densité, Vaires connaît une nouvelle et profonde mutation.
Sa première métamorphose, décrite dans « Vaires à la Belle Époque » avait vu un village misérable se transformer, grâce à sa situation privilégiée, en une petite ville élégante d’un millier d’habitants. Durant l’entre-deux guerres, la construction d’un triage, à l’époque un des plus importants de France, attire une population nouvelle et oblige les municipalités successives à relever d’innombrables défis dans un climat politique de plus en plus passionnel.
Cet ouvrage s’adresse d’abord aux Vairois d’hier et d’aujourd’hui qui apprécieront son érudition et les chapitres sur l’école, la vie religieuse, les sports, les loisirs et les fêtes… 
Plusieurs chapitres traitent de sujets dont l’importance dépasse largement le cadre local ; ne citons que la construction d’une gare de régulation des permissionnaires pendant la Première Guerre mondiale et celle, ensuite, d’un tirage qui s’imposera comme un fleuron de la SNCF avant d’être remis en cause aujourd’hui.
Préface
L’HISTOIRE est un puzzle : fidèles lecteurs, il vous manque les pièces maîtresses , c’est pourquoi vous ne pouviez pas reconstituer l’authentique histoire de notre commune telle que nous la connaissons aujourd’hui.Au cours de ce quart de siècle, il faudra que Vaires vive deux tragédies pour acquérir un destin national et renouer avec son passé.
Qu’elles sont loin dans le souvenir, nos plaines de Vaires-le Grand où Jeanne d’Arc, après avoir pris « ses ébats, » met en déroute les Anglais avec une armée de paysans – « Cela fit grand bruict à Paris et autres places contraires au Roy » – et s’empare de Franquet d’Arras qu’elle assaille « moult courageusement et vigoureusement ».
Un demi-millénaire s’écoulera avant que Jeanne ne nous revienne.
La « Grande Guerre » verra l’extension du triage qui restera célèbre dans la mémoire des poilus traversant cette nouvelle gare de régulation pour les trains partant au front.
Vingt-cinq ans plus tard, les Allemands en feront l’amère expérience sous les bombardements alliés.
En 1919, la ville s’installe dans la paix retrouvée pour construire, sur le schéma Bernheim, la petite cité chère aux pêcheurs entre route nationale, triage, Marne et canal, avec ses deux châteaux.
Il va falloir organiser la vie des citoyens et répondre à leurs besoins, à leurs attentes dans tous les domaines : édification d’une nouvelle église, extension des écoles, création d’associations. Le sport n’est pas oublié : le stade naît de la volonté de quelques-uns aux noms et aux palmarès prestigieux. Les commerces se mettent en place.Et le puzzle, petit à petit, se construit sous nos yeux amusés, étonnés ou incrédules…
De 1880 à 1945 – une vie d’homme -, notre commune a peu à peu pris le visage que nous lui connaissons. C’est à nos collégiens que revient le mérite de nous en avoir retracé l’histoire, et à leurs professeurs : Bernard Brigot, Marie- Claude Arnould et Christian Pérot.
Mais l’histoire ne naît pas dans l’esprit des écrivains. Il a fallu la participation toujours aussi active de la municipalité et de son maire, M. René Maidon, de notre fidèle ami Raymond Charamond.
Le dépouillement minutieux des témoignages ou des archives privées a permis d’agrandir le cercle de leurs investigations, l’aide des anciens Vairois n’ayant jamais fait défaut à nos historiens.
Que tous soient ici remerciés.
Je n’oublierai pas non plus M. Amatteis dont les conseils éclairés ont permis la réalisation de cet ouvrage. Sa confiance, dans notre foi de charbonnier, a levé toute hypothèque sur le plan financier. Qu’il soit ici chaleureusement et amicalement remercié.
Table des matières
Préface
Avant propos
Introduction
1. La Première Guerre mondiale
2. Le monument aux morts
3. La vie politique
4. La vie religieuse
5. Les relations avec la compagnie de l’Est
6. La vie scolaire
7. Les transformations de A à Z
8. La vie sociale
9. Les sports
10. Les loisirs et les fêtes
Conclusion
Bibliographies
Chronologie